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LAURIN, Alexis, dit Diligent (1751-1822)
État civil
NOM : LAURIN     Prénom(s) : Alexis     Sexe : M
Complément de nom : dit Diligent
Autre(s) forme(s) du nom : LORIN
Date(s) : 1751-3-26  / 1822-6-20 
Notes biographiques

Alexis LAURIN, fils d'un pauvre journalier, reçoit une éducation au sein de la petite psallette de la collégiale Notre-Dame d’Étampes, sa ville natale. Il en sort pour exercer le métier de cordonnier et se marier. Toutefois, il continue de chanter, sans doutes les jours des dimanches et fêtes à la paroisse Saint-Basile et à l'hôtel-Dieu. En 1787, à l'âge de 36 ans, il est reçu aide-choriste à la petite collégiale Sainte-Croix. la musique n'y est pas négligée et il devient un peu plus de six mois avant sa suppression second choriste du chapitre en mars 1790. La Révolution lui fait perdre son emploi et son épouse obtient le divorce. Il meurt sous la Restauration, alors qu"il occupait encore son petit atelier de cordonnerie.

• 26 mars 1751, Étampes [Essonne] : Alexis LAURIN, fils de Pierre André, manouvrier, et de Marie Aubry, vient au monde et il est baptisé deux jours plus tard paroisse Notre-Dame. il porte le prénom de son parrain, un domestique, qui ne sait pas signer.

• [Fin des années 1750], Étampes : Il sert la collégiale Notre-Dame comme enfant de chœur, on ne relève aucune précision chronologique, il écrit qu"il a servi "depuis son bas âge". L'usage dans de nombreuses psallettes est de rester une dizaines d'années en service.

• 1er février 1776, Étampes : Devenu garçon cordonnier, il épouse dans la même paroisse la fille d'un manouvrier, Apolline [ou Pauline] Rechaux. Sa mère, qui est veuve, est présente mais ne sait pas signer. Parmi les témoins, on relève la signature de Jean-Baptiste ROY, maître des enfants de chœur de la collégiale Notre-Dame.

• Après avoir quitté le service de la collégiale, il sert successivement ou alternativement, ou en même temps, rien ne permet de sen faire une idée, la paroisse Saint-Basile et l’hôtel-Dieu, comme choriste. Il écrira plus tard, "ayant [abbandonné] son état [pource] faire un bien être par le talent de savoir chanter et donnant preuve de ces vies et moeurs et de son assiduité à remplir son devoir dans ces fonctions, en toutes les qualités cy dessus nommés".

• Janvier 1787, Étampes : Il devient aide-choriste du chapitre de la collégiale Sainte-Croix.Il semble avoir abandonné provisoirement son état de cordonnier.

• 15 mars 1790, Étampes : Il est admis en qualité de second choriste du chapitre Sainte-Croix tout en conservant ses fonctions d'aide-choriste.
• 3 décembre 1790, Étampes : Lors de la suppression du chapitre, il jouissait d'un traitement fixe de 360 livres "tant en qualité d'aide-choriste que de deuxième choriste savoir 15 livres en qualité d'aide-choriste du 1er janvier au 15 mars 1790 à raison de 18 livres par quartier, et 285 livres en qualité de choriste du 15 mars 1790 au 1er janvier 1791 à raison de 90 livres par quartier", 400 livres en comptant les distributions manuelles et les profits de la confrérie de la Croix. Une des source mentionne le surnom qu"on lui donne: "Diligent" (à accomplir son service?). A la collégiale, il chante aux côtés du premier choriste et maître des enfants de chœur, Michel François Louis LEMARÉCHAL et des enfants Pierre DALEINE, Henri DUCHALE et Pierre Arnoul Victor MARÉCHAL. Dans le chœur s'activent également Louis Gabriel MALIZARD, aide-choriste et Louis Éloi COLLEAU, le serpent. A la tribune , c'est la veuve CAPRON, Rose SELLIER, qui touche l'orgue.

• 4 juin 1791, Versailles [Yvelines] : Le directoire du département décide, après avoir lu sa requête, qu'il est "dans le cas d'obtenir une gratiffication de 50# une fois payée", contrairement au district d'Etampes qui le 14 avril précédent avait décidé de lui octroyer une gratification de 100 livres.

• [1792], Étampes : Il demande une gratification.

• 26 septembre 1792, Étampes : Le directoire du district "considérant que ledit Laurin n'a rempli de Service habituel et continu, que pendant moins d'un an et qu'en total il n'a pas cinq années de services dans le cy devant Chapitre de Ste. Croix, estime [...] qu' il n'y a lieu a lui accorder aucune pension n'y gratification".

• 18 décembre 1792, Versailles [Yvelines] : Le directoire du département de Seine-et-Oise arrête qu'il ne recevra rien.

• 26 février 1799, Étampes : Son épouse demande le divorce pour "incompatibilité d'humeur et de caractère entre eux". Il refuse et freine le plus possible la démarche en dépit des significations d'huissier et convocations au tribunal à Versailles. Finalement, le mariage est dissous ce jour mais en son absence. Le couple habitait jusque-là Grande-Rue.

• 27 février 1800, Morigny-Champigny [Essonne] : Toujours cordonnier, il se remarie avec Geneviève Retourné, une blanchisseuse de 36 ans.

• 20 juin 1822, Étampes : Il meurt à cinq heures du matin à l'hospice de la ville. Il habitait "tourelle de Remparts des prés".

Mise à jour : 13 juin 2018

Sources
F-Ad78/ 1 L 40 ; F-Ad78/ 1 L 57 ; F-Ad78/ 3 Q 25 ; F-Ad91/ 4E_1125 ; F-Ad91/ 4E_1127 ; F-Ad91/ 4E_1248 ; F-Ad91/ 4E_1362 ; F-Ad91/ 4E_2166 ; F-An/ DXIX/091/763/3,4,7,8,11,16

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