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DRUE, Michel Joseph (1743-1805)
État civil
NOM : DRUE     Prénom(s) : Michel Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DRU
DRUT
LEDRU
Date(s) : 1743-1-11  / 1805-5-4 
Notes biographiques

Michel Joseph DRUE (ou encore DRU ou LEDRU), religieux cordelier, est aussi vicaire du chœur, c'est-à-dire chantre, à la cathédrale de Noyon (Oise), entre 1774 et 1790. Il est tancé par le chapitre à plusieurs reprises entre 1787 et 1790 pour ses écarts de conduite. Devenu en 1793 desservant constitutionnel de la commune de Brétigny, il s'y fait remarquer pour sa propension à semer la discorde parmi ses ouailles. 

• 11 janvier 1743 : Michel Joseph DRUT naît à Troisvilles en Cambrésis [Nord]. Il est le fils de Philippe Drut, gorlier (c'est-à-dire bourrelier), et de Marie Catherine Fossier.

• [avant 1774] : Il est religieux profès de Reims.

• 1774, Noyon : Michel LEDRU, prêtre, intègre le couvent des cordeliers de la ville. Il devient à la même époque vicaire du chœur [musicien] de la cathédrale Notre-Dame.

• 19 septembre 1783, Noyon : Le chapitre accorde 10 jours de congé au P. LEDRU.

• 15 octobre 1787, Noyon : Le Père DRU, cordelier "qui depuis plusieurs [sic] fait les fonctions de vicaire du chœur, ayant manqué en plusieurs points graves, M. le Chantre a été prié de lui déclarer que l'entrée du chœur lui étoit interdite jusqu'à nouvel ordre".
• 17 octobre 1787, Noyon : Il est fait lecture en chapitre d'une requête dans laquelle le P. DRUE demande à être rétabli dans ses fonctions de vicaire du chœur ; les chanoines s'y refusent et persistent dans leur délibération du 15.
• 26 octobre 1787, Noyon : Les chanoines, informés que le P. DRUE a réparé ses torts et s'est réconcilié avec son supérieur et ses confrères, consentent à sa rentrée au chœur dès cette après-dîner ; toutefois le chantre l'avertira de "se conduire mieux à l'avenir".

• 19 septembre 1788, Noyon : La demande d'augmentation de gages comme chantre de cette église du P. DRUE a été refusée, "mais il pourra continuer ses fonctions de vicaire du chœur sur le pied où il est actuellement". 

• 19 juin 1789, Noyon : Le frère Michel DRUE, prêtre cordelier, "qui depuis environ seize ans qu'il demeure en la maison des Cordeliers de cette ville, remplit en cette Eglise les fonctions de vicaire du chœur, devant sortir de sa communauté avec la permission de son provincial, sera conservé dans ladite place de vicaire du chœur de cette Eglise pendant trois mois, pendant lequel tems on éprouvera sa conduite, et il recevra quarante sols par jour pour ses gages ou appointemens".

• 5 mai 1790, Noyon : Il déclare à l'administration "que son intention est de profiter du bénéfice des décrets, en conséquence de sortir de l'ordre [des cordeliers] et de jouir de la pension fixée par les décrets" ; Il ajoute "que depuis seize ans qu'il réside dans cette maison, il n'a jamais profité de la vestière qui est accordée à chaque religieux et qu'il en a fait l'avantage de la maison, au moyen des avantages qu'il avait, mais, dans le cas de destruction de la maison, il réclame une indemnité de la privation de ce vestiaire".
• 1er septembre 1790, Noyon : Les chanoines, "indignés des invectives dont le Père Drue, vicaire de chœur, a accablé M. le chantre à la porte du chœur en présence de beaucoup de personnes, ont arrêté que l'entrée du chœur seroit interdite audit Père Drue jusqu'à ce qu'il ait fait des excuses à M. le Chantre, qu'en outre il seroit sommé de comparoître au premier chapitre pour y être admonesté par M. le Président". 
• 2 septembre 1790, Noyon : Il est fait lecture devant les chanoines de la cathédrale d'une requête du P. DRUE, auquel le promoteur a notifié la conclusion de la veille, à laquelle il ne s'est point soumis. Le chapitre répond qu'il ne lui doit rien.
• 10 septembre 1790, Noyon : Les chanoines prennent connaissance d'une nouvelle requête de DRUE, au District cette fois, demandant le paiement de quelques sommes qu'il prétend lui être dues en qualité de vicaire de chœur ; le syndic a été prié d'y donner réponse et de produire les deux dernières conclusions le concernant. 

• [vers 1792], Noyon : Il prête le serment de liberté-égalité.

• 28 avril 1793-26 messidor an II (14 juillet 1794) : DRUE est desservant constitutionnel de Brétigny (canton de Babœuf) [Oise].

• 19 thermidor an II (6 août 1794) : Il est jugé par la municipalité de Brétigny "absolument inutile et même nuisible dans cette commune. Il refroidit le patriotisme des personnes qu'il fréquente". Les élus déclarent avoir présenté une pétition à l’administration pour obtenir son départ, restée sans réponse. Ils désireraient en effet "qu'il soit hors du pays". Ils ajoutent : "Nous en serions plus tranquilles. Les citoyens qu'il fréquente n'auraient point tant de mépris pour les lois ni pour nous".

• 1804 : Devenu aveugle, il réside à Brétigny.

• 4 mai 1805, Paris : Michel Joseph DRUE, prêtre, 61 ans, domicilié rue de Sève, n° 994, section de l’Ouest, meurt à l'hôpital de la Charité le jour de son hospitalisation.

Mise à jour : 1er août 2022

Sources
Braillon, Le clergé du Noyonnais pendant la Révolution ; F-AAP-HP/ CHR/3/Q/2/1 ; F-Ad60/ G 1336/1 ; F-Ad60/ G 2620

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