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JACQUET, Charles (ca 1754-1827)
État civil
NOM : JACQUET     Prénom(s) : Charles     Sexe : M
Date(s) : 1754-9 ca  / 1827-3-29
Notes biographiques

Venu de la région des Ardennes, Charles JACQUET débute sa carrière ecclésiastique et cantorale dans la riche paroisse Saint-Pierre-le-Vieil de la ville de Reims. Dès 1786, une fois ordonné prêtre, il est reçu à la cathédrale Saint-Étienne de Châlons, en Champagne, comme vicaire amovible, il y chante la taille. La Révolution bouleverse son existence car il choisit d'émigrer. Au moment de son décès sous la Restauration, il a retrouvé un poste dans une des églises de la ville.

• [Septembre 1754] Machault [Ardennes] : Charles JACQUET voit le jour. Il est le fils de Nicolas, cultivateur et de Marie Françoise Cousin [informations contenues dans son acte de décès].Les registres paroissiaux ont été détruits lors de la Grande Guerre.

• 26 juin 1783, Reims [Marne]: Les responsables de la fabrique de l'église paroissiale Saint-Pierre  rédigent dans leur registre de délibérations que "Sur la representation faitte à l'Assemblée par Monsieur le Marguillier en chef que la place de Clerc Chantre de cette paroisse se trouvant vacante par la retraite du sr abbé Henon qui quitte ladite place pour en prendre une de Grand-Prêtre à la Cathédralle de Chaalons, il convenoit jetter les yeux sur un sujet capable de le remplacer, que le sr abbé Jacquet, clerc-chantre de lEglise paroissialle de st Etienne de cette ville se presentoit pour remplir laditte place, qu'il prioit Messieurs de voir s'il convenoit le nommer. L'affaire mise en déliberation après avoir ouy le raport de monsieur le curé qui a dit être satisfait du temoignage que lui ont rendu Mrs les superieurs des bonnes vie et moeurs dudit Jacquet, Messieurs l'ont d'une voix unanime nommé pour remplir laditte place de Clerc-Chantre vacante par la retraite dudit sr abbé Henon, aux appointements y attribués pour autant de temps qu'il meritera la confiance et l'estime du bureau, et sous les conditions qu'il sera son possible pour se faire admettre à la prêtrise dans le cours de l'année, datte de ce jour et qu'il executera et accomplira exactement touttes les obligations attachées à laditte lace et qui sont détaillées es articles 58,59, 60,61, 62, 63, 64 & 65 du reglement transcrit cy dessus folio 20 du present registre dont il donnera sa soumission en bas de la presente". JACQUET signe au bas de l'acte.

• 15 septembre 1786, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Charles JACQUET est reçu aux appointements de 600 livres par an "vicaire amovible" de la cathédrale Saint-Étienne à la place de Jean-Baptiste BULARD. Il est engagé principalement pour soutenir le chant et la musique. D'autres sources le mentionnent comme taille. Le chapitre le reçoit à condition qu'il approfondisse sa connaissance et sa pratique de la musique. A cette fonction au service de la musique, s'ajouteront à l'occasion, celles de sous-diacre ou diacre d'office.
• 14 octobre 1786, Reims : "Sur la representation faitte a l'assemblée par monsr le marguillier en chef que la place de clerc-chantre de cette paroisse se trouvant vacante par la retraite du sr abbé JACQUET qui quitte laditte place pour en prendre une de Grand-Prêtre à la Cathédralle de Chaalons, il convenoit jetter les yeux sur un sujet capable de le remplacer, que le sr abbé Bonbaron, Diacre, qui vient de finir son seminaire se présentoit pour remplir ladite place qu'il prioit Messieurs de voir s'il convenoit de le nommer" lit-on dans le registre de délibération des fabriciers de la paroisse Saint-Pierre.

• 15 mai 1787, Châlons : JACQUET, prêtre habitué, est l'un des témoins du mariage de Jean François LEBÈGUE, lui-même musicien de la cathédrale.

• 23 mai 1790, Châlons : Il fait partie des signataires de la pétition rédigée par les treize musiciens de la cathédrale au Comité Ecclésiastique de l'Assemblée Nationale. Il s'agit du maître de musique Nicolas Amon ANCEL, de dix chantres et deux instrumentistes, le serpent et basson Jean François LEBÈGUE et l'organiste Joseph Candide THUILLIER. Les chantres se répartissent en quatre basses-contre qui sont Nicolas Joseph BERNARD, Jean CHARLIER, Louis Joseph CLAIRE et Noël COURTEAU; une basse-taille, Pierre Célestin HÉNON; trois tailles qui sont Jean-Baptiste BULARD, Charles JACQUET et Arnould HENCART et deux hautes-contre, qui sont Jean Jacques François HÉRAULT et Louis RAVOISIER dit ADAM.

Fin 1790, début 1781, Châlons : Il présente un mémoire au district dans lequel il rappelle qu"il est "prêtre depuis 7 ans par lequel il expose que depuis 4 ans, 3 mois, il est attaché à l'église de Chaalons en qualité de vicaire de chœur et de musicien aux appointements fixes annuels d'une somme de 600 livres independamment d'une gratification annuelle plus ou moins considérable, et qu'au terme de l'article 13 du décret du 24 juillet 1790 sur le traitement du clergé actuel qui porte qu'il pourra être accordé aux ecclésiastiques qui sans être pourvu de titres quelconques sont attachés à des chapitres  sous le nom d'habitué ou sous tout autre dénomination un traitement soit en pension soit en gratification faisant le temps et la nature de leur service. Vu aussi le décret de suppression de 3 prébendes de la ci-devant cathédrale de Châlons du 3 juillet 1749 à la charge qu'il sera entretenu 3 prêtres d'augmentation aux appointements fixes de 450 livres et que ceux qui n'auront point de chapelle auront en outre annuellement 3 septiers froments et 3 septier seigle mesure du chapitre". On ne connait pas la suite de cette requête.

• 16 avril 1791, Châlons : JACQUET, est mentionné dans un mémoire, destiné à la municipalité, dressé par ANCEL le maître de musique de la ci-devant cathédrale. JACQUET est l'un des nombreux musiciens qui se sont produits, en l'église Notre-Dame, à l'occasion d'une messe et Te Deum en musique ordonnés en l'honneur du roi. JACQUET y a tenu, avec BULARD et HENCART la partie de taille.

• 28 septembre 1792, Châlons : Il est obligé de rembourser des sommes touchées en 1791-1792 car son temps de service n'est pas assez long au yeux du district.

• 1794, Châlons : Mentionné en tant qu'ancien vicaire de la cathédrale, Charles JACQUET est porté sur la liste des Émigrés. L'Abbé Millard qui relève cette indication, ajoute que JACQUET "était à Maëstricht en 1793". HÉNON ET HENCART ont eux aussi émigré à cette époque.

• 29 mars 1827, Châlons : Pierre Memmie Jacquet, 23 ans, son neveu et Jean Nicolas Gillet, 26 ans, son beau neveu; tous les deux fabricants de mérinos à Reims déclarent le décès survenu ce jour à 9 heures du matin à son domicile de la place Notre-Dame de Charles JACQUET, chanoine honoraire et vicaire de la paroisse Notre-Dame de cette ville, âgé de 68 ans et demi, natif de la commune de Machault [Ardennes].

21 décembre 2021

Sources
Abbé Millard, "Le clergé du diocèse de Châlons...", 1904 ; F-Ad51/ 1 L 1335 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2E 119/ 293 ; F-Ad51/ 2E 119/ 41 ; F-Ad51/ 2G 2364 ; F-Ad51/ G 728 ; F-Am Châlons/ I 19 ; F-An/ DXIX/056/188/08

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