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Pour citer Muséfrem
GUÉRARD, Louis (1752-1803)
Autre(s) forme(s) du nom : GUERARD
GUÉRAUD
Date(s) : 1752-10-2 / 1803-12-16
Louis GUÉRARD est semi-prébendé et organiste de la collégiale Notre-Dame de Mehun [Cher] en 1790. Originaire des confins de la Touraine, il demeure en Berry toute sa vie. Son lieu de formation à la musique reste inconnu à l'heure actuelle. Reçu en septembre 1778 pour neuf ans comme "maître de musique de la collégiale Saint-Sylvain dudit Levroux", il migre vers Mehun à une date encore imprécise. Il touche l'orgue de Mehun jusqu'en 1792, puis abandonne les ordres pour se marier en 1794. Il revient s'établir à Levroux, où réside un de ses frères. Le citoyen GUÉRARD y fait sonner les orgues lors des fêtes nationales.
• 2 octobre 1752, Écueillé [Indre] : Né du jour, fils de Sylvain Guérard, "marchand ciergier", et de Madeleine Bertrand, Louis GUÉRARD est baptisé en l'église paroissiale, son parrain est son frère Sylvain. Écueillé est situé à 25 km au nord-ouest de Levroux.
• [1759 environ à 1769 environ] : Louis GUÉRARD est très probablement formé à la musique et à la liturgie dans une maîtrise d'enfants de chœur quelconque, sans quoi il n'aurait pû obtenir les postes qu'il occupe ensuite. Mais ce point reste à documenter.
• 1er septembre 1778-1781, Levroux [Indre] : Un sieur GUÉRARD est reçu pour neuf ans comme maître de musique de la collégiale Saint-Sylvain. Il devra nourrir, loger et instruire quatre enfants de chœur tant en lecture, écriture, catéchisme qu'en chant et musique. Son salaire sera de 20 setiers froment, 20 setiers marseiche [orge de mars], 20 douzaine avoine. Il touchera également la somme de 200 livres payable par quartier.
• 30 août 1781 Levroux : Louis GUÉRARD, clerc tonsuré maître de la psallette est parrain d'un enfant qui s'avère être son neveu. Le père du nouveau-né, le sieur Jean Guérard chirurgien, est également fils de Sylvain Guérard marchand et de Madeleine Bertrand, comme en témoigne son mariage à Vatan en 1780. Il y a donc identité entre le sieur GUÉRARD et Louis GUÉRARD.
• 28 décembre 1781, Levroux [Indre] : La réception de Jean-Baptiste THOMIN au poste de maître de psallette pour neuf années à la collégiale Saint-Sylvain indique implicitement le départ de Louis GUÉRARD. THOMIN touchera 400 livres de gages annuels.
• 23 octobre 1783, Mehun-sur-Yèvre [Cher] : En l'église collégiale Notre-Dame sont célébrées les obsèques de Mr Jacques BARBARAN, "procureur en ce siège, organiste et chantre de cette église". On peut penser que c'est à la suite de ce décès que Louis GUÉRARD est devenu organiste du chapitre de la collégiale. De Levroux à Mehun, il y a une cinquantaine de km par l'itinéraire pédestre le plus direct.
• 10 mai 1785, Mehun-sur-Yèvre : Mrs Jacques BARBIER, Jean-Baptiste COULON, Louis GUÉRAUD, Charles BERTAUD, tous qualifiés de "chantres", sont témoins d'une sépulture. Le troisième ici nommé est Louis GUÉRARD. Il en va de même plusieurs fois dans les mois qui suivent. Chaque fois le rédacteur de l'acte, expéditif, néglige de demander aux chantres de signer ("qui n'ont signé"). Le 27 novembre 1785, à l'occasion de la sépulture du "fournier des fours du chapitre", le patronyme du chantre est enfin orthographié "GUÉRARD".
• 1790, Mehun-sur-Yèvre : Louis GUÉRARD, semi-prébendé, est organiste gagiste du chapitre Notre-Dame. Ses gages sont de 100 livres par an, payés par quartier. C'est donc clairement sa semi-prébende qui lui permet de vivre : elle lui rapporte, comme celle de Jacques-Antoine BARBIER et des deux autres semi-prébendés, 450 livres par an. Le 15 mars 1790, Louis GUÉRARD a perçu ses derniers appointements d'organiste, soit 25 livres, mais il continue à assurer son service jusqu'au 10 décembre 1790.
• 16 octobre 1790, Mehun-sur-Yèvre : L'inhumation de Jean-Baptiste Thébault, chanoine, s'effectue en présence de MM. COULON, GUÉRARD, BARBIER et BERTHAULT, tous semi-prébendés et ici qualifiés de "chantres".
• 1791-1792 : Louis GUÉRARD continue à toucher l'orgue de l'église de Mehun, "à la demande des habitants de la ville", gratuitement.
• 12 mars 1791 : Depuis Saint-Aignan, Louis GUÉRARD, estimant qu'il lui reste 75 livres à percevoir sur ses appointements de 1790, adresse une demande paiement au district de Vierzon. Le 17 mars 1791, le district propose de lui accorder 75 livres.
• 2 juin 1791 : Le département émet un mandat de 433 livres (semi-prébende) et un autre de 75 livres (organiste, 1790).
• 2 février 1792 : Le district de Vierzon lui réclame un trop perçu de 52 lt.
• 10 février 1792 : Louis GUÉRARD adresse une nouvelle supplique au directoire de Vierzon dans laquelle il détaille qu'il s'estime victime d'une injustice, quant à ce trop perçu.
• 13 février 1792 : La municipalité de Mehun-sur-Yèvre rédige un certificat sur son activité d'organiste depuis un an, "sans percevoir aucune rétribution".
• 5 juin 1792, Mehun-sur-Yèvre : GUÉRARD et BERTAULT, chantres, signent comme témoins lors d'une inhumation.
• [Juin 1792], Mehun-sur-Yèvre : Louis GUÉRARD demande 150 livres pour avoir joué de l'orgue pendant un an. Le 26 juin 1792, le district de Vierzon déclare qu'il n'y a pas lieu de donner suite à cette demande.
• 6 juillet 1792 : Le directoire du district de Vierzon rend un avis : "Il n’a été réellement delivré au Sr GUERARD à compte de son traitement de semi-prebendé pour 1790, qu’un mandement de la somme de 433 livres qui avec les 220 livres qu’il avoit reçu par lui-même suivant son compte forment la somme de 653 livres à laquelle il faut ajouter celle de 22 livres pour compléter la somme de 675 livres à laquelle à été fixé son traitement". Le directoire propose de corriger l'avis du 2 février 1792, et de lui délivrer un mandement de 22 livres pour compléter son traitement de chanoine semi-prébendé pour 1790.
• 7 juin 1794, Levroux [Indre] : Louis GUÉRARD abandonne l'état ecclésiastique en épousant une veuve quinquagénaire de Levroux, Marie Hénault. Il est qualifié de "propriétaire", et aucune activité musicale n'est mentionnée, ni pour lui, ni pour les témoins, tous artisans.
• 5 thermidor an VII [13 juillet 1799], Levroux : Le maire et son conseil municipal délibèrent sur la conservation et l'utilisation des orgues pour le nouveau culte selon la circulaire du ministre de l'intérieur F. de Neufchâteau. "Considérant que cet instrument contribue puissamment à la solennité des cérémonies décadaires et fêtes nationales", ils missionnent l'adjoint Gaudon et l'organiste Louis GUÉRARD afin d'avoir l'état des lieux de l'orgue, avec devis de remise en état. L'administration alloue à GUÉRARD une indemnité de 6 francs en dédommagement de ses frais de déplacement et de sa prestation d'organiste lors des 6 jours de décades ou fêtes nationales.
• 16 décembre 1803, Levroux : Louis GUÉRARD meurt à Levroux, le décès est déclaré par son frère François, rentier. Le défunt est dit "organiste, ci-devant bénéficier au chapitre de Mehun-sur-Yèvre". On précise son lieu de naissance et l'identité de ses parents.
Mise à jour : 10 octobre 2022