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JEUNET, Pierre (1777-1813 ap.)
État civil
NOM : JEUNET     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1777-10-26   / 1813 ap.
Notes biographiques

En 1790, Pierre JEUNET est l'aîné des enfants de chœur de la cathédrale Saint-Vincent à Mâcon dans le sud de la Bourgogne. Il mène ensuite une longue carrière militaire, au sein de divers régiments où il ne semble pas avoir particulièrement participé à la musique.

• 26 octobre 1777, Mâcon : Pierre JEUNET naît paroisse Saint-Pierre, dans l'église de laquelle il est baptisé le même jour. Son père, Jean-Baptiste Jeunet, est menuisier, sa mère se nomme Françoise Miremont. Il a pour parrain un marinier, qui, absent, est représenté par un perruquier. La marraine, femme du parrain, ne sait pas signer. En revanche, le père de l'enfant est présent et signe.

• [Vers 1784], Mâcon : Pierre JEUNET est reçu enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent. On manque de source pour préciser sa date de réception. D'une part, le dernier registre capitulaire conservé aux Archives départementales de la Saône-et-Loire s'arrête en 1773. D'autre part, contrairement à celui de Chalon, le district de Mâcon n'a pas pris la peine de relever les dates de réception – ni les âges – des enfants de chœur présents en 1790.

• Jusqu'en 1790Mâcon : Pierre JEUNET est enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent depuis plusieurs années. Il est cité en tête de la liste des six enfants de chœur. Ces listes étant généralement ordonnancées selon l'âge et / ou l'ancienneté, cela indique qu'il en est l'ainé. Le maître des enfants de chœur de la cathédrale est le prêtre Claude BOUTOUGE. C’est lui qui accueille les administrateurs venus dresser l’inventaire de la maîtrise le 21 décembre 1790. La chambre des enfants de chœur comporte "six lits à quatre colonnes garnis chacun de leurs rideaux de Bergame", tandis que le maître dort dans "un lit garni à la duchesse".
Il faut noter que BOUTOUGE n'est pas le maître de musique de la cathédrale, fonction alors assurée par Claude GADOIS. On peut penser que c'est ce dernier qui dispensait les leçons de musique aux six garçons de la maîtrise.
 
• [Début 1791], Mâcon : Pierre JEUNET, Francois MATRAI, Gilbert PETIT, Francois PETIT, Benoit CHARLES, Florent GALAI, "placés en l'église cathédrale de Mâcon", déposent une "requête en pétition" pour être indemnisés "de la perte de leur place".
• 26 février 1791 : Le directoire du district de Mâcon examine la demande de ces six "remontrants forcés par les circonstances présentes d'abandonner cette maison d'éducation". On le sent embarrassé car "chacuns des réclamans ne se trouvent pas placés dans le même nombre d'années" et qu'il faudrait théoriquement graduer l'indemnité en fonction du temps passé à la maîtrise. Malheureusement pour notre information historique, le district choisit la solution de facilité et estime que, quelle que soit leur ancienneté, les six  pétitionnaires "n'en ont pas moins droit à une indemnité égale". Il en fixe le montant à 300 livres. Cette somme est confirmée par le département le 17 juillet 1791.

• 29 janvier 1793 : Pierre JEUNET devient soldat et "fait les campagnes de 1793". Il a 15 ans et trois mois seulement au moment de son engagement. Rien dans son dossier militaire n'indique qu'il aurait rempli à l'armée une fonction de musicien.

• Il participe aux campagnes d'Italie, durant lesquelles il obtient le grade de caporal le 9 nivôse an VII (29 décembre 1798), puis "à la Vendée" en l'an VIII et IX (1799-1801).
• En l'an X et XI (1801-1803), il appartient à l'armée de l'Ouest et devient sergent le 29 pluviôse an XI (18 février 1803).

• 1805-1806 : Incorporé au 56e Régiment de ligne, il est à nouveau en Italie.

• 1807 et une partie de l'année 1808 : Il appartient à la Grande Armée. Son dossier ne détaille pas les campagnes auxquelles il participe alors.
• 1er juillet 1808 : Il arrive au corps du 122e régiment d'infanterie de ligne. Sous le matricule 190, il est ainsi décrit : "taille 1,67m, visage ovale, front large, yeux gris, nez gros, bouche moyenne, menton rond, cheveux et sourcils châtain clair".

• 1er juillet 1813 : Il devient sous-lieutenant dans le 142e de ligne. Son dossier militaire s'arrête ici. Nous perdons alors sa trace.

Mise à jour : 7 février 2021

Sources
F-Ad71/ 2 L 677 ; F-Ad71/ BMS Mâcon, Saint-Pierre ; F-An/ DXIX/090/747/09 ; F-SHD/ GR 21 YC 860

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