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HARRAULT, Pierre Philippe, dit BOURGUIGNON (ca 1732-1802)

HARRAULT, Pierre Philippe, dit BOURGUIGNON (ca 1732-1802)

État civil
NOM : HARRAULT     Prénom(s) : Pierre Philippe     Sexe : M
Complément de nom : dit BOURGUIGNON
Autre(s) forme(s) du nom : HARRAU
HARRAUT
HARRAUD
ARAU
ARRAU
HARAU
Date(s) : 1732 ca  / 1802-8-10 
Notes biographiques

Surnommé BOURGUIGNON en raison de ses origines, Pierre Philippe HARRAULT quitte son pays natal pour Limoges. Il est d'abord cloutier avant d'être engagé dans le chapitre collégial Saint-Martial comme choriste. C'est dans sa ville adoptive qu'il se marie, fonde sa famille, puis décède. 

En bas de certains documents officiels comme son acte de mariage, ou encore sur l'une des pétitions collectives des musiciens de Limoges, Pierre Philippe HARRAULT signe "harrault", ce qui est donc l'orthographe adoptée comme "autorité" pour la présente notice. Mais son patronyme est orthographié de multiples manières dans les sources ("Arau"…), et lui-même signe une autre pétition collective "harrau musicien du cy devant chapitre de St Martial".

• [1731 ou 1732], Sens [Yonne] : Pierre-Philippe HARRAULT nait dans le diocèse de Sens, peut-être à Châtillon-sur-Loing, où vivait son père l'année de son mariage. Aujourd'hui (depuis la fin du XIXe siècle) nommée Châtillon-Coligny [Loiret], la petite ville de Châtillon-sur-Loing appartenait au Gâtinais, même si elle est toute proche de la Puisaye. Pierre-Philippe est le fils de Martin Harrault, horloger, et de Jeanne Delborde.
S'il a suivi un apprentissage musical, c'est probablement dans un chapitre rattaché au diocèse de Sens. Aucun indice ne permet toutefois, actuellement, de l'affirmer, il s'agit seulement d'une hypothèse. 

• 26 octobre 1756, Limoges : Après la publication sans opposition de trois bans de mariages paroisse St-Michel-de-Pistorie à Limoges et à Châtillon-sur-Loing, Pierre-Philippe HARRAULT épouse Marguerite Bordas. Le jeune marié exerce la profession de cloutier. 
Le document indique que le père de l'époux, horloger, vit paroisse Saint-Pierre de Châtillon sur Loing, sa mère est quant à elle décédée. Notons que la plupart des témoins signent l'acte de mariage.
 
• [1760 environ] : Pierre-Philippe HARRAULT entre au service du chapitre Saint-Martial de Limoges comme musicien choriste.

1790, Limoges : Pierre-Philippe HARRAULT est toujours musicien du chapitre collégial Saint-Martial, cela fait "trente ans" qu'il est à son service, il touche 342 livres de gages et de casuel. Les divers documents concernant les musiciens d'Église officiant dans les églises capitulaires du Haut-Limousin mentionnent à la collégiale Saint-Martial Pierre LONDEIX comme maître de musique, chargé des six enfants de chœur, et quatre musiciens : les deux frères BONNETAUD dits "NADAUD", l'aîné et le jeune, et LAPLAUD, sans oublier la demoiselle LONDEIX, l'organiste. Dans certains documents on trouve mention du sieur BOURGUIGNON, qui est vraisemblablement le surnom qui était attribué à Pierre-Philippe HARRAULT.

• 1791 : Pierre-Philippe HARRAULT effectue ses démarches pour obtenir des secours. Le directoire du département lui accorde une pension de 200 livres.

• 19 février 1800, Limoges : Sa fille Thérèse épouse Jean Mayeras, un maréchal ferrant (lequel ne sait pas signer). Parmi les témoins, l'on note la présence de plusieurs cloutiers, profession qu'exerçait également Pierre-Philippe HARRAULT au moment de son mariage. Il est dit ici "ex-choriste", mais on peut supposer qu'il a repris son ancien métier – peut-être ne l'avait-il jamais totalement abandonné ?– pour compléter la pension qu'il reçoit de l'État.

• 18 vendémiaire an XI (10 août 1802), Limoges : Seulement deux ans après les noces de sa fille, Pierre-Philippe HARRAULT, à nouveau dit "ex choriste", s'éteint dans sa ville adoptive, il vivait section sud, rue des petites maisons. Il a 70 ans (âge probablement arrondi), son épouse est toujours en vie, et c'est son fils François Harrault, cultivateur, qui se rend à la maison commune pour déclarer le décès. 
Il pense que son père est né "à Sens, département de l'Yonne", mais cela reste à vérifier : il pourrait aussi s'agir de la ville où il aurait passé son enfance et où il aurait – possiblement – été éduqué à la maîtrise de la cathédrale.

Mise à jour : 16 octobre 2018

Sources
F-Ad87/ BMS Limoges ; F-Ad87/ Bibliothèque/séminaire 42]- ; F-Ad87/ L 483 ; F-Ad87/ NMD Limoges ; F-An/ DXIX/091/776/01 ; F-An/ DXIX/091/776/04 ; F-An/ DXIX/091/776/06 ; F-An/ DXIX/091/776/07 ; R. Martin, Orgues du Limousin…, 1993

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