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JOSSE, Memmie , "le cadet" (1779-1840)
État civil
NOM : JOSSE     Prénom(s) : Memmie      Sexe : M
Complément de nom : "le cadet"
Date(s) : 1779-8-31   / 1840-3-2 
Notes biographiques

Comme son frère aîné entré après lui, Memmie Josse est, en 1790, l'un des sept enfants de chœur qui œuvrent au service de la cathédrale de Châlons en Champagne. On retrouve sa trace sous l'Empire à Toulouse où il s'est installé et où il poursuit sans doute une carrière d'artiste lyrique. Il meurt sous la Monarchie de Juillet à Bordeaux, attaché encore d'une manière ou d'une autre au théâtre de la ville.

• 31 août 1779, Châlons [-en-Champagne, Marne] : Memmie JOSSE vient au monde, paroisse saint-Loup "... a cinq heures du matin" et est baptisé le jour même. L'enfant est né "... du legitime mariage de Claude Josse fabriquant de bas au métier" et d'Anne Donjon son épouse. Ses parrain et marraine qui ne savent pas signer sont Joseph Memmie Josse et Claude Marie Vallery. L'acte porte la signature d'un chanoine de l'église Notre-Dame, Thomas.

• 25 septembre 1786, Châlons : Memmie JOSSE entre comme enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne, en même temps que le jeune Jean-Baptiste Denis BOBAN.C'est Nicolas Amon ANCEL qui est alors le maître de musique de cet établissement et qui s'occupe de la maîtrise.

1790, Châlons : Il est toujours en fonction à la cathédrale Saint-Étienne comme enfant de chœur aux côtés de THOMASSET, Joseph Memmie et Memmie JOSSE, CORDIER, MAILLETHOLLIOT et BOBAN. Dans une supplique non datée, ils rappellent qu'ils étaient "élevés, nourris et entretenu gratuitement pendant 10 années, ils jouissoient de tous les avantages d'une éducation chrétienne et honnête, exercée non seulement à la musique vocale et instrumentale mais encore à l'étude de la religion, de la langue latine, aux belles lettres, à l'écriture, au calcul, ils devenoient propres à tous les états qui donnent la faculté d'être un jour utile à des parents pauvres. Pendant la durée de leur service, les membres du chapitres encourageaient fréquemment leurs efforts par des bienfaits qui, reuni aux rétributions qu'il recevoient dans le cour de chaque année produisoit environ 400 livres. Leur tems expiré on leur donnoit tant en linge qu'en argent la valeur de 200 livres en sorte qu'ils se trouvoient à leur sortie pourvu de tout  s'ils avoient été économes. C'étoit en vue de tant d'avantages qu'ils ont consacré leurs premières années au service de l'église de Châlons".
 • 31 décembre 1790, Châlons : Suite à la  lecture de la supplique collective des enfants de chœur de la cathédrale, non datée, et de l'inventaire des effets de la maîtrise effectué en octobre, le directoire du département de la Marne "est d'avis qu'il y ait lieu d'accorder à chacun desdits enfants qui sont actuellement au nombre de sept nommés [...] la somme de 200 livres a titre de gratification qui ne leur sera délivré que sur les quittances de leurs parents qui détermineront l'objet auquel la somme qu'il pourront demander sera destiné pourvu qu'elle n'excède la somme de 50 livres et que les 150 livres de surplus seront spécialement affectés à leur faire apprendre un métier. Ensuite qu'il soit délibéré pareillement à chacun d'eux un bois de lit, matelas, traversin, paillasse, deux couverture de laine et un rideau de serge verte sur lequel il couche, deux paires de draps dont une neuve et une supportée, une douzaine de serviette, une lave d'oreille, une douzaine de coiffe de nuit, leurs chemises, soutanes, redingottes, veste culotte, lesquels effets seront distraits de l'inventaire au moment de leur délivrance, avec encore leurs livres classiques".

• 2 novembre 1792, Châlons : Les pères des frères JOSSE et de Jean-Baptiste MAILLET ayant réclamé la gratification accordée à leurs fils enfants de chœur en vertu de la loi du 1er juillet précédent, le conseil général du district, après avoir pris connaissance des délibérations capitulaires des "4 avril 1780 et 29 8bre 1784 constatant qu’il étoit d’usage de payer à chacun des enfants de chœur sortant de ladite église 1° une somme de cent cinquante livres à titre d’indemnité pour leur faire apprendre un métier, et quarante livres pour leur chappes et habit, total cent quatre vingt dix livres", décide d'octroyer à chacun des trois enfants la somme de 190 livres à titre d’indemnité ; elle sera versée entre les mains des pères.

• 14 septembre 1814, Toulouse [Haute-Garonne] : Memmie JOSSE, artiste, demeurant a Toulouse "rue Moulardÿ section n° 210" épouse Marie-Renée Come âgée de 29 ans, native de cette commune, demeurant a Toulouse susdite section n°180 fille d'un marchand. Signent à leurs côtés un aubergiste, deux bourrelier, un cordonnier. On apprend qu'un contrat de mariage a été signé à une date non précisée devant les notaires toulousains Mauras et Duclos.

• 1815-1820, Toulouse [Haute-Garonne] : Deux enfants au moins viennent au monde. Il s'agit de Jean-Marie (13 février 1815) et Catherine Élisabeth (25 février 1820). JOSSE est présenté comme artiste et plus précisément artiste lyrique en 1820.

• 8 janvier 1837, Bordeaux [Gironde] : Catherine Élisabeth, jeune célibataire âgée de 17 ans, native de Toulouse, fille de Memmie JOSSE "professeur de musique" et de Reine Come, meurt à quatre heures du matin. C'est au domicile de ses parents, au 44 de la rue Bouffard qu'elle est décédée. La déclaration auprès du "commissaire aux décès" qui a dressé procès-verbal, a été faite par son père et par Sylvain Laforêt, employé à l'Octroi.

• 3 mars 1840, Bordeaux [Gironde] : Étienne Videau, marchand de la rue Bouffard, proche voisin du défunt, accompagné d'Armelin Véran, un ébéniste de la rue Saint Jean, déclarent devant l'état civil le décès de Memmie JOSSE, la veille à huit heures en son domicile, au n° 44 de la rue Bouffard. Le défunt est présenté comme "artiste musicien". Peut-être exerçait-il au Théâtre de la ville.

Mise à jour : 18 décembre 2021

Sources
A-Mun/ Bordeaux ; F-Ad/51 2E119/28 ; F-Ad/51 BMS Châlons ; F-Ad/51 G 728 ; F-Ad51/ 1 L 1333 ; F-Ad51/ 1 L 1334 ; F-Ad51/ 2 L 236 ; F-Ad51/ G 728 ; F-Am Toulouse/ 4E 2750 et 2755 ; F-Amun/ Bordeaux /État civil ; F-Amun/ Toulouse

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