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DUPEYROUX, Antoine (1774-1868)
Autre(s) forme(s) du nom : DUPEYROU
DU PEYROUX
DU PEYROU
PEYROU(X)
Date(s) : 1774-5-18 / 1868-10-11
Le maître de psallette de la cathédrale Saint-Étienne de Limoges Jean-Baptiste DUPEYROUX eut trois fils prénommés Antoine. Deux moururent en bas âge, le survivant Antoine DUPEYROUX, enfant de chœur en 1790, est réquisitionné dans l'armée dès 1793 et y reste jusqu'en 1813. Il vit ensuite une très longue retraite...
• 20 mai 1769, Limoges : C'est ''dans la maison de la maîtrise de Limoges'' qu'un premier Antoine, fils de Jean-Baptiste [DU]PEYROUX, ''maître de musique du chapitre de la dite église de Limoges'' et de Catherine Pallier, voit le jour et meurt le lendemain. Le parrain est marchand, il a signé ainsi que sa marraine. Son père appelé aussi Janot DUPEYROU, prédécesseur d'Honoré Pierre ROUTARD, a signé en décembre 1767, un contrat d'engagement comme maître de psallette auprès des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.
• 18 mai 1774, Limoges : Antoine DUPEYROUX, futur enfant de chœur, naît à son tour. La date est confirmée par le registre du 81e régiment d'infanterie, ce qui permet de ne pas le confondre avec l'un des ses frères portant le même prénom.
• [1779], Limoges : Honoré Pierre ROUTARD devient maître de psallette à la cathédrale Saint-Étienne en remplacement de son père, Jean-Baptiste DUPEYROUX. La famille Dupeyroux quitte alors "la maison de la maîtrise" et même la ville de Limoges. Antoine a un peu plus de cinq ans.
• 10 février 1780, Le Dorat : À cette date figure la première signature "Dupeyroux" repérée dans le registre des sépultures de Saint-Pierre du Dorat. À une date sans doute de peu antérieure, mais qui reste à préciser, peut-être pour la Noël 1779, son père a donc remplacé François CHAZELAS de LAFOREST à la tête du corps de musique de la collégiale de cette petite ville, capitale de la Basse-Marche. La famille Dupeyroux a effectué un déplacement d'environ 50 km vers le nord.
• [1780-1782], Le Dorat : C'est au cours de cette période que l'on peut situer l'entrée d'Antoine DUPEYROUX comme enfant de chœur à la psallette dont son père est chargé. Probablement a-t-il été reçu en 1781, à l'âge le plus couramment observé (7 ans), mais les documents manquent pour l'affirmer.
• 1er mai-3 mai 1787, Le Dorat : Un frère d'Antoine, également prénommé Antoine, naît et décède trois jours plus tard. Son parrain est précisément l'enfant de chœur. Celui-ci signe l'acte de baptême ("Antoine Duperyou") tandis que son père signe l'acte de décès.
• [1789], Le Dorat : C'est au cours de cette année que meurt le père d'Antoine, Jean-Baptiste DUPEYROUX, qui est alors remplacé par François AUDIGUET à la tête du corps de musique de la collégiale.
• 1790, Le Dorat : Antoine DUPEYROUX est toujours enfant de chœur de la collégiale Saint-Pierre du Dorat, en compagnie de Joseph BOUCQUET, Jacques BONNESSET, Léonard COUDAMY, il côtoie les musiciens choristes Jean-Baptiste BONNESSET, Joseph CORDEAU, encadrés par le maître de psallette François AUDIGUET, avec Joseph COUDAMY à l'orgue.
• 14 décembre 1790 : Le district du Dorat observe "qu'Antoine Dupeyroux l'un de ces enfants de chœur dont le père aussi maître de psallette du ci devant chapitre à laisser sa veuve et deux autre enfants à l'indigence. Lesquels n'ont subsisté qu'avec peine jusqu'à présent de la rétribution que le plus âgé de ces enfants retiroit du ci devant chapitre en qualité d'enfant de chœur, mérite une considération plus particulière et que l'indigence de cette famille semble exiger qu'il soit donner audit Antoine Dupeyroux en plus ce qui lui sera alloué pour apprendre un métier une gratification annuelle jusqu'à l'époque où il pourra avoir pris son métier et soulager sa mère". Cette délibération administrative apporte beaucoup d'éléments concrets sur les difficultés matérielles et financières d'une famille confrontée à la mort inattendue du père de famille.
Comme à tous les autres enfants de chœur, le Département lui accorde 120 livres de gratification pour apprendre un métier. Il bénéficie aussi d'un traitement provisoire de 30 livres pendant six ans.
• 5 janvier 1792 : Est enregistrée une requête par laquelle ''chacun des enfants de cœur [sic] [réclame] deux setiers et demi seigle, 13 livres 10 sous argent''.
DUPEYROUX et Joseph BOUCQUET réclament "la rétribution accordée par le décret du mois d'août dernier en outre la somme de 150 livres chacun "ainsi que le chapitre avait coutume de la donner aux enfans de chœur lorsqu'ils sortaient du dit chapitre ou de leur faire apprendre un métier.
• 13 janvier 1792 : Par arrêté départemental, il est accordé à Antoine DUPEYROUX ''la somme de 100 livres une fois payée par forme de gratification''.
• 28 juin 1793 : Lorsque "Antoine DUPEROU Fils de feu Jean-Baptiste et Catherine Pallier" arrive "au corps des recrues le 28 juin en tant que réquisitionnaire", aucune profession antérieure n'est mentionnée. Il est incorporé au 81e régiment d'infanterie de ligne. On ignore s'il y occupe un poste de musicien. Probablement pas, car on peut penser que cela serait précisé dans son dossier militaire.
• 1801 : Antoine DUPEYROUX est nommé caporal. Il fait "les campagnes dans les départements de l'Ouest, embarqué à Brest le 28 germinal an VII, rentré le 27 germinal an VIII, 9 et 10 armée d'observation du midi en Italie, 1806,1807, 1808 en Dalmatie, 1809 corps de l'armée d’Allemagne''.
• 6 avril 1810 : Antoine DUPEYROU est placé en ''congé de réforme''.
• 18 février 1812 : Toujours militaire, Antoine DUPEYROUX est élevé au grade de sergent.
• 21 août 1813 : Il est retraité de l'armée.
• [date à préciser], Le Dorat : Il épouse Françoise-Théodore Monsacret.
• • •
• 1857 : Le sergent Antoine DUPEYROUX, originaire du Dorat, postule à la médaille de Sainte-Hélène pour ses faits de guerre pour la période 1793/1814, mais il ne figure pas sur la liste des récipiendaires.
La médaille de Sainte-Hélène créée en 1857, voulue par Napoléon III, récompense les 400 000 soldats encore vivants en 1857, qui avaient combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de l'Empire de 1792 à 1815.
• Août 1864 : Un Antoine DUPEYROUX, "ancien sergent", est mentionné dans la "Souscription des habitants de la ville du Dorat, en faveur des incendiés de la ville de Limoges" sur le journal "Le Courrier du centre". Il est âgé de 90 ans.
• 11 octobre 1868, Le Dorat : C'est à l'âge de 94 ans (95 dit l'acte, car il est dans sa 95ème année) que meurt Antoine DUPEYROUX, en son domicile de la rue des bouchers. Il est dit "sans profession", ce qui s'explique par son grand âge. L'acte précise aussi qu'il est né à Limoges, fils de feu Jean Baptiste DUPEYROUX et de feue Catherine Paillet, et qu'il est veuf de Françoise-Théodore Monsacré [Monsacret]. On remarque une signature "Ch Boucquet" qui ne correspond à aucun des deux déclarants ni à l'officier d'état civil et pourrait être – peut-être – celle d'un descendant du lointain condisciple du défunt, au temps où il chantait, dans l'habit rouge des enfants de chœur, sous les voûtes de la collégiale du Dorat.
Mise à jour : 17 octobre 2018