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GUILLON, Aimé (1758-1842)
État civil
NOM : GUILLON     Prénom(s) : Aimé     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GUILLON DE MONTLÉON
Date(s) : 1758-3-24  / 1842-2-12 
Notes biographiques

En 1790, Aimé GUILLON est l'un des quatre prêtres habitués du chapitre de la collégiale Saint-Martin-d'Ainay de Lyon. En outre, il occupe aussi les fonctions de sacristain et de secrétaire du chapitre, au sein duquel il est reçu vingt-cinq ans plus tôt comme enfant de chœur. Ce Lyonnais d'origine se distingue ensuite par un engagement contre-révolutionnaire, antirépublicain et monarchiste qu'il manifeste en signant plusieurs ouvrages sous le nom d'abbé GUILLON DE MONTLÉON. Longtemps privé de sa liberté sous le Consulat et le Premier Empire, il reprend sa carrière d'homme de lettres dès 1814 à Paris, où il s'éteint en 1842.

• 24 mars 1758, Lyon : Fils d'Etienne Guillon, marchand, et de Claudine Vincent, Aimé GUILLON voit le jour dans la paroisse de Saint-Martin-d'Ainay. Il est baptisé le lendemain.

• 2 août 1765, Lyon : Aimé GUILLON est reçu comme enfant de chœur par le chapitre de Saint-Martin d'Ainay.

• 12 novembre 1771, Lyon : Ayant "rempli son temps d'enfant de chœur" Aimé GUILLON est admis comme clerc du même chapitre.

• 5 août 1779, Lyon : Le chapitre de Saint-Martin d'Ainay charge le clerc GUILLON d'assister à tous les offices.

• 4 mai 1782, Lyon : "Nouvellement prêtre en qualité d'habitué", GUILLON est conservé par le chapitre pour assister à tous les offices.

• 2 juin 1783, Lyon : GUILLON est nommé comme sacristain et maître de latin des enfants de chœur. À la dissolution du chapitre, il est toujours sacristain mais n'est plus en charge de l'enseignement du latin aux clergeons.

• 2 mars 1787, Lyon : Il est nommé secrétaire, fonction qu'il occupe jusqu'à la dissolution du chapitre.

• 12 novembre 1788, Lyon : Il est nommé par le chapitre pour desservir la prébende de Gresolles.

• Octobre 1790Lyon : Aimé GUILLON adresse un mémoire au directoire du district de Lyon pour obtenir et faire régler son traitement. Dressant un état complet de ses revenus, il jouit jusqu'alors d'une somme totale de 1055 livres 15 sous pour ses différentes fonctions.
• Novembre 1790, Lyon : GUILLON, MICHAL, CHIRAT et BERRUCAUD, les quatre prêtres habitués du chapitre d'Ainay "composant tout le bas-chœur du clergé de cette église", rédigent une requête commune afin d'obtenir le versement de leurs revenus non perçus depuis le début de l'année. En accord avec l'avis émis par le directoire du district de Lyon, le directoire du département décide qu'il sera versé à chacun la somme de 304 livres 10 sous, soit un total de 1218 livres.

• 21 janvier 1791, Lyon : Une somme de 150 livres est à imputer sur le traitement de GUILLON, "ex-habitué d'Ainay".

• 27 février 1792, Lyon : GUILLON, "ci-devant habitué d'Ainay" obtient une indemnité de 105 livres en plus des 95 livres perçus auparavant, soit une somme totale de 200 livres.

• 1793, Berne [Suisse] : Aimé GUILLON, prêtre réfractaire reconverti comme écrivain contre-révolutionnaire et monarchiste, est contraint de fuir Lyon qui subit alors les foudres de la Terreur. Exilé en Suisse, il entame ici la rédaction de ses mémoires et en fait imprimer un extrait l'année suivante.

• Janvier 1795, Lyon : Il est de retour dans sa ville natale afin de recueillir des renseignements sur les deux années précédentes lui permettant de poursuivre la rédaction de son ouvrage.
• Septembre 1795, Paris : Il doit à nouveau fuir sa ville d'origine pour se réfugier à Paris.

• 1797, Paris : Il achève la rédaction de ses mémoires, qui seront publiées bien plus tard, en 1824. Il compile plusieurs extraits de ses mémoires pour former un nouvel ouvrage prétendument historique, mais qui s'apparente davantage à un pamphlet antirépublicain. L'Histoire du siège de Lyon, des événements qui l’ont précédé et des désastres qui l’ont suivi est publié anonymement chez Le Clerc.

• Septembre 1798, Paris : Poursuivi en justice par les républicains, GUILLON est jugé pour son ouvrage publié l'année précédente. Reconnu comme auteur de ces écrits, il est toutefois acquitté.

• Février 1801, Paris : Soupçonné d'être le rédacteur d'un journal royaliste clandestin intitulé La Feuille invisible, GUILLON est arrêté sur les ordres du Ministre de la Police Joseph Fouché, auteur de la répression lyonnaise en 1793 et 1794. Il est ensuite incarcéré dans la prison de Sainte-Pélagie pendant près de cent jours.

• 26 juillet 1802, Paris : Il est extrait de prison mais n'est pas libéré pour autant. "Par l'ordre de ce ministre, il fut traîné de brigade en brigade, et de prison en prison, souvent chargé de chaines, et toujours à ses frais, jusqu'en Italie".
• 1802, Mantoue [Italie] : Il est emprisonné au château Saint-Georges de cette ville de Lombardie jusqu'à la suppression du Ministère et du Ministre de la Police en septembre de la même année. Il n'est toujours pas libéré car emprisonné à quelques heures d'ici, dans la ville de Milan.

• 1805, Milan : Le prince Eugène de Beauharnais, nommé vice-roi d'Italie sous l'empire de Napoléon Bonaparte, "chargé l'abbé GUILLON de travailler à la partie littéraire du journal officiel de ce royaume (Giornale italiano), et de donner des leçons de langue et de littérature françaises aux Pages de la maison royale". Il renoue ainsi avec l'écriture et l'enseignement. Il assume ces deux missions pendant environ huit ans, et publie également certains de ses ouvrages en français ou en italien.

• 1814, Paris : Suite à la chute de l'Empire napoléonien, GUILLON est de retour libre en France sous la Restauration. Il reprend alors ses anciens travaux littéraires.

• 1816, Paris : Il devient conservateur de la Bibliothèque Mazarine.

• 1824, Paris : Ses mémoires sont enfin publiées en trois volumes chez Baudouin sous le titre de Mémoires pour servir à l’histoire de la ville de Lyon pendant la Révolution. En couverture, l'abbé Aimé GUILLON DE MONTLÉON est présenté comme "associé des académies de Lyon, Mantoue, Rome, etc., conservateur à la Bibliothèque Mazarine, etc., etc.".

• 12 février 1842, Paris : Aimé GUILLON DE MONTLÉON s'éteint dans le 10e arrondissement de la capitale.

Mise à jour : 17 juin 2020

Sources
A. Guillon de Montléon, Mémoires [...], 1824 ; F-Ad69/ 1 L 1132 ; F-Ad69/ 2 L 147 ; F-Ad69/ 3 L 173 ; F-Ad69/ [cote non relevée] ; Filae.com ; Liste des citoyens éligibles aux places municipales de la ville de Lyon, 1790

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