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JAMART, Pierre (1750-1819)
État civil
NOM : JAMART     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JAMARD
Date(s) : 1750-12-3  / 1819-5-22 
Notes biographiques

Natif de Nérondes en Berry, ce chanteur multi-instrumentiste pratiquant l'orgue et le violon, et dont le parcours est richement documenté, travaillera essentiellement dans des collégiales d'envergure moyenne. Après son service d'enfant de chœur à la collégiale Saint-Ursin de Bourges, il devient maître de musique à Saint-Aignan en Berry. Trop jeune pour de telles fonctions, il se contente par la suite de jouer de l'orgue pour plusieurs églises où il ne demeure jamais en poste plus d'un an. Il se fixe plus longuement à la collégiale Saint-Nicolas de Montluçon d'abord, puis à Lezoux [Puy-de-Dôme] où il est également sous-chantre et enfin comme maître de musique à Billom jusqu'en 1790. Il se reconvertira par la suite, comme beaucoup de ses acolytes, dans la fonction d'instituteur.

• 3 décembre 1750, Nérondes [Cher] : Pierre JAMART naît dans cette petite ville de la province de Berry. Il est le fils d'Étienne Jamart, menuisier, et d'Anne Brivard.

• 1758-1769, Bourges : Il est enfant de chœur à la collégiale Saint-Ursin. Il y reçoit l'enseignement du maître de musique Claude MIELLE.

• Mai 1769-Septembre 1769, Saint-Aignan [Loir-et-Cher] : Tout juste sorti des aubes, il est reçu maître de musique en l'église collégiale de Saint-Aignan. L'expérience a sans doute tourné court puisqu'une délibération capitulaire signale que de son propre aveu, il n'est "pas au fait de conduire un ménage". On peut supposer qu'il s'est contenté par la suite de la fonction d'organiste comme l'indique le certificat délivré par le chapitre lors de son départ, certificat qui précise tout de même qu'il a "touché plusieurs fois avec applaudissements". Dans cette collégiale, il a sans doute travaillé avec BONROY.

• Septembre 1769- 20 septembre 1770, Pontlevoy [Loir-et-Cher] : Il occupe la place de maître de chant et violoniste au collège de la ville pendant une année.

• [Décembre 1770-décembre 1772], Montluçon [Allier] : Pierre Jamart est mentionné dans la pointe du chapitre général comme organiste de la collégiale Saint-Nicolas. Ses certificats de travail nous permettent de savoir qu'il était assidu et "que sa conduite a été à tous égards des plus régulières".

• 17 décembre 1772-17 octobre 1776, Lezoux [Puy-de-Dôme] : Il est sous-chantre et organiste à la collégiale Saint-Pierre .

• Octobre 1776-1790, Billom [Puy-de-Dôme] : Il est maître de musique à la collégiale Saint-Cerneuf de Billom. Il aurait succédé à Simon Michel D'AGUET GIRARDIN. Il travaille notamment avec Georges Sébastien GARNIER, sous-chantre, et Jacques VACHER serpent. Il a la charge d'enseigner aux cinq enfants de chœur à savoir Annet MAUREL, Jean BAILE, Annet MOULLY, Étienne VAURIS et Blaise GARDY.

• [1790-1791] : Il adresse diverses suppliques au directoire du département du Puy-de-Dôme et au directoire du district de Billom afin de faire reconnaitre ses services et de percevoir une pension.

• [1791], Billom : Un état des habitués du chapitre de Billom établi en 1791 par les administrateurs du district de Billom nous apporte d'importantes précisions sur ses revenus comme maître de musique. Il est noté qu'il "jouissoit 1°) d'une prébende, 2°) d'un logement qui lui étoit fournit de la valeur d'à peu près 100 livres, 3°) il avoit 84 livres de viande et qu'il avoit en outre le linge de table, les ustancilles nécessaires à son ménage et tous les fûts nécessaires pour l'ameublement du vin de sa prébende". L'ensemble des revenus est évalué à 1288 livres, 15 sols, 8 deniers auxquels il faut soustraite la valeur de la nourriture des quatre enfants de chœur (400 livres) ce qui fait donc 788 livres 14 sols 8 deniers de revenu propre. Le directoire conclu en affirmant que le traitement du sieur Jamard "devroit être de ladite somme mais que ce dernier ne méritant pas autant d'égard que les ci-devant chanoines malgré ses longs services, sa bonne conduite et l'impossibilité de se procurer d'autres ressources par un état quelconque, que son âge, son éducation ne lui permettent pas de prendre", il doit avoir une pension de 600 livres.

• 19 juillet 1796, Billom : Le jury d'instruction publique de l'arrondissement de Clermont-Ferrand examine ses qualités d'instituteur, profession qu'il exerce à Billom. Il est jugé apte à exercer cette fonction malgré quelques lacunes dans les principes de l'arithmétique à défaut de ne les avoir enseignés pendant un certain temps. Il donne des leçons de musique, de lecture et d'écriture à quelques enfants de la commune. La rétribution qu'il en retire et une pension de 200 livres que lui paye la République, comme ci-devant "musicien de Chapitre", sont ses moyens d'existence.

• [Fin 1799-début 1800], Saint-Julien-de-Coppel [Puy-de-Dôme] : Il est toujours instituteur dans cette commune voisine de Billom.

• 22 mai 1819, Saint-Julien-de-Coppel : Il décède, âgé de 69 ans.

                                                                                                                                                                                                  Mise à jour : 19 février 2022

Sources
F-Ad03/ 1 G 197 ; F-Ad18/ 14 G 43 ; F-Ad41/ G 446 ; F-Ad63/ 1 Q 1076 ; F-Ad63/ 4 G 467 ; F-Ad63/ 6 E 338/20 ; F-Ad63/ L 2163 ; F-Ad63/ L 2165 ; F-Ad63/ L 2606 ; F-Ad63/ L 2607

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