Login
Menu et informations
HUGARD, Pierre Guy, dit "de SAINT-GUY" (1726-1789)

HUGARD, Pierre Guy, dit "de SAINT-GUY" (1726-1789)

État civil
NOM : HUGARD     Prénom(s) : Pierre Guy     Sexe : M
Complément de nom : dit "de SAINT-GUY"
Autre(s) forme(s) du nom : HUGARD DE SAINT GUY
HUGAR
Date(s) : 1726-8-30  / 1789-2-28 
Notes biographiques

Pierre-Guy HUGARD, dit HUGARD DE SAINT-GUY, est formé à la musique comme enfant de chœur de Notre-Dame de Paris où il compose. À sa sortie de la psallette il s'installe comme marchand de musique tout en menant une carrière de maître de musique. Il partage sa vie entre deux villes, Paris et Nantes où il finit ses jours.

• 30 août 1726, Paris : Pierre-Guy HUGARD nait paroisse Sainte-Marguerite au faubourg Saint-Antoine. Selon les informations du Fonds Andriveau, ses parents se nommaient Pierre Guy et Catherine Moret.

• 4 mai 1736, Paris : Il est reçu enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame le même jour que Jean-Baptiste François GUILLEMINOT-DUGUÉ. Ils remplacent à la fois le spé Antoine GOULET qui vient de quitter la maîtrise et l'enfant Pierre AUBEROIN qui vient de recevoir une bourse au collège de Fortet.

• 1er juillet 1740, Paris : Dans une requête adressée au chapitre, le maître de musique annonce que la voix de Pierre-Guy HUGARD a mué de façon subite et inattendue et qu'il n'est plus en mesure de réciter (recitandi) ; un enfant de sept ans, AUBERT, est proposé par Louis HOMET. Il reste néanmoins en poste.

• 29 janvier 1744, Paris : Spé des enfants de chœur, Pierre-Guy HUGARD reçoit l’autorisation de se laisser pousser les cheveux en vue de sa sortie prochaine. Il offre au chapitre une œuvre de sa composition, une messe imprimée à quatre voix "Laudate Jerusalem". Toujours en 1744, le "spece Puerorum chori Insignis Ecclesiae Parisiensis" compose une Missa Laudate, pueri, Dominum, dédiée "À messieurs les vénérables Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Église de Paris", qui fut, elle aussi imprimée, chez Ballard. Il leur dédie également sa messe Redde mihi lætitiam.
• 30 mai 1744 : Il reçoit la première tonsure des mains de Mgr Hyacinthe Leblanc, évêque de Joppé, dans la chapelle du palais épiscopal.
• 5 août 1744 : La compagnie lui accorde une bourse pour faire des études au collège de Fortet.
• 7 septembre 1744 : Pierre-Guy HUGARD est autorisé à quitter la maîtrise de Notre-Dame après les vêpres de la fête de la Nativité de la Vierge, muni d'une gratification de 150 livres ; les chanoines le conservent néanmoins comme choriste, reçu "ad pannos" ("aux draps d'église") dans les stalles inférieures du chœur de leur église tout en étant boursier au collège de Fortet. De surcroît, on lui permet de faire chanter en musique le psaume "Laudate Jerusalem" de sa composition ainsi qu'un Magnificat lors des vêpres.

• 1er février 1752, Paris : Pierre-Guy HUGARD, fils de Pierre Guy Hugard et de Catherine Moret, épouse Marie-Josèphe Valliot en la paroisse Saint-Pierre-des-Arcis. La demoiselle Valliot signe l'acte.

• 1771, Paris : Un "Recueil d'airs d'opéra comiques [...]", qui ont été arrangés pour le clavecin par madame GOUGELET, et qui a été mis à jour par HUGARD DE SAINT GUY, est publié et vendu chez Borelly.

• 1772-[1778],  Paris : L'activité musicale de COTTU au service du spectacle est connue de manière indirecte. Il fait publier deux méthodes, l'une pour basse, l'autre pour violoncelle. Elles sont disponibles chez le marchand de musique HUGARD de Saint-Guy. COTTU est alors musicien ordinaire de la Comédie Italienne. La consultation de l'État actuel de la Musique du Roi et des trois spectacles de Paris donne une répartition des acteurs, pensionnaires du Roi, danseurs et musiciens. Deux joueurs de contrebasse sont cités : MM DARGENT l'Aîné et COTTU. Le parcours professionnel de COTTU va le mener à Nantes où il sera brièvement musicien symphoniste de la cathédrale Saint-Pierre en 1779 avant de rejoindre les musiciens de ville. HUGARD aurait-il joué un rôle pour le faire venir à Nantes ?

• 30 octobre 1773, Paris : Pierre-Guy HUGARD Fils épouse Marie-Geneviève Gautier en la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs.

*** Une installation concluante à Nantes

• 1774-1785, Nantes [Loire-Atlantique] : François Lesure (Dictionnaire musical...) rapporte que HUGARD de S. GUY, "venant de Paris, exerça le double métier de maître et de marchand de musique"... Il y restera jusqu'à son décès en 1789.

• 3 juin 1774, Nantes : Le sieur HUGARD de S. GUY s'est installé à Nantes où il fait paraître un avis dans les Affiches. Maître-ès-Arts de l'Université de Paris, Compositeur et Professeur de musique, Maître de Quinton [violon baroque à cinq cordes] de S.A.S. Madame la Duchesse de Chartres, "il a fait extraire une certaine quantité d'Ariettes" et propose d'excellentes cordes de Naples. Son magasin est installé à l'entresol de la maison de M. Danguy, au Port-au-Vin.
• 8 juillet 1774 : HUGARD de S. GUY publie une nouvelle annonce où il diversifie son activité puisqu'il vend des "instruments en tous genres venant des meilleurs maître de Paris", cela va sans dire. Son activité a changé d'adresse car il est demeure chez M. Bouteiller.
• 18 novembre 1774 : Fortunato LAMBERTI, maître de clavecin et organiste de la collégiale Notre-Dame, fait baptiser son dernier né, François Barthélémy, dont le parrain est maître perruquier et la marraine, épouse d'un manufacturier en papier. On remarque parmi les signataires de l'acte le nom HUGARD DE SAINT-GUY, ami de la famille.

• 23 juillet 1776, Nantes : Jeanne-Marguerite Chicot, épouse de Rémy PARIZOT, marchand luthier, meurt rue de la Contrescarpe. Le décès intervient un peu plus d'un mois après la naissance d'un second enfant. L'inhumation est faite en présence de Pierre-Guy HUGARD, maître ès arts, ainsi que de François MORIN musicien. Comme souvent à Nantes, les milieux artistiques se croisent dans une forme d'effervescence.

• 1777, Paris : Pierre HUGARD DE SAINT GUY publie son "Recueil de menuets arrangés en Duo pour deux violons, ou autres instrumens", chez Bignon.

• 17 juillet 1778, Nantes : HUGARD de SAINT GUY tient toujours son magasin de musique et de cordes de Naples qui semblent fort appréciées. Il représente désormais MM Farina et propose "de la véritable Eau de Cologne". Son adresse est identique, toujours chez M. Bouteiller.

• 10 janvier 1781, Nantes : Son épouse Marie-Josèphe 'Vaillot', décédée la veille au Port-au-Vin, âgée de 50 ans, est inhumée paroisse Saint-Nicolas. Pierre-Guy HUGARD est dit "maître-ès-arts, de l’université de Paris".
La sépulture en présence de Jean et Louis Errière qui ne signent.

• 3 novembre 1786, Nantes : Un fils de P. HUGARD de S. GUY, homonyme, mort la veille, est inhumé le lendemain à l'âge de 33 ans. Il était... musicien. Parmi les personnes présentes, on note De Fitz-Geralde, Berland et CLARY. Ce dernier était musicien du Théâtre en 1787.

• 27 mai 1788, Nantes : F.G. MEYER assiste au mariage de Guillaume HILLEBRAND, marchand [facteur de forte-pianos] et d'Angélique-Ursule Jean, paroisse Sainte-Croix. Un des témoins n'est autre que Pierre HUGARD DE SAINT-GUY, dit "maître ès arts de l'université de Paris" et connu par ailleurs comme marchand de musique. Est également présent DE FITZGERALD. Les liens entre musiciens particulièrement d'Europe du Nord sont ici attestés.

• 1er mars 1789, Nantes : Pierre-Guy HUGARD – la mention de Saint-Guy a été raturée par le scripteur – s'éteint à Nantes. Il était musicien, veuf de Marie-Joseph Vaillot. Outre Fitz-Geralde et Berland, on note la présence du vicaire Moriceau, des dénommés Hillebrat/HILLEBRAND et Girardin ainsi que de Gallevan et Guichard qui ne signent.

Mise à jour : 12 octobre 2021

Sources
Ad44/ Nantes, BMS St-Nicolas ; Ad44/ Nantes, BMS St-Similien ; Annonces, affiches et avis divers, 1769 ; Annonces, affiches et avis divers, 1771 ; Annonces, affiches et avis divers, 1772 ; Bibliographie parisienne [...], 1770 ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Nicolas ; F-Ad44/ BMS Nantes, Ste-Croix ; F-Ad44/ Rôles de capitation de Nantes ; F-An/ LL 232/19 ; F-An/ LL/ 232/ 17 ; F-An/ LL/ 232/ 31 ; F-An/ Z/2/ 3117 ; F-BnF, RISMimp D 10910 ; F-BnF, départ. Musique, K 7452 ; F-Filaé/ Fonds Andriveau ; J.-P. Montagnier, The Polyphonic Mass in France..., 2017 ; Les Affiches de Nantes

<<<< retour <<<<