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FAURÉ, Gervais (1733-1790)
État civil
NOM : FAURÉ     Prénom(s) : Gervais     Sexe : M
Date(s) : 1733-4-16   / 1790-3-1 
Notes biographiques

Gervais FAURÉ, chantre et musicien,  demeura, pendant le dernier quart de siècle qui précéda la Révolution, au service du chapitre Saint-Pierre de Moissac. Mais il était né à soixante kilomètres plus au sud, dans la proche campagne de la grande cité épiscopale de Toulouse, dont les limites de l'ancien évêché ne s'arrêtaient qu'à faible distance de la ville de Moissac et des premières collines du Quercy.

• 16 avril 1733, Tournefeuille [Haute-Garonne] : Gervais FAURÉ naît. Il est le fils de Dominique, un maître forgeron qui a épousé en ce lieu, il y a déjà quatorze ans, Marie Armabel, une jeune Ariégeoise descendue de sa montagne pour devenir servante à Toulouse. Sixième des huit enfants que Marie met au monde, le nouveau-né a deux jours quand il est présenté à l'église paroissiale, une succursale de Saint-Nicolas de Toulouse. Tournefeuille n'est pas encore investi par l'agglomération toulousaine. Situé à l'ouest de la vallée de la Garonne, ce n'est encore qu'un modeste village rural. Mais la ville est là, toute proche. D'ailleurs, pour le baptême de son filleul, Gervais Balanic est venu du faubourg Saint-Michel dont l'église, disparue pendant la Révolution, dépendait alors de la paroisse Saint-Étienne. 

• 23 juin 1739, Tournefeuille : Le père de Gervais décède, laissant sa femme chargée d'élever les plus jeunes de la fratrie. Gervais vient en effet d'avoir six ans, et il est suivi de Jeanne et de François respectivement âgés de quatre et de deux ans et demi. Nous ignorons comment fut éduquée la fratrie après la disparition du père.

• 1742-1752, environ : Gervais semble avoir été le seul garçon à suivre un cursus musical. Où? Marcel Guy, qui travailla sur "Tournefeuille à la fin de l'Ancien Régime", explique que dans ce village qui ne possédait pas d'école, c'était le curé qui en était chargé. Il est possible que l'ecclésiastique lui ait appris les rudiments avant de le diriger vers quelque maîtrise toulousaine. Mais en fait, nous ignorons tout de la formation de cet enfant.

• 24 février 1767, Moissac [Tarn-et-Garonne] : Gervais FAURÉ, basse-taille du chapitre Saint-Pierre, épouse Marguerite Bernus à l'église de la paroisse Saint-Michel. Àgée de 23 ans, la jeune Moissagaise est issue d'une fratrie qui a compté treize naissances, mais six de ces enfants sont morts en bas âge. Ses parents, Marie Rousseau et Jean qui est maître-cordonnier, assistent à son mariage. Sa sœur Marie, ainsi que son frère Antoine devenu praticien, signent également sur le registre paroissial. La famille Fauré est bien représentée malgré le handicap des ..... à parcourir. Son jeune frère François qui est maintenant marchand boutonnier et son beau-frère, le charpentier toulousain Pierre Georges, sont nommés sur l'acte de mariage.

• 8 mars 1768, Moissac : Qualifié de chantre du vénérable chapitre, Gervais fait baptiser Marie, son premier enfant, à l'église Saint-Michel. La petite fille a pour parrain son oncle paternel, le maître maréchal Jean-Bernard Fauré qui réside sur la paroisse parisienne de Saint-Eustache, et pour marraine, sa grand-mère maternelle. Néanmoins, le parrain retenu à Paris se fait remplacer par Jean Bernus, le grand-père.

Marguerite accouche ensuite de trois autres enfants. Le 21 avril 1769,  Jeanne-Marie est présentée sur les fonts par son grand-père maternel, tandis que la marraine est sa tante paternelle, Marie Fauré, l'épouse de Pierre Georges. Les Georges n'ayant pas fait le voyage depuis Toulouse, c'est Marie Rousseau, l'aïeule, qui remplit cette fonction. Hélène-Françoise naît le 24 septembre 1770. Son oncle François Fauré venu de Toulouse et Hélène Bernus, une tante maternelle de Moissac, sont ses parrain et marraine. Mais la petite fille meurt au bout de six mois. Antoine-Julien lui succède le 16 avril 1772. C'est le praticien Antoine Bernus, ainsi que l'épouse de l'oncle Jean Fauré, qui sont nommés parrain et marraine.

•1772-1784 : FAURÉ, en tant que musicien du chapitre Saint-Pierre, assiste fréquemment, dans la collégiale, à plusieurs cérémonies funèbres suivies de l'inhumation, soit dans une des chapelles, soit dans le cimetière des chanoines. Ainsi rencontre-t-il, au fil de ces années, d'autres musiciens du chapitre : Étienne DECOMPS qui fut nommé comme maître de la chapelle de musique en 1771-1773 et que nous perdons de vue dès 1775, puis à la fin de cette période, le vieil organiste Charles Thévenard, le serpent Jean OLIVIER et le musicien le plus ancien, Jean-Baptiste BRISSON.

• 1780 : D'après les comptes du chapitre pour cette année-là, FAURÉ est basse taille et perçoit 360 livres d'appointements annuels.

• 2 mars 1790 : Gervais FAURÉ est inhumé au cimetière de la paroisse Saint-Michel. Il n'avait pas encore 58 ans. Les deux carillonneurs accompagnent le convoi. Mais l'acte du registre paroissial, s'il reconnaît sa profession de musicien,  ignore sa disposition de basse taille et passe évidemment sous silence ces vingt années vécues au service des chanoines de Saint-Pierre. Pourtant, sa veuve reçoit, le 7 juin suivant, la somme de 120 livres pour les quatre derniers mois de ses appointements de basse taille échus le premier mars précédent. C'était six mois avant la disparition des chapitres.

Mis à jour le 4 juin 2022

Sources
F-Ad31/ BMS Tournefeuille ; F-Ad31/ BMS/ Tournefeuille ; F-Ad82/ BMS Moissac, Saint-Michel ; F-Ad82/ G 603 ; F-Ad82/ Moissac, Saint-Pierre

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