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LAUSENMEYER, Joseph Barthélemy (ca 1742-1793 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : LAUSSENMEYER
LAUSEMEYER
LANSENMEYER
LAUSENMAYER
LAUSMEYER
Date(s) : 1742 ca / 1793-6-2 ap.
Le Bavarois Joseph Barthélemy LAUSENMEYER est contrebasse à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] depuis une quinzaine d'années lorsque le chapitre disparaît en 1790. Endetté et probablement hostile à la Révolution, il émigre en février 1792 : on retrouve sa trace dans une abbaye allemande l'année suivante. Il a composé plusieurs symphonies dont quelques-unes sont parvenues jusqu'à nous.
• [vers 1742], Weinberg ("Vinisperg"), diocèse de Wurtzbourg [Bavière, Allemagne] : Joseph Barthélemy LAUSENMEYER naît du mariage de George Lausenmeyer, maître d'école et chantre du lieu, et de Marie Elibeld.
• [vers 1772] : Joseph Barthélemy LAUSENMEYER s'installe à Strasbourg.
• [1775], Strasbourg : Il est reçu parmi les symphonistes de la cathédrale Notre-Dame, avec un traitement de 40 florins. Il joue de la contrebasse.
• 1776, Liège [Belgique] : Il fait paraître une symphonie dans L'Année musicale, une publication éditée par Bertrand.
• 14 avril 1777, Strasbourg : Son salaire passe à 50 florins. On lui verse également 7 florins 5 schillings pour l'entretien annuel de sa contrebasse.
• 2 septembre 1778, Strasbourg : Joseph Barthélemy LAUSENMEYER, majeur, paroissien de Saint-Pierre-le-Vieux, épouse Marguerite Bugens (ou Pugens), fille d'André Bugens, bourgeois et tailleur, et de Catherine Bressli sa femme, à Saint-Pierre-le-Vieux.
• 7 août 1779, Strasbourg : François Philippe, fils légitime de Joseph LAUSENMEYER, bourgeois et musicien, et de Marguerite Pugens, habitants de la paroisse Saint-Pierre-le-Vieux, né la veille, reçoit le baptême. Son parrain est Philippe François Lacaze, écuyer ordinaire du roi.
• 21 septembre 1781, Strasbourg : Il perçoit dorénavant 80 florins par an, salaire qui prend en compte l'entretien de sa contrebasse.
• 1782, Strasbourg : Il est maître de clavecin et réside dans la Grand' Rue.
• 28 avril 1782, Strasbourg : Alexandre Charles, fils de Joseph LAUSENMEYER, bourgeois et musicien de la cathédrale, et de Marguerite Bugens sa femme, "de notre paroisse" (Saint-Pierre-le-Vieux), né le 27, est baptisé. Il a pour parrain Charles Denest, fils de feu Pierre Denest, intéressé dans les affaires du roi, trésorier de France, et de Sophie Schenck.
• 6 mars 1784, Strasbourg : Son fils Laurent Lausenmeyer naît. Voltigeur dans un régiment d'infanterie à partir de 1806, il effectuera plusieurs campagnes dans l'armée napoléonienne, avant de décéder d'une fièvre à l'hôpital de Marseille en mai 1815.
• 16 janvier 1786, Strasbourg : Son fils Jean-Baptiste Lausenmeyer voit le jour. Il est baptisé le lendemain, avec pour parrain Jean-Baptiste Pertois, bourgeois.
• 1789, Strasbourg : Joseph LAUSENMEYER, musicien, privilégié, réside au n° 13, rue de Sainte-Hélène. Il est locataire de son logement.
• 10 octobre 1789, Strasbourg : Philippe Pierre Lausenmeyer, fils de Joseph LAUSENMEYER, musicien de l'église cathédrale, et de Marguerite Pugens, habitants de cette paroisse, décède. Ses funérailles se déroulent à Saint-Pierre-le-Vieux.
• 1790, Strasbourg : Joseph Barthélemy LAUSENMEYER, 48 ans, symphoniste à la cathédrale, touche 160 livres de gages à l'année. Dans son ouvrage Contributions à l'Histoire de la musique, en particulier en Allemagne qui paraît en 1790, F. F. S. A. von Boecklin écrit que sur la contrebasse ou le violon, il "considère Mr Lausenmeyer comme le maître le plus doué à Strasbourg (bien que le jeu de Mr Wolff soit très pur et net et pas sans saveur), lequel a aussi une manière de guider son archet qui lui est propre, et évite tout effet désagréable de la corde grosse et puissante".
• 1791, Strasbourg : Il est toujours maître de clavecin et domicilié Grand'Rue. Ignace PLEYEL, directeur de la musique, le réengage à la cathédrale au poste de première contrebasse, à 200 livres par an. Il est associé à MOSER.
• 6 février 1792, Strasbourg : Il touche 200 livres en tant que première contrebasse à la cathédrale. Il paraît avoir quitté la ville peu de jours après, son salaire de février n'ayant pu lui être versé. Le préposé laïc de la paroisse cathédrale évoque son "évasion" dans une note du 28 mars et informe le procureur de la commune le 6 avril que "le sr Laussenmeyer, musicien de la cathédrale, est parti d'ici à cause de ses dettes, et qu'on doute de son retour". Le musicien Jean Jacques STERN, qui convoite sa place, le qualifie d'émigré dans sa supplique du 23 juin. Il sera finalement remplacé à la contrebasse par le chantre WOLFF, une mesure destinée à faire des économies.
• 26 mai-2 juin 1793, Neresheim [Bade-Wurtemberg, Allemagne] : LAUSENMEYER, qui se présente comme organiste à la cathédrale de Strasbourg, expulsé de France pour ses opinions royalistes, séjourne à l'abbaye bénédictine. Il est muni d'une lettre de recommandation du prince de Wallerstein et se déplace alors d'une cour princière ou d'un monastère à l'autre. Ses six enfants sont restés à Strasbourg. On lui fait l'aumône, à son départ, de deux thalers.
Joseph Barthélemy LAUSENMEYER ne revint jamais en France. On ne sait ni où, ni quand il est mort.
• 22 avril 1816, Strasbourg : Lorsqu'elle épouse François Frédéric Flach, fils de feu François Henri Flach, facteur d'instruments de musique, sa fille Marie Marguerite Louise Lausenmeyer se déclare dans l'impossibilité de présenter les actes de décès de son père et de sa mère. LAUSENMEYER est qualifié dans l'acte de mariage d'artiste et de musicien.
Mise à jour : 27 avril 2020