Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
GALLOT, Jean Marie (1747-1794)
Autre(s) forme(s) du nom : GALOT
Date(s) : 1747-7-14 / 1794-1-21
En partie chargé du chant à l'église paroissiale de La Trinité de Laval à la veille de la Révolution, Jean-Marie GALLOT est entré dans l'histoire en tant que prêtre réfractaire : il a été guillotiné au cœur de la Terreur.
• 14 juillet 1747, Laval : Jean-Marie GALLOT naît paroisse de la Trinité, de René Gallot, poupelier [artisan du textile], et de Jeanne Cosson. Il est baptisé le lendemain par un prêtre de la famille, M. Gallot, vicaire à Saint-Berthevin "près Laval". Son parrain est "maître René Jallier, prêtre habitué de cette paroisse" [de la Trinité]. L'enfant était d'emblée inscrit dans une logique de service de Dieu...
• Sa jeunesse et sa formation sont mal documentées dans la bibliographie ancienne, entièrement focalisée sur la fin tragique de son existence.
• 24 décembre 1786, Laval : Jean-Marie GALLOT figure dans un tableau de la loge maçonnique « L’Union » de Laval, avec la fonction d’«Architecte» (dans une loge l’Architecte est un des «officiers» et est chargé de la gestion des biens meubles et immeubles de l’atelier). Cinq autres prêtres font partie de la même loge (selon Marius Lepage et André Bouton en 1951).
• L’abbé Jean-Marie Gallot aurait pris ses distances vis-à-vis de la franc-maçonnerie à la veille de la Révolution car il ne figure plus sur un autre tableau, daté du 16 mars 1789, détaillé par Marius Lepage.
• 1790 : Jean Marie GALLOT est sous-chantre de l'église paroissiale de la Trinité, à Laval, et aussi chapelain des Bénédictines. Au chœur de la Trinité, il assiste ou seconde Joseph PÉAN, chantre. Le père Saget écrit qu'à son poste de sous-chantre GALLOT "avait contribué à l'éducation des petits élèves de la psallette". Les sources manquent pour vérifier cette assertion.
• 21 janvier 1794, Laval : Le curé de la Trinité, Turpin du Cormier, et treize autres prêtres sont conduits à l'échafaud dressé sur la place au Bled. Parmi eux, Jean-Marie GALLOT, ci-devant sous-chantre de la Trinité, n'avait pas été déporté "parce que la goutte l’avait privé de l’usage de ses membres", selon Isidore Boullier. Il aurait été porté jusqu'à la guillotine.
Toute la bibliographie sur le sujet, chaque auteur recopiant les précédents, relate les répliques héroïques du prêtre face à ses juges.
• Les corps des 14 prêtres sont jetés dans une fosse commune, à Avénières, dans une lande nommée "La Croix Bataille" sur la route d’Entrammes. Un culte s'y développe ensuite…
En 1945, Max Ingrand dessine un vitrail pour la basilique. Les 14 prêtres y sont symbolisés par 14 palmes.
Le 19 juin 1955, le pape Pie XII béatifie les 14 prêtres ainsi qu’un curé et quatre religieuses également guillotinés en 1794.
Depuis 2009, un nouveau vitrail, réalisé par le vitrailliste manceau Didier Alliou, pérennise lui aussi le souvenir de cet épisode sanglant.
Mise à jour : 12 mars 2016