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GANCEL, Jean (1773-1857)
État civil
NOM : GANCEL     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1773-1-30   / 1857-9-30 
Notes biographiques

Le parcours de l'enfant de chœur Jean GANCEL, nantais, est exemplaire dans le chantier Musefrem. Il intègre la psallette de la collégiale Notre-Dame de Nantes vers 1779 pour dix ans..., puis à sa sortie, est maître de grammaire des enfants de chœur, pour terminer sa vie prêtre de la bourgade de Monnières.

• 31 janvier 1773, Nantes [Loire-Atlantique] : Jean, né de la veille, est baptisé paroisse Saint-Jacques. Il est le fils de Joseph Gancel, chapelier et de Suzanne Marie Françoise Beranger. Le parrain est un oncle dénommé Chauvet, la marraine une tante Elizabeth Arnaud femme Landreau. Tous signent l'acte.

• 2 mars 1774, Nantes : Jean, encore dans les langes, perd son père âgé d'environ 30 ans. Les témoins de sépulture sont Joseph Béranger, Jean Chauvet. La mère de famille a sans nul doute à faire face à des difficultés financières.

• [1779]- octobre 1789, Nantes : Jean GANCEL est enfant de chœur de la collégiale Notre-Dame de Nantes. Ses qualités vocales ont certainement été déterminantes dans sa réception ainsi que le démontrera la suite de son parcours. Il est toutefois vraisemblable que le chapitre ait également souhaité apporter un soutien à la famille Gancel. Deux maîtres de psallette successifs contribuent à sa formation : Arnoult Brice BRUNARD et Bernard BEDOIT.
La Nicollière (Collégiale Notre-Dame de Nantes, 1865) rapporte que "les enfants [doivent être] propres à apprendre la musique et doués d'une voix pure et harmonieuse...Aux dimanches et fêtes, ces enfants doivent chanter d'une manière douce et empreinte de piété avec la solennelle et lente accentuation qui convient aux louanges du Seigneur,... en évitant le ton voluptueux de la musique profane".

• 6 juillet 1786, Nantes : Le chapitre modifie le statut de la psallette et décide que les enfants n'auront plus à fournir d'habits à leur entrée. De manière réciproque, le chapitre n'aura pas non plus à en fournir à leur sortie. Jean GANCEL, Jean MENARD et Charles PARÉ ne sont pas concernés par ses dispositions car ils avaient soutanes, aubes, chemises à leur réception.
• 26  octobre 1786 : Le chapitre autorise GANCEL, l'aîné des enfants de chœur, à se rendre avec le maître de psallette BÉDOIT à la maison de campagne du chanoine Urien pour quelques jours. La délibération capitulaire précise que GANCEL "pourra prendre sa soutane" d'enfant de chœur (il n'est a priori pas encore clerc tonsuré).

• 4 octobre 1787, Nantes : GANCEL, premier enfant de chœur est autorisé à passer huit jours à la campagne de M. Urien chanoine qui a requis cette faveur en récompense des bons offices rendus.

• 10 septembre 1789, Nantes : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame accorde quinze jours de vacances à GANCEL enfant de chœur pour aller chez le chanoine Urien.
• 19 novembre 1789 : Le chapitre statue sur la gratification à attribuer à Jean GANCEL, aîné des enfants de chœur, au moment de sa sortie de la psallette après dix années de service à l'église. Par conséquent il est convenu de lui attribuer 100 lt (10 lt par année de présence), auxquelles s'ajoutent 100 lt pour ses services à l'église et comme maître de grammaire suppléant de la psallette. Cette dernière somme est destinée à payer "son premier quartier de pension à la communauté de Saint-Clément". Il s'agit du séminaire car GANCEL a choisi d'entrer dans l'état ecclésiastique. Le chapitre lui fera faire en outre les chemises, soutane, souliers, chapeau, convenant à son nouvel état.
• 10 décembre 1789 : Jean GANCEL, sort effectivement de la maîtrise. Il ne percevra le montant de sa rémunération que le 28 décembre. Par ailleurs, la place d'enfant de chœur vacante est mise en concours  le 14 décembre.
• 17 décembre 1789 : Pierre Joseph DUBREUIL, de Juillac, diocèse de Limoges [Corrèze actuelle] est reçu enfant de chœur pour huit années (et non plus dix) à la collégiale Notre-Dame en remplacement de Jean GANCEL.
• 21 décembre 1789 : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame reçoit alors comme sous-diacre d'office Jean GANCEL, clerc tonsuré. Il enseignera aux enfants de chœur les premiers éléments de la langue latine, s'occupera de la sacristie et des ornements. Les émoluments convenus sont de 200 lt par an.

• 21 juin 1790, Nantes : GANCEL reçoit 100 lt correspondant à six mois de service comme sous-diacre et maître de grammaire.
• 4 novembre 1790 : Le quartier échu au 25 septembre est réglé à GANCEL, soit 50 lt.

• En 1790, l'effectif musical de la collégiale Notre-Dame est constitué de l’organiste Jean François TARAIL, du maître de psallette (et chantre) Bernard BÉDOIT, des psalteurs François GAUDINEAU, Charles François POTIRON, René POTIRON -également serpentiste et du sous-diacre Jean GANCEL ex-enfant de chœur.
Trois enfants de chœur sont en formation : Pierre LAINÉ reçu en juillet 1786, Arnould Bernard BÉDOIT en avril 1789 et Pierre Joseph DUBREUIL, en décembre 1789.

• Mai 1791, Nantes : Selon de la Nicollière (Église royale et collégiale de Notre-Dame...), Lucas diacre, GANCEL sous-diacre ainsi que le thuriféraire Michée ont adressé une requête commune au Directoire, à l'instar des enfants de chœur.

• [1792-1802], [Monnières], [Loire-Atlantique] : À suivre Lallié (Le diocèse de Nantes pendant la Révolution), Jean GANCEL se serait caché dans la paroisse de Monnières, bourgade d'un millier d'habitants située entre Nantes et Clisson.

• 1802, Nantes : Selon la même source, Jean GANCEL est ordonné prêtre.

• 1804, La  Haye-Fouassière, [Loire-Atlantique] : GANCEL est vicaire dans ce petit bourg non loin de Monnières.

• 1816, Nantes : GANCEL revenu à Nantes est économe du Petit Séminaire.

• 1817-1857, Monnières : Jean GANCEL est prêtre de la paroisse.

• 30 septembre 1857, Monnières : Jean GANCEL, prêtre desservant la commune des Monnières, né à Nantes, domicilié au bourg, âgé d'environ 84 ans, s'éteint en son domicile.

Mise à jour : 24 mars 2021

Sources
A. Lallié, Le Diocèse de Nantes..., 1893  ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Clément ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Jacques ; F-Ad44/ G 340 ; F-Ad44/ G 739 ; F-Ad44/ L 1046 ; J. de Kersauson, Etat du clergé dans le diocèse de Nantes, 1892

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