GORRE, Louis Bertrand (1728-1811)

Louis-Bertrand GORRE a été de 1763 à 1778 titulaire de la chapellenie qui, à la collégiale de Champeaux, en Bretagne, est dévolue au maître de la psallette. Toutefois, comme dans cette collégiale c'est l'organiste qui est chargé de l'éducation musicale des enfants de chœur, il n'est pas certain que GORRE ait été particulièrement musicien. En 1790, il est recteur d'une paroisse du pays vitréen.

• 21 mars 1728, Rennes : Louis-Bertrand GORRE, né la veille, est baptisé en l'église Saint-Aubin. Il est fils du sieur Jean Gorre, maître sellier, et de demoiselle Marie Mondéhard son épouse. Parrain et marraine savent signer, de même que son père, présent à la cérémonie. Les parents s'étaient mariés dans la même paroisse Saint-Aubin le 17 octobre 1719.

• 20 juin 1753, Champeaux : "Missire" Louis-Bertrand GORRE est déjà prêtre, chapelain de la collégiale et sous-diacre d'office lorsqu'il présente sur les fonts baptismaux la fille nouvelle-née de François Mazurais et Julienne Ligné.

• 3 novembre 1763, Champeaux : Louis-Bertrand GORRE, "prêtre de ce diocèse", remplace feu Joseph-Marie BERTRAND "à la chapellenie de St-Julien et psallette y annexée". Le défunt a été remplacé à l'orgue par son propre père, Jean BERTRAND. Mais celui-ci, étant laïc, ne peut pas assurer la partie cléricale du double poste antérieurement confié à son fils. GORRE, prêtre, sera donc chargé de dire "les messes basses et chantées dües par le chapelain de la ditte chapellenie, faire résidence actuelle en sa maison du cloître"… et de s’occuper des trois enfants de chœur.
Néanmoins il semble que ce soit l'organiste qui sera le maître de chant des enfants de chœur. Il n'est donc pas certain que GORRE soit particulièrement versé dans l'art musical...

• [À une date qui reste à préciser] Louis-Bertrand GORRE accède à un canonicat au sein de la collégiale de Champeaux.

• 20 mai 1778 : GORRE démissionne de ses fonctions auprès des enfants de chœur, mais semble demeurer chanoine de Champeaux. Il est remplacé par François Mahé, prêtre natif de la paroisse de Ste-Croix de la ville de Vitré, qui démissionne le 31 décembre 1779. On constate durant les années qui suivent une très grande instabilité des maîtres de psallette à Champeaux. Le doyen du chapitre explique en 1780 "qu’il était difficile de trouver de bons ecclésiastiques pour cette place attendu qu'elle exigeait que les pourvus se missent à leur mesnage en arrivant"...

• 3 décembre 1779, Champeaux : Louis-Bertrand GORRE est l’objet de remontrances de la part du chapitre en raison de ses absences. Il doit résider à Champeaux et assister aux offices. Les chanoines sont trop peu nombreux.

• 3 novembre 1780, Champeaux : Louis-Bertrand GORRE, "cy-devant chanoine prébendé de cette église", comparaît en chapitre général et présente des lettres le faisant chanoine d’honneur de cette église. Le chapitre prend acte.
• 28 novembre 1780 , Montreuil-sous-Pérouse : Le registre paroissial de ce village, situé à 7 km à l'est de Champeaux et à 4 km au nord de Vitré, montre pour la première fois une signature "Gorre, R de Montreuil" (dès la page suivante il simplifie en "Gorre Recteur"). Il a pris la suite de Fouassier, dont la dernière signature apparait au 25 juillet 1780 ("Fouassier Recteur").

• 21 vendémiaire an XIV (13 octobre 1805), Montreuil-sous-Pérouse : "Honorable monsieur Louis Bertrand GORRE, recteur de la succursalle de Montreuil-sur-Pérouze, âgé d'environ 77 à 78 ans" est premier témoin de la déclaration de naissance d'un fis du laboureur Guillaume Rossignol. Il est dit "ami aux parents de l'enfant" et il est précisé qu'il demeure "en la maison presbytérale audit bourg de cette commune".

• 19 mai 1811, Montreuil-sous-Pérouse : Son neveu François, marchand à Vitré, et un prêtre de 62 ans lui aussi venu de Vitré, déclarent que "monsieur Louis Bertrand GORRE, ancien recteur de cette commune de Montreuil-sur-Pérouze [sic], âgé de 83 ans deux mois, natif de la commune [sic] de St-Aubin de Rennes, fils des feux monsieur Gorre, sellier, et Anne-Marie Monhard, est décédé le 18 mai à huit heures du matin en la maison presbytérale de cette commune"…

Mise à jour : 20 février 2020