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JONOT, Claude (1760-1819)
État civil
NOM : JONOT     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JOUOT
GONOT
Date(s) : 1760-2-21  / 1819-12-23 
Notes biographiques

Après avoir perdu la vue dans l'enfance, Claude JONOT a pu apprendre l'orgue grâce à la générosité d'un frère ecclésiastique. Dans les années 1780, il travaille successivement pour deux abbayes prémontrées, la dernière située à Orgeval [Yvelines]. Tombé dans le dénuement à la Révolution, il obtient une maigre pension de l'hospice des Quinze-Vingts à Paris, où il parvient semble-t-il à se faire admettre sous l'Empire.

• 21 février 1760, Trappes [Yvelines] : Claude JONOT, fils légitime de René "Gonot", bourrelier, et de Françoise Lefèvre, naît. Il est baptisé le lendemain en la paroisse Saint-Georges.

• 6 mai 1767, Trappes : Sa mère disparait.

• 4 juin 1776, Trappes : Son père décède à son tour.

Claude JONOT perd la vue pendant l'enfance. Son frère, vicaire d'Orgeval [Yvelines], subvient à ses besoins. Il lui fait apprendre l'orgue à ses frais pour lui procurer une place dans une communauté religieuse.

• [vers 1782-vers 1788] : Pendant six ans, Claude JONOT est organiste de l'abbaye Notre-Dame de Ressons [Oise] (ordre des prémontrés).

• [vers 1786] : Son frère meurt.

• [vers 1788] : Il doit quitter l'abbaye car parmi les nouveaux religieux de la maison, il s'en trouve un qui touche l'orgue. Contraint de chercher une autre place, il retourne à Orgeval et apprend que l'abbé d'Abbecourt souhaite faire l'acquisition d'un orgue pour son église.
• 18 juillet 1788, Paris : Il dépose une première demande d'admission à l'hospice des Quinze-Vingts.
• 1788-novembre 1790, Orgeval : Claude JONOT est employé comme organiste à l'abbaye d'Abbecourt pendant deux ans. Il avait l'espoir occuper cette place à vie. Il touche 350 livres par an. L'orgue vient alors d'être livré par le facteur parisien LEDUC moyennant la somme de 1 400 livres.

• 25 novembre 1790, Orgeval : Claude JONOT pétitionne par l'intermédiaire du prieur d'Abbecourt pour obtenir une pension. Il n'a plus de famille, ayant perdu son frère et sa tante, seuls parents qui lui restaient. Il demande aux administrateurs du District de ne pas abandonner à son sort "un jeune homme à qui sa triste position donne des droits si bien fondés aux bienfaits de la Nation, car il est maintenant sans fortune, sans talent, puisque celui qu'il a devient inutile, sans parens et sans azile quelconque".
• 17 décembre 1790, Saint-Germain-en-Laye : Le directoire du District de Saint-Germain propose de lui accorder une pension de 250 livres, attendu sa misère et parce qu'il est aveugle.
• 13 avril 1791, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise est d'avis de lui accorder une pension de 100 livres et envoie son dossier à l'Assemblée nationale pour qu'elle statue.

• 28 mars 1792, Paris : Claude JONOT, "aveugle, ci-devant organiste de l'abbaye d'Abbecourt près Saint-Germain", demande à l'Assemblée nationale une augmentation de pension sur les Quinze-Vingts ou d'une place dans cette maison. Sa requête est envoyée au Comité des secours.

• Juillet 1796 : La pension d'externe de l'hospice des Quinze-Vingts cesse de lui être versée.

• 29 avril 1799, Poissy [Yvelines] : Mentionné comme ancien organiste, demeurant au hameau de L'Orme-Gauthier, commune d’Orgeval, il épouse Marie Madeleine Carré, ouvrière en linge, âgée de 44 ans.

• 1809, Paris : Claude JONOT, organiste, 48 ans, demande son admission à l'hospice des Quinze-Vingts. Il expose avoir "consommé toutes ses épargnes".

• 23 décembre 1819, Paris : Claude JONOT, 60 ans, est inhumé dans une fosse commune au cimetière du Père Lachaise.

Mise à jour : 26 septembre 2021

Sources
F-Ad78/ 1 L 37 ; F-Ad78/ 1133330 ; F-Ad78/ 1MIEC4 ; F-An/ C/II/*15 ; F-An/ DXIX/088/711/13-14 ; F-An/ F15/2583/2 ; Filae.com

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