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GUIBERT, François (1729-1792 ap.)
État civil
NOM : GUIBERT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1729-4-14   / 1792-10-19 ap.
Notes biographiques

Fils d'un musicien de la cathédrale de Metz, François GUIBERT entre à son tour au service de cette église en 1754 comme joueur de serpent. Il reste en fonction jusqu'à la cessation du culte, au delà de la fracture de 1790. Les registres capitulaires sont remplis des demandes d'aide financière de ce musicien qui se débat constamment avec ses créanciers.

• 14 avril 1729, Metz [Moselle]  : François GUIBERT, fils de Louis Ignace GUIBERT, musicien de la cathédrale et de Madeleine Harmand, vient au monde et il est baptisé le jour même paroisse Saint-Gorgon. Plus tard, son père s'installe à Strasbourg où il chante à la cathédrale.

• 16 novembre 1754, Metz : "Le sr François Guibert a été reçu pour musicien serpent a 7 # par semaine avec le bled ainsy que les autres musiciens mais sans aucun logement, Messieurs luy accordant que ses gages en argent commencent a courir du 29 octobre dernier jour qu'il s'est présenté à l'Eglise" lit-on dans le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Étienne. Il semble succéder au serpent ROUSQUIN, recruté au mois de juillet précédent.

• 8 avril 1755, Metz : François GUIBERT « musicien de la cathedrale » se marie paroisse Saint-Eucaire avec Barbe Piblin, fille d'un maître cordonnier. Le mariage est célébré par Antoine LAMOTTE, sous-chantre de la cathédrale, également chanoine de l'abbatiale Saint-Pierre-aux-Images en présence de Jean DERODE, également musicien à la cathédrale.

• 25 février 1756, "Messieurs ont accordé au sieur Guibert musicien serpent la meme somme qu'aux autres musiciens pour son logement a compter de noel dernier".

• 1759-1765, Metz : Trois baptêmes d'enfants ont été retrouvés, les deux premiers à la paroisse Saint-Eucaire où le couple demeure rue des Allemands, le dernier à la paroisse Saint-Victor. Il s'agit de Dieudonnée Barbe Marguerite (6 avril 1759), Marguerite (19 novembre 1763) et Étienne François (16 juin 1765).

• 27 octobre 1765, Metz : François GUIBERT est présent et signe aux obsèques - en l'église Saint-Maximin - de Jacques MALLETTE décédé la veille. Il est accompagné par Pierre BOUVIER, Nicolas ROYER, Pierre MARCOU, tous musiciens de la cathédrale Saint-Étienne.

• 29 janvier 1777, Metz : Le chapitre lui avance la somme de 240 livres afin qu'il puisse payer ses créanciers, il remboursera chaque semaine la somme de trois livres.

• 6 mars 1779, Metz : Suite à sa requête, le chapitre lui accorde "une somme de Quarante huit livres par gratification pour Cette fois, a charge de continuer se rendre Exact aux offices".

• 26 novembre 1783, Metz :"M. le Boursier qui a fait le rapport de l'etat des dettes de françois guibert musicien serpent de cette Eglise suivant la conclusion du 19 de ce mois, a été prié de payer par ses mains a l'acquit du sr guibert jusqu'a concurence de la somme de six cent livres dont Messieurs ont bien voulu par grace et commiseration luy accorder l'avance sous la retenue qui luy sera faite de quarante sols par semaine sur ses gages ainsy que de la gratification annuelle de trente six livres qui luy revient comme aux autres musiciens, et ce jusqu'a restitution et remboursement de lad. avance". Avant de prendre sa décision, le chapitre a décidé de vérifier l'état "au vray" de ces dettes.

• 19 juillet 1786, Metz : "Sur Le Rapport de M. Le Coûtre que les Srs. adam chantre Et Guibert serpent, S'Etant absentés de la messe dimanche dernier, Il avoit Crû devoir Les faire avertir de la Part du chapitre Par le Suisse, de ne point manquer de Se trouver a vespres, Ce dont néanmoins ils n'avoient Tenû aucun compte ; Messieurs pour Reprimer le Manquément a leurs devoirs Les ont muletés et ordonné Qu'ils seront Mandés En chapitre samedy Prochain, Pour y Etre Séverement Reprimandés" lit-on dans le registre capitulaire.

• 16 janvier 1788, Metz : "Sur la requête presentée par le sr Guibert, musicien serpent, Messieurs ont autorisé M. le Boursier a luy avancer sur ses gages la somme de trois cent livres a charge qu'il luy sera retenu vingt livres par mois jusqu'a l'entier remboursement de cette avance".

20 décembre 1788, " Messieurs, attendu l'état de maladie et l'extrême misère de la femme de Guibert musicien serpent, luy ont accordé par charité douze livres que M. le maitre de Fabrique a été autorisé de luy delivrer".

• 6 janvier 1789, Metz : François GUIBERT, musicien de la cathédrale signe à l’inhumation de Barbe Piblin, sa femme âgée de 58 ans, en présence de Pierre MANGINOT et Nicolas GUÉDON, musiciens à la cathédrale.

21 février 1789, "Vu le memoire presenté par le sr Simon, plus ancien des musiciens de cette Eglise, à ce qu'il plaise à Messieurs approuver l'arrangement par luy fait avec le sr Guibert aussi musicien, qui luy abandonne le logement qu'il occupe dans le pavillon des chantres moyennant deux cent livres qu'il luy donne comptant et la cession qu'il luy fait en outre des quarante livres que le chapitre luy accordoit par année pour luy tenir lieu de logement; Messieurs ont bien voulu agréer cet arrangement".

• 24 janvier 1789, Metz : Une fois encore, la compagnie "vû l'extrême besoin ou se trouve le sr Guibert" lui avance la somme de 20 livres "sur ses semaines et prié M. le Doyen de luy donner un avertissement sur sa conduite".

• 13 mai 1789, Metz : "M. le maitre de fabrique a été autorisé a faire faire dans le logement de Guibert musicien serpent les grosses reparations reconnues necessaires par l'architecte du chapitre montant suivant son etat communiqué a la somme de quatre vingt six livres seize sols, sauf au sr Guibert a pourvoir a celles locatives qui sont a sa charge, estimées de neuf livres dix sols suivant ledit etat".

• 1790Metz : Sous la direction de François Michel LAURET, maître de musique, exercent à la cathédrale les musiciens et chanteurs suivants : Jean François ADAM, basse-taille, François BASTIEN, basse-taille, Bernard Valérien BOURGOUIN basse-taille, Thomas BOUSQUET haute-contre, Nicolas GUÉDON basse-taille, Jean François HINGLAISE, basse-contre, Pierre MANGINOT basse-contre, Joseph Ambroise Clément MASSON, basse-taille, Antoine François MILLET haute-taille récitante, Nicolas Louis SIMON basse-taille récitante, Jean SIMON basse-contre, et les instrumentistes Jean-Baptiste ANCEL serpent, Simon Pierre GILBERT basse continue et violoncelle, François GUIBERT serpent, Jean-Baptiste François SORNET basson. Le maître de musique éduque huit enfants de chœur qui sont Martin THOMAS, Jean Nicolas LAGRANGE, Nicolas MANGENOT, COMBRUSSEL, PILLOT, DORVAUX, Jean LONCHAMPS, Pierre MATHIEU. Enfin, à la tribune officie l'organiste Henry Dominique HERMENT. François GUIBERT perçoit annuellement 600 livres.

• 28 mai 1791, la municipalité se retrouve à 7 heures du matin dans l'église de Saint-Arnould afin d'assister au " concours pour les places de serpent" ouvert dans la perspective de fournir des musiciens aux nouvelles paroisses de la ville. "Anselme et Guibert ont été nommés à la Paroisse du Centre [cathédrale]". Il perçoit alors la somme de 400 livres par an.

• 9 juin 1791, Metz : Le directoire du district lui verse en tant que musicien de l'église épiscopale la somme de 20 livres sur son loyer "ainsi qu'avait coutume de faire le ci devant chap. de la cathédrale".

15 juillet 1791, Metz : Le directoire du département décide de lui accorder, ainsi qu'à d'autres pétitionnaires, une pension de 450 livres de pension viagère "considérant que la plupart des exposants, soit par leur âge, soit par leur habitude à professer leur état, sont incapables de remplir d'autres fonctions, que si l'on ne venait pas à leurs secours, ils se verraient exposés aux plus grands besoins, n'ayant aucune ressource pour se procurer l'existence que leur assurait l'état qu'ils avaient embrassés". On évoque les 40 années de service de GUIBERT.

• 19 octobre 1792, Metz : Le directoire du district "vu la pétition présentée par le citoyen François Guibert, ancien musicien serpent du cid. chap. de l'eglise cathedrale de cette ville, tendante à obtenir une pension proportionnée à ses services, son extrait de baptême  daté du 14 avril 1729 et l'extrait des registres dud. chap. signe Geoffroy, ancien secretaire, qui constate que l'exposant a été reçu pr musicien serpent de lad. église le 16 mars (ou nov) (pas sûr) 1754", décide de ne pas donner suite à cette requête. Il se justifie en précisant dans sa réponse qu'il "est notoire "qu'à l'instant même de la suppression, il a obtenu et qu'il exerce encore à ce moment à la paroisse épiscopale une pareille place dont les appointements sont au moins de  lad. somme de 400#, est d'avis conformement à l'art. 4 de la loi du 26 août 1791, confirmé en cette partie par celle du 1er juillet dernier, qu'il n'échet de faire droit sur la pétition de l'exposant ".

• 19 mai 1796, Metz : Deux agents de l'Hôpital Saint-Nicolas déclarent le décès deux jours auparavant de François Guibert, âgé de 71 ans. Est-ce bien lui ? Cela suppose qu'il y a une erreur sur son âge...Les sites généalogiques ne fournissent aucune autre information.

Mise à jour : 3 janvier 2021

Sources
Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad57, 9Num/ 5E315/ 4 ; F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G42 (2MI 100/ 1)  ; F-Ad57/ 2G47 (2MI 105/ 1)  ; F-Ad57/ 2G51 ; F-Ad57/ 2G52 (2MI 110/ 1) ; F-Ad57/ 2G54 (2MI 112/ 1) ; F-Ad57/ 2G55 (2MI 113/ 1) ; F-Ad57/ 2G56 (2MI 114/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E315/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E318/ 3 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 7 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 9 ; F-Ad57/ BMS Metz ; F-AmMetz/ 1D/ a 5 ; F-An/ DXIX/091/774/012/03

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