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LAPRET, Pierre (1774-1861)
État civil
NOM : LAPRET     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LAPREST
Date(s) : 1774-10-21  / 1861-2-18
Notes biographiques

Musicien, professeur de musique, Pierre LAPRET a effectué une longue carrière, entièrement à Besançon, dans des champs très divers, dont l'Église n'est qu'une petite part. Les milieux musicaux s'interpénètrent, et on aperçoit par exemple un organiste présent à son remariage en 1815.

• 21 octobre 1774, Besançon : Pierre LAPRET est fils de Bernard Lapret, "marchand" (qui sera aussi dit sculpteur ultérieurement), et d'Anne-Claude Delin/Deslin. Il importe donc de remarquer qu'il n'est PAS frère des musiciens André LAPRET et Étienne LAPRET qui, eux, sont fils de Gabriel Lapret, maitre menuisier, et de Jeanne-Nicole Grillet. En revanche, il est frère de l'architecte Denis-Philibert Lapret (21 mars 1761- 29 décembre 1821).

• 21 floréal an IV (10 mai 1796), Saint-Vit (Doubs) : Dans cette bourgade située à 20 km à l’ouest/sud-ouest de Besançon, Pierre 'LAPREST' et Jeanne-Élisabeth-Thomas Colombot se marient. Tous deux habitent Besançon. La mariée est âgée de 28 ans. Le marié est dit "musicien, âgé de 22 ans", il est accompagné de sa sœur, Marianne 'Laprest'. Tous deux signent "Lapret".
Pourquoi deux personnes habitant Besançon vont-elles se marier à Saint-Vit ? Probablement parce que la mariée est enceinte de 7 mois et demi...

• 9 messidor an IV (27 juin 1796), Besançon : Un mois et demi après le mariage, Jeanne-Élisabeth-Thomas Colombot donne le jour à Marguerite-Bernardine. Le père est absent et c'est l'accoucheuse, accompagnée de Bernard Lapret, "ayeul de l’enfant, sculpteur", et de Marianne Lapret, "tante à l’enfant", qui déclare la naissance. Les époux Lapret demeurent alors place des Boucheries.

• 13 germinal an VI (2 avril 1798), Besançon : Pierre LAPRET, musicien, étant à nouveau absent, c'est une autre accoucheuse qui déclare la naissance de Claude-Auguste-Denis Lapret, né la veille. Les témoins sont Charles-Aimé Savoye, horloger, et Rosalie Lapret. Entre les deux naissances, les Lapret-Colombot ont déménagé, de la place des Boucheries à la rue du Collège – cette dernière adresse pouvant suggérer un emploi de professeur de musique au collège.

• 1er vendémiaire an IX [23 septembre 1800], Besançon : Pour la fête de la fondation de la République, un certain 'LAPPRET' figure dans le groupe des trois "flautu", avec LAURENT et HERISSÉ. Est-ce lui ? On retrouve dans la liste des musiciens employés pour cette fête d'anciens musiciens du chapitre métropolitain mêlés à d'autres musiciens (profanes), notamment Didier HUMBLOT qui joue du serpent, BERGERFISCHER, LOUTHEZ, FLAMAND, GUIGNETNOLL, MORLET, L. BURTHEZ, DACLIN...

• 28 août 1810, Besançon : Une certaine Louise-Reine Barbassat, native de Grenoble, âgée de 24 ans, donne naissance à un fils "naturel", prénommé Jean-Pierre.

• 22 mai 1811, Besançon : Pierre LAPRET, professeur de musique, 37 ans, "cousin germain de l'époux" est le deuxième témoin cité au mariage de Jean-Philibert Arnaud, coiffeur, âgé de 25 ans, "fils majeur de fut Jean-Philippe ARNAUD, professeur de musique, demeurant à Mâcon". La mère du marié se nomme Jeanne-Françoise Lapret.
• Juin 1811 : Charles-Orlando RONCAGLIO, qui était devenu organiste de l'église paroissiale Saint-François-Xavier (ancienne chapelle des Jésuites) à la place de THÉVENOT en décembre 1808, quitte son poste en juin 1811. C'est alors, semble-t-il, que LAPRET occupe ce poste d'organiste.

• 18 juin 1813, Besançon : Âgée de 45 ans, Jeanne-Élisabeth-Thomas Colombot, épouse de Pierre LAPRET, décède à trois heures du matin, en leur domicile de la rue du Pont. La déclaration du décès est effectuée par Charles-Orlando RONCAGLIO, 31 ans, professeur de musique à Besançon, et Pierre-Jean-Baptiste Pagnier, imprimeur, 66 ans, "amis de la défunte". Le second témoin est le beau-père du premier.

• 8 mars 1815, Besançon : Mr Pierre LAPRET, professeur de musique, se remarie, épousant une Grenobloise d'origine (voir au 28 août 1810), nommée Louise-Reine Barbassat, âgée de 30 ans, dont le père est drapier à Sainte-Colombe-les-Vienne (Rhône). L'acte est précis et donne les dates de naissance et les ascendances de chacun des mariés. Parmi les témoins, on remarque Claude-Louis COURCIER, musicien, 42 ans, et l'organiste Joseph-François-Louis BERGER, ici dit "musicien", âgé de 65 ans. Ce dernier est, lui aussi, originaire de Grenoble. Sa présence a-t-elle un lien avec cette origine identique à celle de la mariée ?
Le fils de la mariée n'est pas évoqué, ce qui est normal car il n'est pas question d'une quelconque reconnaissance par Pierre LAPRET, qui était encore marié lors de la naissance de l'enfant. Néanmoins, le petit Jean-Pierre va manifestement être élevé au nouveau foyer fondé par sa mère et éduqué à la musique par son beau-père : il deviendra en effet lui aussi professeur de musique, professant sous le nom de Lapret, qu'il agrège à son nom de naissance ("Barbassat, dit Lapret") comme le feront ensuite ses nombreux enfants.

• 29 mai 1816, Besançon : Pierre LAPRET, professeur de musique, assiste au mariage de sa fille Marguerite-Bernardine, âgée de 19 ans 9 mois, née à Besançon le 9 fructidor an IV (26 août 1796), avec Georges-Daniel Arnaud, 26 ans et 9 mois, imprimeur à Besançon. Celui-ci est fils de Philippe ARNAUD, professeur de musique décédé (voir ci-dessus, au 22 mai 1811). L'un des témoins est Claude-Louis COURCIER, musicien âgé de 44 ans, ce qui confirme les liens existants entre cet homme et Pierre LAPRET.

• 12 février 1821, Besançon: À Saint-François-Xavier, l’organiste LAPRET démissionnaire depuis fin janvier est remplacé par Melchior RICHARD (né à Maîche, 23 août 1790 - décédé à Besançon, 6 avril 1859).

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• 18 février 1861, Besançon : À dix heures du matin, s'éteint Pierre LAPRET, "ancien professeur de musique", à l'âge de 86 ans, à son domicile 99, Grande Rue. Les déclarants sont un marchand horloger de 55 ans, et un négociant de 57 ans neveu du défunt.

Mise à jour : 18 février 2022

Sources
F-Ad25/ L 396 ; F-Ad25/ NMD Saint-Vit ; F-Am Besançon/ NMD Besançon

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