Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
LARRALDE, Jean (1742-1813)
Date(s) : 1742-12-3 / 1813-4-30
Né et mort à Saint-Jean-de-Luz, Jean LARRALDE est un bel exemple de stabilité musicienne. Probablement formé dans sa ville natale, ce fils de cordonnier exerce d'abord ses talents d'organiste en l'église de Ciboure, au-delà de la Nivelle, de 1762 à 1777. Il accède alors aux claviers de l'orgue de l'église qui a vu le mariage de Louis XIV, poste qu'il occupe jusqu'en 1792, puis reprend probablement en 1804 jusquà son trépas en 1813.
• 3 décembre 1742, Saint-Jean-de-Luz [Pyrénées-Atlantiques] : Jean LARRALDE, fils d'Alexandre Larralde, cordonnier, et de Marie Cellay, voit le jour. Il est baptisé le lendemain en l'église Saint-Jean-Baptiste.
• février 1762-fin 1777, Ciboure [Pyrénées-Atlantiques] : Jean LARRALDE est organiste de l'église de la ville, avec un salaire annuel de 200 livres. On garde des traces de sa rémunération à ce poste jusqu'en décembre 1774, mais le baptême de son premier fils, Étienne, atteste son activité à Ciboure en septembre 1777. Il est probable qu'il a quitté cette tribune à l'occasion de sa nomination à Saint-Jean-de-Luz.
• 11 septembre 1769, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE épouse Marie Peyroutel. De ce mariage naissent quatre enfants, dont les deux fils (Étienne, né en 1777, et Jean, né en 1785) deviendront organistes de l'église de Saint-Jean-de-Luz à la suite de leur père, au XIXe siècle. On remarque que, bien qu'exerçant à Ciboure, LARRALDE habite toujours sa ville natale.
• fin 1777 ou début 1778-fin 1792, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE est organiste de l'église Saint-Jean-Baptiste, succédant à Jean François Henri DELVAUX, décédé le 30 novembre 1777. Les autorités municipales lui versent 350 livres par an, en quatre paiements trimestriels de 87 livres 10 sols.
• 20 janvier 1779, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE, organiste de l'église Saint-Jean-Baptiste, reçoit 10 livres en paiement du raccommodage des soufflets de l'instrument et des trois peaux qu'il y a employées. C'est la première apparition de LARRALDE dans les archives (celles de 1778 et de 1779 ayant disparu).
• février 1788, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE fait raccommoder le soufflet de l'orgue.
• 31 août 1788, Saint-Jean-de-Luz : l'assemblée des échevins et notables délibère sur la demande de Jean LARRALDE de réparer les orgues. On ignore si les travaux furent effectués, mais l'organiste en poste en 1836 les évoque par ouï-dire.
• 1790, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE exerce toujours comme organiste à l'église Saint-Jean-Baptiste, avec un salaire de 350 ou 400 livres.
• 14 septembre 1800, Saint-Jean-de-Luz : la municipalité calcule ce qui reste dû à Jean LARRALDE, organiste, "pour les trois derniers quartiers de l'année 1792 : 300 L". Cette décision municipale nous apprend que le salaire de l'organiste avait été augmenté peu avant la Révolution, puisqu'il est de 400 livres annuelles en 1792. Tous comptes faits, il revient 156,21 francs à LARRALDE. Cette somme n'est toutefois pas payée à LARRALDE, puisqu'elle réapparaît dans les comptes le 22 juillet 1802, alors que la municipalité vient de décider la réouverture de l'église, suite au concordat de 1801.
• 1er juillet 1804, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE, organiste, réclame encore ce qui lui est dû et demande quels seront les arrangements pour son salaire annuel. Les dépenses de cette année montrent que LARRALDE à joué à Pâques, ce pour quoi il lui a été payé 6 francs.
• 1805-30 avril 1813, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE est organiste de l'église Saint-Jean-Baptiste, avec un salaire annuel bien modeste de 60 francs, versé par la fabrique. La période est marquée par la guerre menée par Napoléon en Espagne à partir de 1807. Outre l'empereur, qui traverse la ville à deux reprises, le 3 novembre 1808 et le 8 octobre 1809, ce sont plus de 40 000 personnes, selon le maire, qui passent à Saint-Jean-de-Luz: soldats qu'il faut loger, blessés qui sont accueillis dans l'église transformée en ambulance, prisonniers de guerre. En juin 1809, une fois les blessés repartis, Jean LARRALDE est payé 3 francs "pour balayer et décrasser les orgues" avec l'aide du souffleur. En 1812, LARRALDE est augmenté de façon notable : il touche désormais 100 francs par an, ce dont il profite assez peu.
• 30 avril 1813, Saint-Jean-de-Luz : Jean LARRALDE, organiste, âgé de soixante douze ans, époux de Marie Peyroutel, rend son dernier souffle à dix heures du matin à son domicile, rue Serpente n°26. Son fils Étienne est probablement son successeur aux claviers de l'orgue, qui quitte la ville à l'arrivée des troupes de Wellington, en novembre 1813. Il est attesté à ce poste en 1816, avec un salaire annuel de 300 francs, mais il décède le 21 août de cette année, dans la maison familiale. Après une année d'intérim assuré par un organiste espagnol, Julian SALEDO, la tribune de Saint-Jean-Baptiste revient dans la famille LARRALDE, en la personne du second fils de Jean, prénommé Jean lui aussi. En poste de 1818 à 1820, il semble se cantonner par la suite à son activité de fabricant de chandelles. Si l'orgue échappe désormais à la famille LARRALDE, c'est un gendre de ce Jean fils, nommé Ramon Primo de ARRAMBURU, qui tient les claviers de 1867 à 1914.
Mise à jour : 7 juin 2019