GOSSIN , Jean-Baptiste (1732-1796)

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste GOSSIN a été au service de la paroisse, et sans doute de la collégiale, Notre-Dame-en-Vaux de la ville champenoise de Châlons. D'abord second bedeau, il concentre à partir de 1780 au moins, les fonctions de premier chantre, maître d'école et chantre de la paroisse. Il meurt sous le Directoire en exerçant toujours des fonctions d'enseignement.

•  30 octobre 1732, Châlons-en-Champagne [Marne] : Le fils de Pierre Gossin et de Gabrielle Perinet naît paroisse Saint-Loup. Il est baptisé le lendemain en l'église paroissiale, avec les prénoms de Jean Baptiste.  Ses parrain et marraine sont Jean Baptiste Croix et Françoise Ursule.

• 7 janvier 1754, Châlons : Jean Baptiste GOSSIN, "maître serger" demeurant paroisse saint-Loup, se marie à l'âge de 21 ans. Il est fils de  feu Pierre Gossin et de Gabrielle Perinet. Il épouse Anne Jeanne Michel en l'église Saint-Loup. Parmi les témoins l'on relève en particulier les noms de Sébastien Gossin frère de l'époux (maître serger), de Sébastien Antoine son cousin (également maître serger) , tous deux de la paroisse saint-Loup. Tous signent.
• 1754-1758, Châlons : On relève son nom dans les comptes de fabrique comme comme second bedeau de la paroisse Notre-Dame. Le premier bedeau est un certain VALLERÉ qui perçoit un droit d'écolage (30 livres). Les gages des deux bedeaux s'élèvent à 104 livres outre 40 sols pour assistance aux "nouveaux" saluts.

•1755-1762, Châlons : cinq enfants voient le jour, tous baptisés paroisse Saint-Loup sauf le dernier, paroisse Notre-Dame.Il s'agit de Pierre (6 janvier 1755), Sébastien Jean Baptiste (19 juin 1757), Marie Marguerite Geneviève (20 janvier 1759), Louis Ambroise (26 juin1760) et Pierre Nicolas (3 mars 1762). GOSSIN est présenté comme compagnon (1755) puis maître serger.

• 7 mars 1762, Châlons : Anne Jeanne Michel, l'épouse de Jean-Baptiste, décède paroisse Notre-Dame.

• 27 avril 1762, Châlons : Veuf depuis quelques semaines, Jean-Baptiste GOSSIN se remarie en l'église Notre-Dame avec Madeleine Barat âgée de 30 ans. Parmi les témoins : plusieurs membres de la famille Gossin (notamment le frère de l'époux frère Sébastien et son neveu Jean-Baptiste). Les uns et les autres signent, le marié avec aisance.
Plusieurs enfants sont issus des deux mariages de Jean-Baptiste GOSSIN. Il semble que certains se soient établis à Paris.

• 1767-1771, Châlons : Il est toujours bedeau à la paroisse Notre-Dame et perçoit avec son confrère 104 livres à se partager par année, plus 3 livres pour les saluts. En 1768-1769, les gages montent à 107 livres.

• 1774-1780, Châlons : Jean-Baptiste GOSSIN est présenté comme premier bedeau dans les comptes et au milieu des années 1780, on le mentionne comme maître d 'école.

• 19 mars 1774, Châlons : Un acte notarié mentionne Jean-Baptiste et son épouse Madeleine Barat. GOSSIN est identifié en tant que "tuteur d'école" de la paroisse Notre-Dame en Vaux.

• 3 septembre 1780, Châlons : Le conseil de fabrique de la paroisse Notre-Dame édicte un nouveau règlement et fixe clairement les fonctions et les gages des deux bedeaux. GOSSIN percevra comme premier bedeau et chantre la somme de 110 livres par an, le second bedeau 60 livres. L'on sait qu'il entre dans les attributions du chantre d'enseigner le plain-chant aux enfants. 

• 1er juillet 1790-1er juillet 1791, Châlons : Il occupe toujours à la paroisse Notre-Dame les mêmes fonctions de bedeau, maître d'école et chantre pour 110 livres de gages annuels. On peut raisonnablement penser qu'il est également au service de la collégiale.

• Janvier-juin 1793, Châlons : Il chante aux côtés de Joseph BRIQUET, Charles CLAUSSE et Hubert THIÉRY et perçoit annuellement 200#. Il est raisonnable de penser qu'il est en fonction depuis l'organisation de la paroisse constitutionnelle au printemps 1791.

• 2 octobre 1796, Châlons : Madeleine Barra [Barat] épouse, et Jean-Baptiste Gossin, neveu ("fabriquant d'étoffes"), déclarent le décès, survenu le matin même, de Jean-Baptiste GOSSIN. Le défunt  qui est dit "instituteur public", natif de la commune, âgé de  64 ans. Les deux déclarants - et c'était probablement le cas du défunt - demeurent rue du Cloître, c'est-à-dire à côté de la ci-devant cathédrale Saint-Étienne.

Mise à jour :  6 juin 2022