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GESTAT, Claude Antoine (ca 1742-1797)
État civil
NOM : GESTAT     Prénom(s) : Claude Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GESTA
GETAT
GESTAR
Date(s) : 1742 ca  / 1797-9-18
Notes biographiques

Lorsque la Révolution commence, Claude-Antoine GESTAT est recteur des écoles et chantre de Bonny-sur-Loire, petite ville du diocèse d'Auxerre, située sur la rive droite de la Loire, qui compte 1 770 habitants en 1790. Il avait auparavant exercé dans diverses localités situées de l'autre côté du fleuve, dans le diocèse de Bourges.

• [1742] : Selon l'âge indiqué à son mariage, Claude-Antoine GESTAT serait né en ou vers 1742, d'Antoine GESTAT, maître d'école [et certainement chantre], et de Louise Pigeot. L'âge indiqué à son décès induit une naissance en 1741. Quoi qu'il en soit, 1741 ou 1742, le lieu de sa naissance reste à découvrir.

• [À une date qui reste à retrouver], Sury [aujourd'hui Sury-en-Vaux, Cher] : Claude-Antoine GESTAT devient maître d'école à Sury, dans le Sancerrois. Il y vit au moins jusqu'en octobre 1768 (puisqu'il lui faut y publier ses bans de mariage en octobre 1769).

• [Au plus tôt en octobre-novembre 1768, au plus tard vers la fin de l'été 1769], Léré [Cher] : Il parcourt une petite quinzaine de km vers le nord et s'installe à Léré. Cette petite ville (1 700 habitants autour de 1790) implantée sur la rive gauche de la Loire, dans le diocèse de Bourges, abrite une collégiale – sous le vocable de Saint-Martin –, et un établissement d'enseignement qui n'a pas le rang de collège mais couvre cependant le primaire et le secondaire, et offre aussi la théologie et même une ébauche d'enseignement technique. C'est d'ailleurs le titre de "principal des écoles" qui est donné à Claude-Antoine GESTAT au baptême de sa première fille.

• 3 octobre 1769, Cosne-sur-Loire [Nièvre] : Dans l'église Saint-Jacques de cette petite ville de la rive droite de la Loire est célébré le mariage de Claude-Antoine GESTAT, maître d'école, âgé de 27 ans, et de Monique Prunet, âgée de 23 ans, fille d'un maître boulanger décédé. Si la jeune mariée est de la paroisse où a lieu la cérémonie, le jeune homme, lui, a du faire publier des bans à la fois en "l'église de Léré, paroisse actuelle de l'époux, et à Sury, cy devant paroisse de l'époux". Ses parents sont présents, son père est lui aussi maître d'école.

• 2 août 1770, Léré [Cher] : Dix mois après les noces est baptisée Monique-Anne, dont le parrain est un "honnête garçon" de la paroisse et la marraine une demoiselle Anne Gestat, qui signe. Le père de l'enfant est dit "principal des écoles de cette paroisse".

• 17 juin 1772 et 23 mars 1774, Léré : Deux autres filles voient le jour à Léré, Marie-Rose puis Marie-Victoire. Leurs actes de baptême disent leur père "maître école" [sic]. Il est présent à Léré au moins jusqu'en juillet 1775, où il signe trois actes de mariage successifs.

• [Entre mi 1775 et le printemps 1778] : Claude-Antoine GESTAT est-il toujours en poste à Léré ou bien ces presque trois années correspondent-elles à un contrat de maître d'école effectué en une autre paroisse ?

• 21 avril 1778, Bonny-sur-Loire [Loiret] : À cette date, une cérémonie de sépulture se déroule "en présence du sieur GESTAT, recteur des écoles, soussigné". Cela semble être sa première apparition en tant que tel dans le registre paroissial. À partir de là, il y figure très souvent, essentiellement à l'occasion des enterrements, le plus souvent qualifié de chantre et, de loin en loin, de recteur d'école. Par exemple les 9 et 13 janvier 1779, le curé Hebert clôt ses actes d'inhumation de la formule "en présence du sieur GESTAT, chantre, soussigné", alors que le 18 mars de la même année il choisit de le dire "recteur des écoles", puis à nouveau "chantre" le 24 avril.

• Le 15 juin 1779, un acte de mariage célébré par l'aumônier "du prieuré de St-Pierre et St-Paul de cette ville desservant cette paroisse de Bonny sur la prière de Mr le Curé pour le temps de son absence" confirme son double prénom : "en présence du sieur Claude Antoine GESTAT, chantre, et de Alexis Langeron, marguillier, qui ont signé". Dans tous les cas, c'est le même homme, qui signe "Gestat" d'une plume assurée, avec une ruche simple mais bien dominée.

• 13 juillet 1781 : Lorsque la petite Henriette-Eugénie Gestat est baptisée, son père est dit "recteur des écoles de cette ville". Elle reçoit pour parrain un "bourgeois de cette ville".

• 14 avril 1785, Bonny-sur-Loire : Les  "sieurs François METTIER et Claude Antoine GESTAT chantres" sont les témoins de Jean-Guillaume SIMONNET "commis de marchand", lorsqu'il se marie avec Jeanne-Hélène Courselle fille mineure du sieur Jacques COURSELLE, "marchand", dont on découvre peu après qu'il est lui aussi chantre. Ainsi se trouvent réunis le temps d'une noce les quatre chantres de Bonny.
• 24 mai 1785 : Décédé la veille à l'âge de 70 ans, François METTIER, "huissier et chantre en cette église", est inhumé dans le cimetière en présence de ses trois camarades de lutrin, les sieurs Jean-Jacques COURSELLE, Jean-Guillaume SIMONNET, marchands, et Antoine GESTAT, recteur des écoles, "tous chantres en cette paroisse". Quarante jours après la noce de Simonnet, les chantres de Bonny sont à nouveau réunis, mais il en manque un...

• 15 septembre 1788, Bonny-sur-Loire : La fille aînée du couple Gestat/Prunet, Anne-Monique, épouse un jeune veuf encore mineur, Jacques Lafoy, "tourneur en cette paroisse". Le père de la mariée, le sieur Antoine GESTAT, est "recteur des écoles de cette ville". Fait significatif, le premier témoin cité du côté de la mariée, juste après ses parents, est le sieur Jean SIMONNET, "marchand en cette ville", c'est-à-dire le compagnon de lutrin de son père, ce qui indique les liens qui l'unissent à la famille Gestat.

1790, Bonny-sur-Loire : Toujours recteur des écoles, Claude-Antoine GESTAT continue à apparaître à presque chaque page du registre paroissial comme chantre de la paroisse, assistant en tant que tel à la plupart des enterrements. Lors de certaines cérémonies pour lesquelles la famille est prête à verser un casuel double il est assisté du second chantre du lutrin dominical, Jean SIMONNET, comme le 26 juin 1790 pour la sépulture de la femme d'un vigneron "décédée d'hier subitement âgée de 44 ans". La paroisse entretient aussi un marguillier, parfois qualifié de bedeau, Blaise Pautrat.
L'arrivée en octobre 1790 d'un nouveau desservant, remplaçant le curé Hébert (peut-être réfractaire), modifie les habitudes, les signatures des chantres disparaissent brutalement des actes de sépultures. Ils sont pourtant toujours là… mais en pointillés de plus en plus espacés. Ainsi le 25 novembre 1791 une inhumation a encore lieu "en présence d'Antoine GESTAT, chantre, de Blaise Pautrat marguillier, qui ont signé".

• 17 décembre 1792, Bonny-sur-Loire : Claude-Antoine GESTAT, "recteur des écoles de cette ville", et son épouse Monique Prunet, assistent aux noces de leur fille Marie-Rose, vingt ans, avec un jeune tailleur d'habits du même âge.

• 13 floréal an V (2 mai 1797), Bonny-sur-Loire : Les époux Gestat-Prunet sont tous deux présents lorsque leur troisième fille, Marie-Victoire, 23 ans, se marie avec Yves Gautrot, tailleur de pierre de 29 ans dont les parents résident à Saint-Florent-Le-Vieil, en Anjou. Le père de la mariée, toujours "recteur des écoles audit Bonny", signe "Gestat", avec son habituelle ruche, d'une main ferme.
• 2ème jour complémentaire an V (18 septembre 1797) : Le citoyen Antoine GESTAT, âgé de 56 ans, instituteur, demeurant au chef-lieu de cette commune, décède en son domicile à midi.

• En floréal an IX, à Bonny-sur-Loire, la citoyenne Eugénie Gestat, native de Bonny, fille de Claude-Antoine GESTAT, "de son vivant recteur des écoles en cette commune", épouse le citoyen Étienne Cinquin, garçon tonnelier résidant en cette commune depuis quinze mois, natif de Lancié département du Rhône. Les quatre filles du couple Gestat/Prunet dont le baptême avait été retrouvé ont donc toutes atteint l'âge adulte.
Le seul métier déclaré pour le défunt père de la mariée, c'est celui de recteur d'école. Son ancien rôle de chantre, pourtant durable, est oublié – ou occulté.

Mise à jour : 27 juin 2019

Sources
F-Ad18/ BMS Léré ; F-Ad45/ 136J 5 ; F-Ad45/ BMS Bonny-sur-Loire ; F-Ad45/ NMD Bonny-sur-Loire ; F-Ad58/ BMS St-Jacques, Cosne-sur-Loire

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