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JEANDROT, Paul Jean (ca 1729-1803)
État civil
NOM : JEANDROT     Prénom(s) : Paul Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JEANDRET
JEAUDRET
GENDROT
GENDREAU
GENDROP
Date(s) : 1729 ca  / 1803-2-11
Notes biographiques

La forme de son nom majoritairement adoptée lorsque, au moment de la Révolution, il chante à l'église paroissiale de Pithiviers, en Gâtinais, c'est "GENDROT". Toutefois trente ans plus tôt, il signait clairement son acte de mariage "JEANDROT" (éventuellement JEAUDROT). Cet homme fait partie des chantres de paroisse pluriactifs, dont le métier officiel est le tissage.

• [1729], Charmont [Val-d'Oise] : Tel est, semble-t-il, le lieu d'origine de Paul-Jean JEANDROT, fils de Paul Jeandrot / Gendrot et d'Étiennette Lhéritier. Selon l'âge indiqué à son décès, il y serait né en ou vers 1729.

• 15 juin 1756, Chaussy [Val-d'Oise] : Dans l'église paroissiale de ce village situé au cœur du Vexin est célébré le mariage de Paul-Jean "GENDROT" et de Marguerite Portehault. Aucun métier n'est indiqué. Le jeune homme, qui est dit "de la paroisse de Charmont diocèse de Sens", est accompagné de sa mère (son père est mort), de son frère Jean, d'un oncle et d'une tante. Il signe "paul jean jeandrot" [ou peut-être Jeaudrot]. On remarque que le certificat de bans du curé de Charmont a été légalisé par le doyen du chapitre royal de Sainte Croix d'Étampes, ville pourtant située à environ 100 km de là. Y chanterait-il alors ?

• [À une date qui reste à découvrir], le couple Jeandrot-Portehault s'implante à Pithiviers, à environ 130 km au sud du lieu de leurs noces, mais à seulement une trentaine de km au sud d'Étampes.

1790, Pithiviers : Paul JEANDROT est à la fois "texier en toiles", parfois dit maître tisserand, et chantre de l'église paroissiale Saint-Salomon. Il est marié à Marguerite Portheault. La fabrique de Saint-Salomon rémunère également l'organiste Jacques MARLÉ, en poste depuis le 1er janvier 1789, où il a succédé à Jean-Louis GONNIN, décédé peu avant.
Henri Perchellet mentionne à plusieurs reprises "GENDROT le chantre" dans son travail historique sur Pithiviers (Journal d'un bourgeois de Pithiviers pendant la Révolution française, Pithiviers, Imprimerie Moderne, 1933, p. 468-470), construit en partie à partir des notations du curé de la paroisse, François Regnard. Il le met notamment en scène en mai 1790, dissipant une rumeur qui commençait à se répandre selon laquelle les curés, pour se venger de la perte des dîmes, transformeraient le blé en orge et en seigle. Le chantre parvient à démontrer, par l'expertise d'une touffe prélevée dans un champ, qu'en effet des semences ont été mélangées, peut-être par fraude, mais qu'il n'y a nulle sorcellerie là-dedans : dans le récit il tient le rôle de l'homme éclairé et rationnel qui ne s'en laisse pas compter. Il joue même un rôle de pédagogue envers les crédules paysans… On remarque aussi que du même coup il dédouane les curés du soupçon qui pesait sur eux. Le récit de Perchellet se termine ainsi : "Pour un peu notre Curé aurait embrassé son chantre."
 JEANDROT côtoie probablement plusieurs autres chantres au lutrin paroissial, sur lesquels aucune information n'a jusqu'alors été retrouvée.

• 23 pluviôse an XI (12 février 1803), Pithiviers : L'officier municipal dresse l'acte de décès de "Paul GENDROP, ancien tisserand décédé hier à six heures après midi, âgé de 74 ans, veuf de Marguerite Portheau". Son épouse était morte moins de quatre mois plus tôt, le 2 brumaire an XI (24 octobre 1802). Il était alors dit "tisserand".

Mise à jour : 4 août 2019

Sources
F-Ad45/ NMD Pithiviers ; F-Ad95/ BMS Chaussy ; H. Perchellet, Journal d'un bourgeois de Pithiviers pendant la Révolution..., 1933 ; www.orgues-pithiviers.fr/ [...]

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