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Pour citer Muséfrem
JACOB, Pierre Nicolas (1764-1796)
Autre(s) forme(s) du nom : JACQUOT
JACOT
Date(s) : 1764-8-1 / 1796-12-17
Né et sans doute formé à la musique dans l'est du royaume, Pierre-Nicolas JACOB effectue dès le début de sa carrière une migration radicale vers l'ouest, le Bas-Maine d'abord, puis la Bretagne, qu'il ne quittera plus ensuite.
• 1er août 1764, Bougey [Haute-Saône] : Pierre-Nicolas JACOB naît et est baptisé le même jour dans ce village franc-comtois. Selon son dossier de 1790, Pierre-Nicolas JACOB serait né à Besançon : en réalité son village natal est situé à 70 km au nord de Besançon, dans la Haute-Saône actuelle. Mais il appartient, en effet, au diocèse de Besançon. Ses parents originaires du même village s'y étaient mariés neuf mois plus tôt. Tout le milieu familial appartient au monde de la terre : témoins du mariage et parrain-marraine sont dits laboureurs. Tous savent signer leur nom (sauf la marraine, "illettrée à ce enquise").
• [1771-1781 environ] : Le jeune garçon a-t-il été formé dans une maîtrise de Besançon ? Ou d'ailleurs ?
• [1782-1788 environ], [Mayenne] : "Il a été habitué de paroisse pendant six ans" selon sa déclaration en septembre 1790, ce qui correspond sans doute au poste de Notre-Dame de Mayenne.
• 6 février 1787, Saint-Baudelle [Mayenne] : Pierre-Nicolas JACOB "chantre de l’église de la ville de Mayenne", épouse Perrine Huet, veuve de Guillaume Brunet. L'acte de mariage précise que le marié a été "baptisé dans la paroisse de Bougey diocèse de Besançon province de Franche Comté il y a environ 23 ans" [c'est à dire vers 1764] et qu'il est le fils de Nicolas Jacob, marchand, et de Marguerite Renaud, de Bougey, tous deux âgés de 48 ans, indications qui ont ensuite été corroborées par la découverte de son acte de baptême.
Saint-Baudelle est très proche de la ville de Mayenne, à 3,5 km au sud, sur la rive droite de la rivière Mayenne. Le marié est accompagné de François-Jean Soyer, maître cordonnier, "ami de l’époux", d'un maître d’écriture nommé François Chabrun (qui pourrait être lié au joueur de serpent du même nom…) et de son épouse Jeanne Gougis, d'un peintre nommé Jean Brie, et de Tibère Isaïe Louis FLÉCHARD, "enfant de chœur dudit Mayenne". Ces divers témoins esquissent le réseau relationnel du chantre.
• [Vers fin 1788], Dol-de-Bretagne [Ille-et-Vilaine] : Pierre-Nicolas JACOB est engagé pour chanter la basse-contre à la cathédrale Saint-Samson de Dol.
• 1789 : Les comptes de fabrique de l'église Notre-Dame de Mayenne pour l'année 1789 mentionneraient encore un JACOB (prénom non indiqué) comme chantre, avec un certain BERNARD (selon Grosse-Dupéron qui n'indique comme source que les "comptes de la fabrique").
• 1790, Dol-de-Bretagne : Selon un état du personnel de la cathédrale établi en septembre 1790, Pierre-Nicolas JACOB, 27 ans, est en poste à la cathédrale de Dol-de-Bretagne "depuis 2 ans", comme basse-contre. Il est laïc, et marié.
Le maître de musique de la cathédrale Saint-Samson est alors, depuis huit ans, Louis-Clément MIELLE, 43 ans. Ce dernier a sous sa conduite, en plus de JACOB, un prêtre de 29 ans, Louis-Magloire-Laurent BISSON, qui chante la haute-contre ; un sous-chantre de 42 ans, Pierre-Louis VADET, qui chante la basse-taille ; et Nicolas LÉVEILLÉ, 26 ou 29 ans selon les sources, qui chante la haute-taille. Par ailleurs, un état du clergé de la cathédrale de Dol daté du 18 septembre 1790 mentionne quatre enfants de chœur ainsi que de nombreux officiers (quatre vicaires de chœur, un diacre d’office, un sous-diacre d'office, un massier, un sacriste, un porte verge et un sonneur), ce qui fait monter les effectifs totaux à près de vingt personnes.
• 1er février 1792, Dol-de-Bretagne : Un tableau consacré au bas-chœur donne JACOB comme "chantre" et le range après BISSON et "L'ÉVEILLÉ", tous les deux également "chantres", tandis que VADET est "sous-chantre". À la fin de la liste, SILLARD et AMICE sont dits "choristes". Chacun de ces hommes, ainsi que MIELLE, encore qualifié de "maître de psallette", a touché 50 livres par quartier tout au long de 1791 et jusqu’au quartier de janvier 1792. Ils ont donc poursuivi leur service à l'église constitutionnelle.
• 27 frimaire an V (17 décembre 1796), Dol-de-Bretagne : "Ce jour, aux sept heures du soir", Pierre JACOB décède rue de la Liberté. Il est dit "fils [de] Nicolas [Jacob] et de Marguerite Renard, mari de Perrine Huet, natif de Bougey, département de la Haute-Saône", ce qui correspond bien à ce que nous savons de l'ancien musicien. Le métier jusqu'alors exercé par le défunt n'est pas indiqué. Les deux déclarants sont instituteurs. Si l'un d'eux, Joseph Delespine, 22 ans, semble être le témoin attitré des déclarations de décès, l'autre n'est évidemment pas là par hasard puisqu'il s'agit de Pierre VADET, 48 ans, un ancien collègue de JACOB au bas-chœur de la cathédrale.
• 9 juillet 1808, Cancale (Ille-et-Vilaine) : C'est l'acte de décès de sa veuve, douze ans plus tard, qui nous apprend dans quelle voie Pierre JACOB s'était reconverti après la perte de son poste à l'église de Dol. Lorsque Perrine Huet meurt à 49 ans, chez un perruquier de Cancale, elle est dite "native de Mayenne, et domiciliée de la ville de Dol, lingère de profession, veuve de Pierre Nicolas JACOB, vivant greffier de la Justice de paix à Dol".
Mise à jour : 13 novembre 2019