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DUPONT, Jean Nicolas (1740-1807)
État civil
NOM : DUPONT     Prénom(s) : Jean Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1740-8-28   / 1807-1-27 
Notes biographiques

Jean Nicolas DUPONT (1740-1807), originaire de Besançon [Doubs], effectue l'essentiel de sa carrière à la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin], où il occupe un poste de haute-contre. Le chapitre, désireux de s'attacher durablement ce choriste doté d'une voix rare, lui verse 500 florins, soit 1 000 livres par an, à partir de 1771. En 1791-1792, certaines fonctions de direction semblent lui avoir été attribuées par Ignace PLEYEL. Logiquement, il fait partie du Comité de musique du Temple de l'Être suprême créé fin 1793. Sous le Directoire, il s'établit à Paris avec sa famille. Il ne semble pas avoir demandé de pension.

• 28 août 1740, Besançon [Doubs] : Jean-Nicolas DUPONT naît du mariage de Simon Dupont, ouvrier au magasin des fourrages (déclaré décédé en 1769, qualifié de bourgeois et marchand), et de Catherine Mayet. Il est baptisé le jour même en la paroisse Saint-Paul-Saint-Donat.

• A-t-il débuté sa carrière dans sa ville natale ?

• 5 décembre 1761, Metz [Moselle] : "Messieurs [les chanoines] ont arrêté qu'il sera délivré ordonnance à la nouvelle haute contre qu'ils ont resolu d'essayer et ce depuis la Toussaint dernière à raison de sept livres par semaine comme les autres musiciens", lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.

• 16 janvier 1762, Metz : "Ce jourd'huy, Messieurs ont receu le sr Dupont haute contre pour musicien chantre de leur Église aux mêmes appointements et traitemens que les autres musiciens à commencer à Pasques prochain jusques auquel tems il a été arrêté qu'à compter de la Toussaint dernière qu'il a assisté à l'Église, il luy sera payé 40 livres par mois pour toutes choses".

• 1er mai 1765, Metz : "Il a été arrêté de remercier et renvoyer dez aujourd'hui le sr Dupont musicien, le chapitre luy accordant néanmoins par grâce le payement de ses  appointemens et son logement jusqu'à la st Jean prochaine [fin juin] pour l'aider à se placer ailleurs". Le 26 juin suivant, son logement devenu vacant est octroyé à François Nicolas ROYER.

• 7 octobre 1766, Strasbourg [Bas-Rhin] : Jean-Nicolas DUPONT, haute-contre, est reçu parmi les musiciens de la cathédrale Notre-Dame, avec 800 livres de gages.

• 16 octobre 1767, Strasbourg : Il obtient une avance de 144 livres.

• 16 avril 1768, Strasbourg : Une gratification de 100 livres est accordée à Jean-Nicolas DUPONT, musicien de la cathédrale, à titre exceptionnel.

• [vers mai 1769], Strasbourg : Jean-Nicolas DUPONT s'installe sur la paroisse Saint-Étienne.
• 28 octobre 1769, Strasbourg : Jean-Nicolas DUPONT, de Besançon, musicien choriste de l'église cathédrale, épouse Anne-Madeleine de Chavassine, de Strasbourg, fille légitime et mineure de Claude-François, bourgeois et marchand, et de défunte Marie-Catherine Trombert, en l'église Saint-Laurent.
• 1769, Strasbourg : Il touche une année complète en tant que chantre, soit 400 florins.

• 1er octobre 1771, Strasbourg : Le chapitre l'augmente. Il perçoit désormais 500 florins par an.

• 11 janvier 1773, Strasbourg : Marguerite-Barbe, fille illégitime de Nicolas DUPONT, musicien choriste de la cathédrale, et de Marie-Barbe Giffard, fille célibataire, est baptisée à Saint-Pierre-le-Jeune. Le père signe l'acte. L'enfant sera légitimée par le mariage de ses parents.
• 31 août 1773, Strasbourg : Nicolas DUPONT, musicien chantre en l'église cathédrale, veuf de Marie-Madeleine "Schavassin", paroissien de Saint-Marc, épouse en secondes noces Marie-Barbe Giffard, fille mineure d'Antoine Giffard, doreur, et de Marie Eckert sa femme, en l'église Saint-Pierre-le-Jeune.

• 13 octobre 1774, Strasbourg : Leur fille Caroline-Antoinette, née la veille, est baptisée à Saint-Marc-Saint-Jean. Son parrain est un marchand, Charles-Dominique Trombert, sa marraine Marie-Antoinette Momy, épouse de Charles Dupont, chaufournier.

• 4 octobre 1776, Strasbourg : Leur fille Marie-Françoise, née le 3, est également baptisée à Saint-Marc-Saint-Jean. Le parrain est Claude-François de Chavassine, marchand.

• 25 octobre 1778, Strasbourg : Leur fille Marie-Josèphe-Pauline, née la veille, est portée sur les fonts baptismaux par Pierre-Paul Marsano, bourgeois.

• 1782, Strasbourg : DUPONT, domicilié au faubourg de Pierre, gagne aussi sa vie comme maître de chant.
• 23 octobre 1782, Strasbourg : La cérémonie de baptême de sa fille Marie-Augustine se déroule à Saint-Marc-Saint-Jean.

• 30 janvier 1784, Strasbourg : Victoire Dupont, née deux jours plus tôt, reçoit le baptême. La marraine est sa sœur Marie-Barbe.

• 14 janvier 1789, Strasbourg : DUPONT figure, en tant qu'haute-contre, sur la liste des chantres et musiciens ayant participé à la messe du Saint-Esprit en l'honneur du Magistrat (corps de ville).
• 1789, Strasbourg : DUPONT, musicien, privilégié, est locataire au n° 3, rue du Château dite Bürggasse.

• 1789-1790, Strasbourg : DUPONT, chantre de la cathédrale, perçoit 500 florins pour toute l'année. Un tableau des musiciens de la cathédrale indique que l'ancien traitement de DUPONT, haute-contre, s'élevait à 83 livres 6 sols 8 deniers par mois.

• 1791, Strasbourg : Ignace PLEYEL fait à nouveau appel à DUPONT, engagé comme première haute-contre de la cathédrale, à 1 000 livres par an. On peut supposer qu'il est le père de la demoiselle DUPONT, deuxième chanteuse, dont la rétribution est de 500 livres. Par ailleurs toujours maître de chant, il réside rue du Bourg. On peut le considérer comme un adjoint de PLEYEL n'en portant pas le titre. En 1792, par exemple, il se prononce pour la conservation de quatre seconds violons et préconise le remplacement de BUSCH fils par BERTEAU.
• 6 mars 1791, Strasbourg : Jean-Nicolas DUPONT remplace Ignace PLEYEL à la tête de l'orchestre de la cathédrale lors du Te Deum pour l'élection de l'évêque constitutionnel Brendel.
• 19 juillet 1791, Strasbourg : Marguerite-Barbe Dupont, fille mineure de Nicolas DUPONT, "chef de la musique de l'église épiscopale de Strasbourg", et de Marie-Barbe Giffard, épouse Jean-Baptiste-Anne-Charlemagne Taillevis, usuellement commis surnuméraire au Département du Bas-Rhin, originaire de Léogane sur l'île de Saint-Domingue.

• Mai 1792, Strasbourg : DUPONT est toujours haute-contre à la cathédrale, avec le même traitement.

• 7 octobre 1793, Strasbourg : Il vise, avec CLADÉ, une Liste supplémentaire des musiciens-artistes employés au Temple de l’Être suprême, arrêté par le Comité de la musique de ce même temple. L'existence de ce comité ne semble cependant pas encore pleinement officielle.

• 28 messidor an II [16 juillet 1794], Strasbourg : Un membre du corps municipal propose de former un comité "pour établir l'ordre de la musique lors des fêtes décadaires et nationales" dans le temple de l’Être suprême. Considérant "qu'il est de la plus grande importance de ne négliger aucun des moyens qui peuvent contribuer à l'embellissement de ces fêtes, que c'est en les célébrant par des hymnes et par des chants civiques que l'on parvient également à détruire tous ces anciens préjugés que le fanatisme avoit fait naître", le corps municipal accepte la création de ce comité, composé des citoyens Lahaye, DUPONT, CLADÉ, CHAPPUY fils et BARTISCH.
• 12 octobre 1794, Strasbourg : Il vise encore une note pour composition et copie de musique.
• [fin 1794 ou 1795] : DUPONT quitte Strasbourg pour s'installer à Paris car son nom n'apparaît plus dans les délibérations relatives au Comité.

• [vers 1799], Paris : Jean-Nicolas DUPONT, "autrefois" professeur de musique, âgé de 59 ans, demande une carte de sûreté au ministre de la Police générale. Il annonce qu'il "restera avec les citoyens Alexandre & Périgny qui sont ses gendres depuis 7 à 8 ans", et dont il ne s'est "jamais séparé". Ils "répondront de luy comme d'un bon père de famille & d'un citoyen soumis aux lois & attaché au gouvernement républicain", promet-il. Son signalement est le suivant : taille de 5 pieds, front découvert, yeux bleus, sourcils châtains, cheveux mêlés, nez petit, bouche moyenne, menton rond, figure ronde, cicatrice à la lèvre supérieure.

• 27 janvier 1807, Paris : Jean-Nicolas DUPONT, ancien maître de musique, décède. Il résidait avec sa femme au n° 21, rue Notre-Dame des Victoires.

Mise à jour : 24 mars 2021

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad57/ 2G44 (2MI 102/ 1)  ; F-Ad57/ 2G46 (2MI 104/ 1)  ; F-Ad67/ 1 L 1573 ; F-Ad67/ 133 L 222 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Marc-St-Jean ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Marc-St-Jean ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Pierre-le-Jeune ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3448  ; F-Ad67/ G 3454 ; F-Ad67/ G 3455 ; F-Ad67/ G 3456 ; F-Ad75/ DQ8 ; F-Ad75/ V3E n° 007833045 ; F-Am Besançon/ BMS St-Paul-St-Donat ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ VII 134 ; F-An/ F7/10829 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Filae/ Fonds Andriveau ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; G. Honegger, "Ignace Pleyel, maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg" Bull. cath. Strasbourg, 1988

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