GERVAIS, Jean François (ca 1775-1791 ap.)

Jean-François GERVAIS fait partie des six enfants de chœur qui étaient en poste à la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre lorsque la Révolution commença.

• [1775], lieu ? : Jean-François GERVAIS naît sans doute à ou vers Auxerre [Yonne actuelle].

• 1783, Auxerre : Il devient enfant de chœur de la cathédrale St-Étienne, sous la direction du maître de musique Edme CHAPOTIN. Sous sa direction, il apprend tout ce qu'un enfant de chœur doit apprendre. De plus, il pratique intensivement, au chœur de la cathédrale et aussi en dehors : plusieurs fois chaque année, en effet, Edme CHAPOTIN emmène ses enfants de chœur chanter à l'extérieur, dans diverses églises de la ville.

• Janvier 1787, Auxerre : Le registre capitulaire comporte une liste des enfants de chœur alors en activité à la cathédrale, entre lesquels doit être répartie une somme d'argent. Selon leur ordre d'ancienneté, les six garçons de la maîtrise sont alors ROBERT, GAGNARD, GERVAIS, BROC, WATHERI dit LIÉGEOIS et le dernier reçu, Jean-Marcellin VÉNIARD.

• Pâques 1788 : La sortie de maîtrise de GAGNARD permet à Jean-François GERVAIS d'accéder au rang de 1^er enfant de chœur, avec les responsabilités et les gratifications qui accompagnent cette place.
• 3 mai 1788 : Les chanoines, informés que toutes les fois qu’il a été question de raser la tête de GERVAIS l’un des enfants de chœur, il en a été vivement incommodé ordonnent que désormais "les cheveux dudit GERVAIS ne soient coupés qu’aux ciseaux" et ce, bien sûr "sans tirer à conséquence pour l’avenir".
• 4 août 1788 : Au lendemain de la saint-Étienne 1788, les chanoines votent une gratification de 6 livres à GOUSSE, clerc de chœur, et à GERVAIS, 1^er enfant de chœur, et se déclarent noir sur blanc "plus contents d’eux que des étrangers qui ont chanté".

• 4 août 1789 : Les chanoines de Saint-Étienne, "voulant donner des preuves de leur contentement à GERVAIS 1^er enfant de chœur et l’encourager à se perfectionner dans la musique", lui accordent une somme de 6 livres "par forme de gratification".

• 1790, Auxerre : Jean-François GERVAIS est toujours 1^er enfant de chœur de la cathédrale St-Étienne, devant Noël François LEBROC et Michel François WATHERY, dit LIÉGEOIS, Jean-Marcellin VENIARD, Jean-Baptiste CHOUPPE et le petit Pierre DURET, reçu en mars 1788. Leur maître est toujours Edme CHAPOTIN.
En décembre 1790, Jean-François GERVAIS tombe grièvement malade. Il se remet manifestement puisqu'on le retrouve peu après, chantant toujours à la cathédrale devenue constitutionnelle.

• 11 février 1791 : Le directoire du Département estime qu'il est juste de verser à chacun de ces garçons une somme de 250 livres, sur présentation de leur brevet d'apprentissage. Ceci afin "que les vues de leurs parents ne soient pas trompées", puisqu'ils escomptaient en plaçant un fils à la maîtrise que ce garçon bénéficierait de l'usage dans lequel était "le cy devant chapitre … de fournir à chacun des enfants de chœur en quittant le service de l'église une somme suffisante pour leur faire apprendre un métier".
• 11 août 1791, Auxerre : GERVAIS et CHOUPPE, anciens enfants de chœur de la cathédrale, assistent régulièrement aux offices, à la demande d'Edme CHAPOTIN toujours maître de musique à la cathédrale constitutionnelle. Celui-ci obtient pour chacun d'eux une gratification de 50 livres.

On perd ensuite sa trace.

Mise à jour : 25 juillet 2018