HUMBERT, Jean-Baptiste (1783 av.-1786 ap.)

Jean-Baptiste HUMBERT est choriste ou "domestique choriste" à l'abbaye prémontrée Notre-Dame de Corneux, près de Gray en Franche-Comté de 1783 à 1786. Mais on ne peut affirmer qu'il y chante toujours en 1790.

• [Avril] 1783, Saint-Broing [Haute-Saône] : Jean-Baptiste HUMBERT est entré comme "domestique choriste" de l’abbaye Notre-Dame de Corneux "le jour de Pasques 1783".
Cette abbaye de prémontrés est située à proximité immédiate de la ville de Gray (elle est parfois appelée "Corneux-lès-Gray"). Depuis 1765-1766, elle est dotée d'un orgue de la facture de Joseph RABINY, "une belle orgue [qui] se trouve au fond de l'église et en face du grand autel" selon la déclaration de biens de 1790. L'instrument est touché par l'un des religieux vivants dans l'abbaye, comme le faisait le père Evermode MULLER en 1772. En 1780, le novice Charles-Félix-Hippolyte DUPOIRIER a été initié à l'orgue par MORLET père, de Gray. Entre les deux, on aperçoit en 1773 l'organiste Henry CORRIGEUX (fils).
Quelle est la fonction de J.-B. HUMBERT au juste ? On s'interroge sur le sens de la formulation "domestique choriste" : lequel des deux éléments doit-on faire primer ? Est-ce l'équivalent de chantre choriste ? Le livre de compte de l'abbaye précise : "On est obligé de l’entretenir". Il semble être seulement nourri et logé, sans toucher de gages.

• 1785, Saint-Broing : Ont été relevées toutes les mentions concernant Jean-B. HUMBERT, alternativement dit "choriste" ou "domestique choriste" durant l'année 1785. L'abbaye lui paye un chapeau, deux culottes de seconde main, trois paires de bas, de l'étoffe "de quoi faire veste et culotte", ainsi que le "raccommodage d’une paire de ses souliers" et enfin "différents raccommodages" effectués par une couturière de Saint-Broing.
• 1^er juin 1785, Saint-Broing : À compter de cette date, Jean-B. HUMBERT touche des gages en argent d'un montant de 48 livres. Il est ensuite – à une date non précisée – augmenté de 12 livres, ce qui l'amène à 60 livres en tout. À partir de juillet 1785, il figure dans le journal des comptes seulement pour de petites sommes versées "à compte sur ses gages".

• 3 avril 1786, Saint-Broing : Jean-Baptiste HUMBERT quitte son service de "domestique choriste" à l'abbaye Notre-Dame de Corneux. Il est remplacé durant un an par Claude [ou Charles] GARDOT. En 1787, on trouve mention d'un surnommé DIVERTISSANT, "notre choriste".
Les comptes conservés s'arrêtent peu après et on ignore la situation en 1790.

Mise à jour : 10 avril 2022