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DUMONCHAU, Clémentine Anne Marie (1779-1851)

DUMONCHAU, Clémentine Anne Marie (1779-1851)

État civil
NOM : DUMONCHAU     Prénom(s) : Clémentine Anne Marie     Sexe : F
Autre(s) forme(s) du nom : DUMONCHEAU
DUMOUCHEAU
Date(s) : 1779-3-7   / 1851-4-19
Notes biographiques

Fille d'un musicien renommé de la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin], Clémentine Anne Marie DUMONCHAU (1779-1851) débute comme chanteuse de la paroisse épiscopale en 1791-1792, avant de s'orienter vers le théâtre.

• 8 mars 1779, Strasbourg [Bas-Rhin] :  Clémentine Anne Marie DUMONCHAU, née le 7, fille de Charles Joseph DUMONCHAU, musicien, et de Marie Anne Rohmer sa femme, est baptisée en l'église Saint-Laurent. Le parrain est Jean-Baptiste Chastal de Boinville, trésorier royal à Strasbourg, représenté par Jean Jacques Rohmer, prêtre du diocèse ; la marraine Anne Marie Herrenberger, épouse de George Rohmer, officier de la légion provinciale d'Alsace. Sa sœur Catherine Adélaïde et ses frères Charles François et Sylvain Meinrad Madeleine DUMONCHAU ont également fait carrière dans la musique.

• [1791] : Dans un mémoire accompagné d'observations destiné au District de Strasbourg, Ignace PLEYEL, maître de chapelle de la cathédrale, présente un projet de réorganisation de la musique de la cathédrale. Il préconise la suppression de la maîtrise des enfants de chœur, trop coûteuse et inefficace. Il propose de recruter des enfants de chœur aux qualités déjà affirmées, qui seraient rémunérés à l'année comme dans les églises paroissiales de la ville, et des femmes employées comme sopranos. Sur ce dernier point, il fustige les traditions ultramontaines qui excluent les femmes de la musique vocale en plusieurs pays d'Europe, sauf dans l'espace germanique qu'il faut selon lui prendre en exemple. Il demande le maintien d'un chœur et d'un orchestre à la cathédrale pour continuer à édifier le peuple et ne pas donner prise aux reproches que pourraient formuler les ennemis de la Révolution au sujet des prétendues atteintes portées au culte catholique. Il estime aussi qu'il y va de l'image et du rayonnement de Strasbourg, ville où les beaux-arts ont toujours été célébrés et où beaucoup d'étrangers ont coutume d'envoyer leurs enfants pour leur offrir une bonne éducation. Le maintien d'une structure musicale à la cathédrale retiendra selon lui les gens de talent.
• 19 avril 1791, Strasbourg : Brendel, évêque constitutionnel de Strasbourg, adhère au projet d'Ignace PLEYEL, qui permet de réaliser des économies tout en préservant l'emploi de nombreux pères de famille. Il suggère GAUDRON dit MARTIN pour le recrutement des enfants de chœur. Sur l'admission de femmes dans le chœur, il ne rejette pas cette innovation mais refuse de se prononcer publiquement sur ce sujet, craignant que son approbation ne soit utilisée par les réfractaires et les fanatiques de tout poil.
• 1791 [vers juin], Strasbourg : La demoiselle DUMONCHAU, âgée de 12 ans seulement, est nommée troisième chanteuse en l'église "paroissiale épiscopale", d'après l'état des pensionnaires attachés à la cathédrale pour la musique, faux bourdon et plein chant élaboré par Ignace PLEYEL. Ses appointements s'élèvent à 340 livres par an. Les demoiselles MICHEL et DUPONT chantent à ses côtés.
• 6 février 1792, Strasbourg : La nouvelle organisation de la musique est approuvée par le Département.
• Mai 1792, Strasbourg : Clémentine Anne Marie DUMONCHAU est toujours en poste.

• Octobre 1794-1800, Strasbourg : La citoyenne DUMONCHAU est la comédienne vedette du Théâtre français de bienfaisance. "Ce spectacle est donné par une société d'amateurs, lit-on dans l'Annuaire politique et économique du département du Bas-Rhin de l'an VIII. Sa première représentation a eu lieu le 25 vendémiaire an 3 [16 octobre 1794] ; elle a donné, sans interruption, depuis, une et souvent deux représentations par décade. Cette société offre des talens et des progrès. Elle a souvent rivalisé, avec avantage, avec le théâtre national".

• 1800, Strasbourg : Elle s'engage auprès du Théâtre national, principal établissement de la cité, tout comme Jean Duquesnoy, son futur mari. "Ce théâtre est situé à une des extrémités de la promenade de l'égalité. La salle a été repeinte en l'an 6. On y joue la comédie, l'opéra, la tragédie ; on y exécute des ballets, des pantomimes. Il y a spectacle tous les jours, excepté ceux auxquels le théâtre de bienfaisance joue. L'entrepreneur-directeur est le cit. Demery. Le bail de la salle lui a été renouvelé en l'an 7", indique l'Annuaire politique et économique du département du Bas-Rhin de l'an VIII.

• 12 avril 1851, Bordeaux : Jean Duquesnoy, natif de Paris, rentier, époux de Clémentine Anne Marie DUMONCHAU, s'éteint au n° 11, place Dauphine, à l'âge de 75 ans.
• 19 avril 1851, Bordeaux : Clémentine Anne Marie DUMONCHAU, veuve de Jean Duquesnoy, ex-employé, décède à la même adresse à l'âge de 72 ans.

Mise à jour : 7 février 2021

Sources
Annuaire politique et économique du département du Bas-Rhin, an VIII ; F-Ad33/ 4 E 1230 ; F-Ad67/ 133 L 222 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Laurent ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-An/F19/1126/1099 ; F. Piton, Strasbourg illustré, ou Panorama pittoresque..., 1855 ; G. Bergner, "Charles-Martin Laforgue, dentiste et comédien", L’Alsace française..., 1923

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