JEANDIN, Joseph (1769-1795 ap.)

Fils et petit-fils de musiciens de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin], Joseph JEANDIN sert le Grand Chapitre en tant que violon de 1788 à 1790 puis serpent de janvier 1791 à la mi-1792. Il s'engage ensuite dans un bataillon de volontaires.

• 3 juillet 1769, Strasbourg [Bas-Rhin] : Joseph JEANDIN, né ce jour, fils de Jacques Nicolas JEANDIN, musicien à la cathédrale, et de Susanne Frick sa femme, est baptisé à Saint-Pierre-le-Vieux. Il a pour parrain Joseph Kreutzer, bourgeois et serrurier, et pour marraine Marie Françoise Moritz, épouse de François Bernard, bourgeois et tailleur.

• 4 avril 1788, Strasbourg : Joseph JEANDIN est admis au nombre des symphonistes de la cathédrale Notre-Dame, avec 15 florins (30 livres) de gages. Il est violon.

• 1790, Strasbourg : Joseph JEANDIN, toujours violon à la cathédrale, touche 30 livres de gages.

• 15 janvier 1791, Strasbourg : Joseph JEANDIN prend la suite, en la fonction de serpent, de Valentin HOFFMANN, qui a émigré. Il est prévu de lui verser 700 livres de gages.
• 8 avril 1791, Strasbourg : Nicolas GAUDRON dit MARTIN, directeur du chant du chœur à la cathédrale, atteste que le sieur JEANDIN fils "a fait le service du chœur avec exactitude, en qualité de serpentiste". Évoquant les nouveaux chantres et serpents engagés pour pallier les défections vers la même époque, le directeur le décrit ainsi : "Cÿtoyen de cette ville, jeune homme d'environ 20 ans, bon musicien et bon serpentiste".
• Juin 1791, Strasbourg : Ignace PLEYEL, directeur de la musique de la cathédrale, le retient comme second serpentiste, avec seulement 600 livres de gages. Le premier est son père Jacques Nicolas JEANDIN.

• 6 février 1792, Strasbourg : JEANDIN fils est toujours serpentiste à la cathédrale, mais avec un salaire réduit à 500 livres par an.
• 20 mars 1792, Strasbourg : Jeanne Adélaïde, fille de Joseph JEANDIN, serpentiste en la cathédrale, et de Jeanne Grinfeld sa femme, voit le jour. Elle est baptisée le 21 à Saint-Laurent. Son parrain est son oncle Michel Grinfeld, employé à la douane ; sa marraine sa tante Susanne Jeandin.
• Mai 1792, Strasbourg : Il perçoit un mois de salaire (41 livres 13 sols 4 deniers), mais peu de temps après obtient l'autorisation de s'engager dans un bataillon de volontaires.

• [fin 1792 ou début 1793] : Susanne Frick demande pour son mari et pour son fils, "tous deux actuellement volontaires nationaux à l’armée du Rhin", les "secours" que la loi du premier juillet 1792 prévoit pour les anciens employés laïcs des chapitres.
• 12 avril 1793, Strasbourg : Le directoire du Département accorde 200 livres de pension à JEANDIN père, mais rien au fils qui n'a pas cinq ans de service.

• 11 juillet 1795, Strasbourg : Sa femme Jeannette Grinfeld décède à l'âge de 33 ans en sa demeure, 11 rue des Serruriers. Joseph JEANDIN est alors musicien dans le onzième bataillon des Vosges.

Mise à jour : 15 juillet 2020