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Pour citer Muséfrem
GODOT, Melchior Alexandre (1737-1792)
Autre(s) forme(s) du nom : GAUDEAU
GAUDOT
Date(s) : 1737-9-29 / 1792-11-19
Melchior-Alexandre GODOT, clerc tonsuré, est en 1790 sacristain de la collégiale Saint-Martin de Lure, parfois qualifié de chantre. Il avait précédemment exercé les fonctions de sacristain à Saint-Hippolyte, son pays natal, également en Franche-Comté. Il bénéficie d'au moins deux chapelles.
• 29 septembre 1737, Saint-Hippolyte [Doubs] : Selon l'âge indiqué dans son dossier des années 1790-1791, Melchior-Alexandre GODOT serait né en ou vers 1736. Son baptême a été retrouvé le 29 septembre 1737, à Saint-Hippolyte, diocèse de Besançon. Il est fils d’Anatoile Godot et d’Anne-Ursule Briot, dont le métier n'est pas précisé dans l'acte de baptême. Son parrain et sa marraine sont tous deux "illitérés".
À moins de trente kilomètres au sud de Montbéliard, la très petite ville de Saint-Hippolyte est implantée à la confluence du Doubs et du Dessoubre. C’est en 1766 seulement qu’elle devient définitivement française. Elle abrite moins de 500 habitants à la veille de la Révolution.
• [1744-1754] : Melchior-Alexandre GODOT a-t-il été enfant de chœur dans une maîtrise proche de son lieu de naissance, voire à Saint-Hippolyte même ? La collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte consacrait en effet 500 livres à ses enfants de chœur (dont le nombre n’est pas précisé), ainsi qu'aux marguilliers et autres frais de culte. Elle se dote d’un petit orgue au milieu du XVIIIe siècle, attribué au facteur Jacques BESANÇON. On connaît à son clavier Claude-Antoine PONCEOT, reçu vers mi-1756 comme chantre et organiste. En principe à cette date-là, le jeune Melchior-Alexandre GODOT, s'il a été à la maîtrise, n'y est plus et les deux hommes ne se sont pas côtoyés.
• [Vers 1762], Saint-Hippolyte : Melchior-Alexandre GODOT, clerc tonsuré, entre au service du chapitre de Saint-Hippolyte en qualité de sacristain. Le fait qu'il soit clerc tonsuré plaide en faveur de l'hypothèse d'une formation dans une maîtrise, peut-être prolongée d'un complément au collège ou au séminaire. Néanmoins le jeune homme ne va pas plus loin dans les ordres sacrés.
• 1770, Laval-le-Prieuré [Doubs] : Une chapelle Saint-Claude est instituée en l’église de Laval au profit de Melchior-Alexandre GAUDOT. Laval est situé à trente kilomètres au sud-ouest de Saint-Hippolyte, soit environ six heures de marche.
• 2 mars 1772, Saint-Hippolyte : Les bourgeois, échevins et conseil de la communauté de Saint-Hippolyte attestent que Melchior-Alexandre GODOT s'est acquitté avec succès de la charge de la décoration de l'église paroissiale et collégiale Notre-Dame.
• 1781, Sancey [Doubs] : Une chapelle dédiée à la sainte Croix est instituée en l’église de Sancey-le-Grand et attribuée à Alexandre GODOT, de Saint-Hippolyte, qui en prend possession. Sancey est situé à environ 24 kilomètres à l'ouest de Saint-Hippolyte, soit environ cinq heures de marche.
• 22 août 1782, Lure [Haute-Saône] : Melchior-Alexandre GODOT quitte le chapitre de Saint-Hippolyte en bons termes comme l'atteste le certificat de services (en latin) qu'il en obtient alors.
Il entre au service du chapitre de Lure, à soixante kilomètres plus au nord, pour remplir les mêmes fonctions de sacristain.
La collégiale de Lure est une ancienne abbaye bénédictine fondée au VIIe siècle par saint Desle, disciple de saint Colomban. Elle a été sécularisée en 1764-1765 pour devenir la collégiale Saint-Martin de Lure, qui compte neuf chanoines, y compris les deux dignitaires. Autour de l'abbaye, sur les rives de l'Ognon, s'est développée une petite ville. Entourée d'une muraille et d'un fossé, elle regroupe environ 1 800 habitants en 1793.
• Juin 1788 : Melchior-Alexandre GODOT est atteint d'une hernie, constatée par Geuty, maître en chirurgie.
• 1790, Lure : Melchior-Alexandre GODOT, âgé d'environ 54 ans, est toujours sacristain de la collégiale Saint-Martin de Lure. Il est employé aux gages de 372 livres par an (gages auxquels s'ajoutent les revenus de ses chapellenies). Dans ses états administratifs, le directoire du département de la Haute-Saône y associe les fonctions de chantre, ce qui n'est nullement mentionné par GODOT dans sa supplique. Il pourrait s'agir d'une confusion avec un autre membre du personnel du chapitre, ou d'une fonction très secondaire.
À ses côtés on trouve au chœur de la collégiale trois habitués, des chantres prêtres, Claude CLERC, Pierre-Hubert RENAUD et Christophe GUEUREY, rémunérés chacun 610 livres par an, deux chantres laïcs séculiers, Joseph CHAUVELOT (payé 300 livres) et Claude-Antoine PONCEOT (ce dernier payé 400 livres et remplissant en sus la fonction de "receveur du chapitre équestral et princier de Lure" pour 400 autres livres), et enfin un organiste, l'alsacien Georges MEYER ou MAYER, payé 400 livres. Le chapitre entretient également des enfants de chœur, peut-être au nombre de six
• 26 juillet 1790 : Les doyen et chanoines de Saint-Hippolyte signent au profit de Melchior-Alexandre GODOT un certificat rétrospectif de bons services, rédigé en français.
• [novembre-décembre 1790], Lure : Melchior-Alexandre GODOT fait une demande de traitement au directoire du district. Il demande également que lui soient versés par le receveur du district de Lure le reste de ses appointements pour l'année 1790.
Il signe la pétition des employés attachés au ci-devant chapitre de Lure pour obtenir un traitement de secours.
• 1791, Lure : S'ensuivent diverses autres délibérations du département de la Haute-Saône et du district, qui aboutissent le 30 avril 1791 à un avis du directoire du département de verser à Melchior-Alexandre GODOT une pension viagère de 372 livres, correspondant à ses anciens émoluments.
• Melchior-Alexandre GODOT, une fois perdu son poste de Lure, est revenu en son pays natal, Saint-Hippolyte, où il lui reste de la famille.
• 19 novembre 1792, Saint-Hippolyte : Melchior-Alexandre GODOT, clerc tonsuré, âgé de 56 ans, meurt "en sa maison résidentielle". Le lendemain, son décès est déclaré par Nicolas Labru, lieutenant des douanes nationales à Pont-de-Roide (localité située à 11 km au nord de Saint-Hippolyte), et par Jean-Silvestre Jobard, laboureur à Saint-Hippolyte, beau-frère et cousin germain du défunt.
Mise à jour : 5 mai 2022