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DUMAINE, à Nantes (1789 av.-1793 ap.)
État civil
NOM : DUMAINE     Sexe : M
Complément de nom : à Nantes
Autre(s) forme(s) du nom : M…
Date(s) : 1789 av.  / 1793 ap.
Notes biographiques

L'église paroissiale Saint-Similien de Nantes fait partie des douze églises paroissiales existant sous l'Ancien Régime, certainement la plus importante. L'église, édifiée sur un temple antique, connut plusieurs campagnes de construction. Elle fut totalement reprise au XIXe siècle. L'église était dotée depuis 1703 d'un orgue d'une quinzaine de jeux et d'un organiste le sieur LEMPEREUR. Cinq prêtres de chœur sont répertoriés dont DUMAINE que les sources disent "manseau" d'origine sans autre information. Les quelques lignes de son parcours ont pu être renseignées grâce au travail d'Alfred Lallié (Le diocèse de Nantes pendant la Révolution).

• DUMAINE, dont le prénom commence par la lettre "M" reste à ce jour inconnu. Il est certes "Manseau", une information bien maigre pour reconstituer une biographie.

• 29 décembre 1789, Nantes [Loire-Atlantique] : Gaubert Le Breton, recteur de l'église Saint-Similien, déclare tant pour lui que pour ses cinq prêtres de chœur, deux bénéfices intitulés Du Puy et Menerais "situés dans cette paroisse unis depuis 1760 à la Rectorie et choeur" de la dite paroisse Saint-Similien. Ces deux bénéfices produisent 1632 livres partagées entre le recteur et les cinq prêtres de chœur sur lesquelles il faut déduire un peu plus de 150 livres pour les honoraires des messes "exigées par les fondateurs, le payement des décimes, de réparations et frais ordinaires". Les 5 prêtres de choeur de l'église Saint-Similien sont LETOURNEAU, GAUDIN, NICOLAS qui signent avec le recteur la déclaration de ces deux bénéfices ainsi que LE PROVOST et DUMAINE "l'un Normand et l'autre Manseau qui n'ont pas jugé à propos de signer".

En 1790, l’effectif cantoral de l’église paroissiale Saint-Similien est constitué de cinq prêtres de chœur : DUMAINE, Pierre GAUDIN,  Julien NICOLAS, Brice LE PREVOST/LE PROVOST, François LETOURNEAU placés sous l'autorité du recteur Lebreton de Gaubert. Y exercent également des prêtres habitués et vicaires.

• 15 mai 1791, Bouaye [Loire-Atlantique] : DUMAINE est élu curé constitutionnel de Bouaye, bourg rural situé à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de Nantes en pays de Retz, au nord du lac de Grandlieu. Il refuse le poste proposé. Redoute-t-il la campagne et ses habitants ?
• 1er juin 1791, Nantes : Il est promu second vicaire constitutionnel de Saint-Similien. À partir de cette date, il ne signe plus comme prêtre mais en précisant "vicaire".
• 15 juin 1791 : Lors de sa séance, le Directoire statue sur une requête des sieurs DUMAINE, LETOURNEAU, Bresdon, Mulot, Lepuil et Udin, soutenue par leur recteur et qui se disent "prêtres vicaires" de Saint-Similien. Le Directoire qui n'est pas dupe leur fait remarquer que la paroisse n'a jamais eu plus de trois vicaires. Il consent à en accorder quatre et non sans humour incite ceux non validés à déployer "le zèle évangélique et le patriotisme non équivoque des ecclésiastiques constitutionnels" dans les campagnes.
Par conséquent, les quartiers alloués aux 1er et 2nd vicaires sont respectivement de 300 lt à LETOURNEAU (1200 lt de traitements), 250 lt à DUMAINE (1000 lt). Si le Directoire acte sur le principe la disparition des prêtres de chœur, dans les faits il continue à les favoriser. Des quatre autres demandeurs – qui signaient les registres en tant que vicaires – seuls deux sont gardés provisoirement. Les traitements retenus sont de 800 lt.

• 8 avril 1792, Pont-Saint-Martin [Loire-Atlantique] : Les vicaires épiscopaux Laforcade et Darbefeuille nomment DUMAINE vice-gérant du Pont-Saint-Martin après le départ de Caperan. Il consent à s'installer à quelques kilomètres de Bouaye.
• 29 novembre 1792 : Il est élu curé de la paroisse par 50 voix sur 52.

• 17 février 1793 : L'installation de DUMAINE en sa cure a lieu le 17 février 1793.

• À partir de cette date, la trace de DUMAINE se perd. Pont-Saint-Martin fait partie des bourgs qui ont souffert des guerres de Vendée. L'état-civil est lacunaire, reconstitué d'après des témoignages, les victimes nombreuses. DUMAINE aurait-il péri à cette occasion ?

Mise à jour : 20 mai 2021

Sources
A. Lallié, Le Diocèse de Nantes..., 1893  ; F-Ad44/ 1 Q 266 ; F-Ad44/ BMS Nantes, Ste-Croix ; F-Ad44/ L 1097

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