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HITIER, Pierre Joseph (1744-1816)
État civil
NOM : HITIER     Prénom(s) : Pierre Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HITTIER
HÉTIER
YTIER(S)
ITIER
Date(s) : 1744-3-6   / 1816-4-2 
Notes biographiques

En 1790, Pierre HITIER est au service du chapitre de Saint-Junien en Limousin en qualité de musicien. Il est père d'une famille nombreuse dont deux fils également au service de la collégiale lorsque survient la Révolution. Bien que certaines lacunes à ce sujet restent à combler, nous savons qu'il fut également cordonnier puis, à la fin de sa vie, marguillier, comme son père l'avait été. 

• 6 mars 1744, St-Junien : Né paroisse St-Pierre, Pierre-Joseph HITIER est baptisé le même jour. Il est le fils de Marguerite Reygondeau et de Jean Hitier charpentier, dont on apprend un peu plus tard qu'il est aussi marguillier de la paroisse. La famille est donc déjà au service de l'Église. Son double prénom de baptême, Pierre-Joseph, permet de le distinguer de son frère aîné prénommé Pierre. Toutefois, plus tard, son prénom d'usage semble avoir été généralement Pierre tout court.

• [1750-1752], St-Junien : Les éléments manquent pour affirmer précisément les dates d'entrée de Pierre-Joseph HITIER au service du chapitre de St-Junien. Comme il est habituel de devenir enfant de chœur vers l'âge de 7 ans, nous proposons ce créneau de dates, bien qu'elles ne soient pas (pour le moment) vérifiables. 

• 18 août 1761, St-Junien : Pierre-Joseph est-il encore enfant de chœur ? Est-il depuis peu devenu musicien ? Il est témoin au mariage de son frère Pierre et signe l'acte paroissial avec une certaine maladresse ("Pierre Joseph Itier"). 

• 10 juillet 1770, St-Junien : Sans que rien ne soit dit sur son statut professionnel, Pierre HITIER est témoin au mariage de Léonard ROY, alors "musicien du chapitre de la présente ville". Il signe cette fois-ci "p hitier" de façon plus assurée. Sont aussi présents François ROY, qui est alors le maître de musique, Marc Bertrand et Joseph Peyrot, qui pourraient éventuellement être également musiciens.

• 14 janvier 1772, St-Junien : C'est dans l'église paroissiale St-Pierre de la ville que "Pierre HITIER  musicien agé d'environ 28 ans fils légitime de Jean Ytier marguilier et de Marguerite Rehondeau" prend pour épouse "Marie Rigaud âgée d'environ 23 ans, fille légitime de feu Jean Rigaud chapelier et de feue Suzanne Reix" . Les deux époux signent l'acte.

Cette signature "P. Hitier" se retrouve très fréquemment durant toutes les années encadrantes au bas des actes de sépulture de la paroisse Notre-Dame de Saint-Junien.

• 19 mai 1777, St-Junien : La famille habite sur la paroisse St-Pierre où vient de naître Marie.  L'acte paroissial précise les qualités de musicien de son père. Son parrain est un oncle du côté paternel, portant le même prénom que le père de l'enfant, Pierre Hitier, également marguillier à St-Junien (il s'agit sans doute du marié d'août 1761). Sa marraine Marie Rigaud, n'est autre qu'une tante maternelle de l'enfant. 

• 28 novembre 1779 : Les sieurs Amand JOUVY et Pierre HITIER sont tous deux présents à la sépulture du fils de quatre ans que vient de perdre le sieur Michel DENYS "maître de musique du chapitre de cette ville".

• 10 janvier 1780,  St-Junien : La famille Hitier accueille la naissance de Jean, "fils de Pierre HITIER musicien". Il est tout à fait vraisemblable qu'il s'agisse ici de l'un des futurs enfants de chœur de la collégiale St-Junien-des-Neiges. 

• 11 février 1781 : Pierre HITIER "aussi musicien" est témoin au mariage de Léonard Jouvy, un fils de l'organiste Amand JOUVY, ainsi que Jean-Baptiste COMPAING, un autre musicien du chapitre. 

• 20 janvier 1785,  St-Junien : Marie est née au domicile familial rue St-Pierre. La profession de Pierre HITIER n'est pas indiquée sur l'acte paroissial. Elle a pour parrain Jean Hitier, son grand-père.

• 31 mai 1786 : Une fille de Jean-Baptiste COMPAING décède, HITIER est présent à l'enterrement avec Amand JOUVY. Les deux hommes accompagneront également le père de famille quelques mois plus tard à l'enterrement d'un autre enfant. Les liens qui unissent les musiciens du chapitre semblent étroits et sont fréquemment confirmés par les sources.

• [1787] : Une nouvelle naissance se produit chez les Hitier, il s'agit d'un fils prénommé Denis. 

1790 : Pierre HITIER a 36 ans, il est musicien au service de la collégiale de Saint-Junien. Il semble avoir été chargé de jouer du serpent et du basson, mais il est aussi dans certains documents dit "musicien choriste". Il a deux fils, dont on ignore les prénoms, qui sont enfants de chœur dans la même église avec MERIGUET. Le bas chœur de la collégiale compte alors une dizaine de musiciens et enfants de chœur avec Étienne LAVOUTE et son fils AntoineJean Baptiste COMPAING et l'organiste Amand JOUVY, assisté de son fils Vincent. La psallette est dirigée par Michel DENYS DUJARDIN, maître de musique. 
 
• Avril 1791 : Pierre HITIER adresse une demande de gratification pour ses deux fils au directoire du district de Saint-Junien. Ceux-ci sont employés par le chapitre en qualité d'enfants de chœur. Il souhaiterait qu' "indépendamment de la mauvaise couchette à leur usage et leur habits de chœur" ils puissent bénéficier d'une gratification "pour les aider à approuver un état qu'ils n'ont pu embresser jusqu'à ce jour etant attachés au chapitre".
• 12 avril 1791 : La municipalité est d'avis d'accorder 30 livres à chacun de ses enfants, ce qu'approuve le directoire du district de St-Junien. 
Le même jour, une pétition est envoyée par Pierre HITIER à la municipalité de la ville tendant à obtenir lui-même "une pension ou gratification en raison de ses longs services".
• 15 avril 1791 : "Le procureur syndic, est d'avis (...) [que] ledit exposant soit payé de la totalité de ses appointements de l'année 1790. Déduction faite des cinq douzièmes par lui perçus sauf la retenue de droit sur le ci-devant chapitre pour la partie arrièrée du susdit traitement. En outre que vu la durée de ses services, sa nombreuse famille, sa très modique fortune et l'importance de la perte qu'il éprouve, il lui soit accordé une pension annuelle de 50 livres". Le directoire du district approuve et propose de "lui payer ses gages pour l'année 1790". .

• 24 mai 1795, St-Junien : Denis, fils de Pierre-Joseph HITIER "cordonnier", et de Marie Rigaud, décède à l'âge d'environ huit ans "dans la maison" que la famille "occupe rue St-Pierre". Deux oncles – l'un paternel, l'autre maternel – du garçon viennent déclarer le décès à la maison commune de la ville. On peut penser que ce métier de cordonnier était déjà exercé par Pierre-Joseph HITIER avant la fermeture du chapitre, en complément de sa fonction de musicien à la collégiale. Les circonstances font que, désormais, il s'est replié à temps complet sur l'échoppe de cordonnerie.

• 6 septembre 1798, St-Junien : Son fils Jean se marie avec une blanchisseuse de la ville de presque dix ans son aînée. Pierre HITIER père de l'époux est qualifié de "garçon cordonnier". 

• 2 avril 1816, St-Junien : Pierre HITIER décède à l'âge de 72 ans, l'acte de décès précise que l'homme était marguillier, "époux en son vivant de Marie Rigaud", et vivait rue St-Pierre à St-Junien. 

Mise à jour : 12 mai 2018

Sources
F-AD87/ BMS St-J-Junien ; F-Ad87/ BMS Notre-Dame de St-Junien ; F-Ad87/ BMS St-Junien ; F-Ad87/ L 650 ; F-Ad87/ NMD St-Junien ; F-Ad87/ NMS St-Junien ; F-An/ DXIX/091/776 ; F-An/ DXIX/091/776/04 ; F-An/ DXIX/091/776/05

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