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DONON, Jean-Baptiste (1733-1813)
État civil
NOM : DONON     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Date(s) : 1733-11-10   / 1813-7-3 
Notes biographiques

Jean-Baptiste DONON, musicien basse-contre originaire du diocèse de Paris s’installe tout d’abord à Poitiers où il exerce  une douzaine d’années avant d’être reçu par le chapitre Saint-Pierre de Nantes. Il est «choriste », c’est-à-dire officier de chœur titulaire d’une rente viagère, un avantage qu’il fait valoir à plusieurs reprises tout comme ses confrères musiciens avec qui des liens solides ont été noués. Le parcours de DONON est exclusivement musical y compris après la fermeture des chapitres. Il sera recruté après le Concordat par le nouveau chapitre cathédral comme Joseph JOLY futur maître de musique.

• 10 novembre 1733, Stains [Seine-Saint-Denis, ex-Seine] :  Jean-Baptiste DONON vient au monde dans un bourg de vignerons "proche Saint-Denis en France, diocèse de Paris". Il est baptisé paroisse Notre-Dame et Sainte-Gemme le jour de sa naissance, a pour père Denis Donon et pour mère Gemme Dupont. Son parrain est un Coüillard, la marraine une fille Texier. Seul le parrain est apte à signer.

• 11 décembre 1736, Stains : La famille Donon accueille un autre enfant, Antoine Denis DONON, musicien au début de sa vie professionnelle. La marraine est aussi une Texier tandis que le parrain a les attributs d'un "notable". En effet, Antoine Chardon est "jardinier demeurant chez les Dames religieuses de la Visitation de Saint-Denis en France". Il a vraisemblablement joué un rôle dans la formation des frères Donon.

• [1740-1752] : Comme souvent, la période de formation du jeune Jean-Baptiste reste à clarifier, peut-être à Saint-Denis ? Le rôle du parrain d'Antoine Denis, A. Chardon, concorderait avec cette hypothèse car trois frères Donon exercent au service de l'église. Jean-Baptiste, Antoine Denis ainsi que Nicolas, né le 28 octobre 1731, cité comme sacristain des Visitandines de Saint-Denis.

• 26 juin 1752, Stains : Estienne Donon, aîné de la fratrie âgé de 27 ans, épouse Marie Françoise Frigault. Il est assisté de sa famille représentée par ses père et mère ainsi que ses trois frères, Nicolas, [Antoine] Denis et Jean-Baptiste.

• [1752-1758] :  J.B. DONON est-il à Saint-Denis ? A-t-il commencé à vicarier ? Gageons que l'enquête Muséfrem apportera réponse à ces interrogations. Pour l'heure, le parcours professionnel de Jean-Baptiste DONON est étayé à partir de 1758 et ce jusqu'à son décès en 1813.

*** De 1758 à 1770, DONON est musicien basse-contre à Poitiers [Vienne] où il fonde une famille. À suivre les registres paroissiaux, J.B. DONON chante à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand au moins jusqu'en 1761 ou 1762 puis à la cathédrale Saint-Pierre où il est chapelain. Les registres capitulaires lacunaires n'ont pas permis de documenter en détail son parcours professionnel.

• 6 novembre 1758, Poitiers [Vienne] : Jean-Baptiste DONON, qualifié de "musicien" sans autre précision, est le parrain de Jean-Baptiste-Barthélémy, fils de Louis TRANCART, qui est, quant à lui, musicien de Saint-Hilaire-le-Grand, second chapitre de Poitiers après la cathédrale Saint-Pierre, avec un important effectif musical constitué d'un maître de musique, un organiste, huit chantres... Le recrutement de DONON reste à renseigner.

• 18 février 1760, Poitiers : Jean-Baptiste DONON se marie avec Catherine de Laleu, fille de Jean de Laleu bourgeois de Poitiers et de Françoise Guillot, sœur du musicien Guillaume GUILLOT. Le célébrant a parcouru une trentaine de kilomètres pour présider la cérémonie. Il est curé de la paroisse et collégiale Notre-Dame de La-Chapelle-Morthemer et fait partie de la famille Laleu. Plusieurs évènements familiaux seront d'ailleurs célébrés dans sa paroisse. DONON est encore mineur et fournit les consentements de rigueur. Catherine Delaleu signe l'acte tout comme FRARY et Guillaume GUILLOT musiciens respectivement de Sainte-Radegonde et de Saint-Pierre. Cinq enfants vont venir au monde chez les Donon ; tous bénéficient de parrains-marraines ayant un lien avec la musique ou ecclésiastiques.
• 22 décembre 1760 : Marie Catherine est baptisée paroisse Saint-Savin. Elle a pour marraine sa tante Marie Sallé, épouse de Guillaume GUILLOT et pour parrain son grand-père de Lalleu. Elle fera partie des éléments fédérateurs de la famille réunie à Nantes.

• 14 avril 1761, Poitiers : Le remariage de Marc Charles Denis FRARY, maître de musique de la collégiale Sainte-Radegonde avec Marie-Geneviève Lemaugin réunit de nombreux musiciens de la ville. La cérémonie est célébrée en l'église Sainte-Triaize par Pierre [Amédée ?] Jean Baptiste FOURNIER prêtre et maitre de musique  de la cathédrale Saint-Pierre. La collégiale Saint-Hilaire-le-Grand est également représentée par son maître de musique, Thomas Claude Ferdinand BERTON, ainsi que les choristes Alexandre GUÉRIN et Jean-Baptiste DONON.

• 10 juillet 1762, Poitiers : Guillaume, futur vicaire de Saint-Philbert de Grand-Lieu (Lallié, Le diocèse de Nantes...), est porté sur les fonts baptismaux, paroisse Saint-Savin. Guillaume GUILLOT,  chapelain de Saint-Pierre a accepté d'être le parrain et sa grand-mère Françoise Guillot marraine. DONON est encore cité comme "musicien" implicitement de la collégiale de Saint-Hilaire-le-Grand.

• 26 janvier 1764, Poitiers : La petite Marie est accueillie paroisse Saint-Jean-Baptiste. Son nom n'est pas réapparu par la suite. Son parrain, Messire Jacques Brun, est prêtre chanoine de la cathédrale tandis que sa marraine est une Lalleu. DONON assume toujours cette complémentarité musique/église-famille. Sieur DONON quant à lui est devenu "chapelain de l'église de Poitiers", signifiant qu'il exerce à la cathédrale.

• 11 mars 1765, Poitiers : Pierre Jean François a quant à lui le privilège d'avoir deux certificats de baptême dont l'un est antidaté. Le premier a été rédigé au fil de l'eau avec des parrain-marraine symboliques ne sachant écrire, soit l'acte authentique. Le second est ajouté sur un feuillet blanc du registre de la fin de l'année 1764. Si dans le premier J.B. DONON est dit "musicien de l'insigne église", dans l'autre il est "chapelain de la cathédrale". Ce changement n'est pas le seul car les parrain-marraine ont été modifiés sous le seing du curé Mignot. Pierre Jean François a désormais pour parrain Messire François de Lalleu prêtre curé de La-Chapelle-Morthemer et pour marraine Damoiselle Marie Anne Brun des Marchais dont le père est procureur, ce qui est beaucoup plus honorable. L'avenir de Jean François, futur sculpteur et chef de famille, sera suivi. 

• 5 avril 1766, Poitiers : Le baptême d'un dernier enfant est répertorié, celui de Claude Norbert qui a pour parrain Mr Claude GOUVE également chapelain de l'église de Poitiers et pour Marraine Françoise Lalleu, une tante.
• 30 novembre 1766, Poitiers : Dame Gemme Dupont, veuve de Denis Daunon, 73 ans est enterrée paroisse Saint-Simplicien en présence de son fils Jean-Baptiste accompagné de Guillaume GUILLOT [DE LATOUCHE], musicien de la cathédrale. Elle a probablement rejoint son fils consécutivement au décès de son mari à Stains le 17 octobre 1764.

• 1768-1770, Poitiers : Jean-Baptiste DONON croise Philibert GAUDION qui chante la basse-taille à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand. Les deux hommes nouent des liens d'amitié ; ils seront reçus ensemble cathédrale Saint-Pierre de Nantes.

• 9 avril 1769, Poitiers : Le décès de Catherine de Laleu, 37 ans est disert sur la qualité des personnes assistant à l'inhumation. En effet, Jean-Baptiste DONON est toujours  "musicien de l'église de Poitiers". Il est accompagné de frère DONON sans que l'on sache s'il s'agit d'Antoine Denis ou de Nicolas ainsi que de l'oncle de sa femme Guillaume GUILLOT. Le décès de Catherine Laleu scelle le destin de sa fille Marie Catherine qui se consacrera dorénavant à sa famille. C'est aussi une page qui se tourne pour les Donon qui vont s'installer à Nantes.

*** À partir de l'automne 1770, Jean-Baptiste DONON, devenu veuf, est engagé comme basse-contre cathédrale Saint-Pierre de Nantes où il demeure jusqu'à la fin de ses jours en ayant réuni autour de lui frères et enfants. Quel est le motif de ce changement radical alors qu'il était reconnu professionnellement, qu'il jouissait d'une position sociale confortable avec de nombreux amis musiciens ? Lorsqu'il arrive à Nantes il a trois enfants, doit reconstruire. C'est une gageure qu'il tente avec succès.

• 27 octobre 1770, Nantes [Loire-Atlantique] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre, après avoir reçu  le musicien basse-contre "originaire du diocèse de Paris" J.B. DONON le 24 septembre, le confirme en le recevant "choriste", c'est-à-dire bénéficier. On notera que les chanoines omettent l'expérience poitevine de J.B. DONON privilégiant son origine parisienne plus valorisante. Il recevra sur les 700 lt d'appointements convenus la somme de 550 lt en pension viagère, outre les gains et distributions du chœur. En contrepartie, DONON s'engage à l'"assistance aux offices, à condition qu’il chantera tant à la musique, faux bourdon et chant sur le livre qu’à la psalmodie et plain-chant". Cette clause, inhérente aux réceptions de choristes-chantres, dessine l'étendue de la pratique musicale. La titularisation de DONON appelle cependant plusieurs remarques sur les conflits pouvant exister entre chanoines et bas chœur.
Selon Mellinet, DONON est reçu par la cathédrale alors que le chapitre vient de congédier six choristes au profit de recrutements extérieurs émérites. Apparaissent les noms de Joseph JOLY de Beaune, Vincent LA MARRE [ou MARRE] de Sées, Nicolas DU BOIS [DUBOIS] de Soissons, Philibert GAUDION [ou GAUDRION] de Paris, etc.
Si la démarche marque la volonté du chapitre d'embellir la musique en multipliant les critères d'exigence, elle représente un surcoût. Le chapitre l'a anticipé en réorganisant les chapellenies, mises en régie dans une "bourse commune". Tel est l'objet de la discorde et du long procès opposant chapitre et bas chœur entre 1767 et 1788. Le bas chœur des clercs, représenté par les maires chapelains, sous-chantres, diacre et sous-diacre, "s'estimant spolié" fait front, s'organise et porte l’affaire devant le Parlement de Rennes. Le chapitre est finalement débouté après des années de procédures.
Ce remaniement en affectant les distributions de chœur touchait indirectement les « choristes », c’est-à-dire les musiciens dont une partie de la rémunération était constituée d’une rente viagère. Le maître de musique CAPPA-LESCOT et les musiciens DONON, JOLY, PICARD, laïcs, ne participent pas à la procédure. Ils ne manqueront cependant pas de faire valoir leurs droits « d’ex-bénéficiers » en 1792 et 1801.
• 31 octobre 1770 : DONON et GAUDION reçoivent une avance sur leurs gages , soit un montant total de 400 lt. Dès le 2 novembre, leurs frais de voyage  sont remboursés ainsi qu'à Joseph JOLY pour un montant global de 330 lt.

• 14 septembre 1771, Nantes : Le journal de fabrique mentionne un mandement pour des leçons de plain-chant sans préciser si c'est DONON qui enseigne ou s'il doit se perfectionner.

• 24 mars 1772, Nantes : Jean-Baptiste HENRY, musicien haute-taille de la cathédrale Saint-Pierre, est parrain, paroisse Saint-Denis, d'un petit Jean-Baptiste Donon, fils d'un ex-musicien Antoine Denis DONON devenu "marchand bijoutier" et neveu d'un choriste de la cathédrale de Nantes, Jean-Baptiste DONON. La famille Donon semble s'être réunie à Nantes à la suite du décès de leur mère. Antoine Denis y réside jusqu'en 1778 puis retourne s'établir à Paris.

• 9 janvier 1773, Nantes : DONON reçoit une avance de 200 lt sur ses appointements.

• 5 décembre 1777, Nantes : La fabrique règle 204 lt à DONON pour avoir réparé des livres de chants.

• 13 septembre 1778, Nantes : Antoine Denis DONON dit "Le Jeune" et DONON J.B. assistent à la sépulture de leur frère aîné Nicolas, paroisse Saint-Denis. La famille se montre  soudée. Jean-Baptiste DONON agit en chef de famille. Sa mère vivait avec lui à Poitiers ; il a réuni ses frères auprès de lui à Nantes.

• En 1790, le corps de musique de la cathédrale Saint-Pierre, placé sous l’autorité du maître de musique François CAPPA-LESCOT, est constitué de deux hautes-contre Vincent Pierre GAUTIER et François Jude MÉRY, une haute-taille Joseph JOLY, deux basses-tailles Henry François DOUVILLE, Vincent LA MARRE, trois basses-contre, Étienne François PICARD, Jean-Baptiste DONON et HUBERT, deux serpents/basses-tailles Jean GILET, Pierre RAGUENEAU – ce dernier jouant également du basson. Deux musiciens symphonistes sont employés régulièrement par le chapitre, à savoir les sieurs JULIEN et Laurent MARIE. L’organiste Denis JOUBERT est quant à lui maître de sa tribune.
Quatre maires-chapelains étoffent le chant à savoir Urbain MABILLE, Charles CHAUVET, Pierre François CHEVREUIL et Jean Toussaint POIGNAUD ainsi que deux sous-chantres Jean François VASSAL et Louis GODÉ. Le diacre Barthélémy BRIAND et le sous-diacre Jacques Joseph RIVIÈRE complètent la structure cantorale.
La psallette est composée de six enfants de chœur identifiés (8 selon certains documents) qui dépendent du maître de musique aidé d’un maître de grammaire, le sieur Praud.

• 13 octobre 1790, Nantes : Le Directoire, considérant l'indiscipline des musiciens, leur fait un rappel à l'ordre et "enjoint aux chantres, musiciens, officiers et serviteurs laïcs de ladite église de se comporter avec décence et de garder la police du chœur."

• 1791-1792, Nantes : Les musiciens traversent une période troublée. Tout en continuant à exercer, ils montent des dossiers de pensions appuyés sur des requêtes. Différents groupes se constituent qui veillent à leurs intérêts en surveillant les modifications de législation. DONON fait toujours  partie des musiciens bénéficiant d'un rente viagère.

• 1er août 1791, Nantes : Cette date marque le dernier versement des gages des musiciens de l'Église de Nantes à l'exception de quatre d'entre eux admis à continuer leur service qui s'arrêtera en août 1792, à savoir LA MARRE et PICARD pour la désormais paroisse épiscopale Saint-Pierre ainsi que GAUDINEAU et POTIRON représentant la ci-devant collégiale Notre-Dame.
• 5 septembre 1791 : Le Département reconnaît que DONON est pourvu d'un titre de 550 livres et d'appointements de 700 livres, "outre les gains de chœur".
• Septembre-avril 1792 : Les comptes de la paroisse constitutionnelle Saint-Pierre mentionnent plusieurs dépenses au profit des Donon. Le Fils (Pierre Jean François) devenu sculpteur est rémunéré 78 lt pour l'ouvrage fait à la chaire de Saint-Pierre. Quant au Père, musicien, il reçoit 30 lt pour un livre d'antiennes et motets qu'il a annoté ainsi que 220 lt versées en deux fois pour son service au chœur.

• Juin-octobre 1792, Nantes : Les anciens musiciens de la cathédrale Saint-Pierre à l'initiative de Joseph JOLY envoient une requête collective au directoire du district de Nantes afin d'être payés de leurs pensions respectives dues et non versées. Cette démarche concerne CAPPA dit LESCOT, Jean GILLET, Jean DONON, François LA MARRE, Étienne François PICARD. Ils sont tous titulaires d’une rente viagère accordée par le chapitre.
Le directoire reprend les dossiers, s'en remet finalement au Département de Loire-Inférieure, voire au ministre de l'Intérieur chargés de statuer. Après différentes correspondances, Jen-Baptiste DONON est  porté dans la catégorie des employés de 1ère classe et doit bénéficier d'une pension de 550 lt.
• 20 septembre 1792 : Jean-Baptiste DONON, ancien chantre, reçoit de la paroisse épiscopale Saint-Pierre 180 lt pour solde de ses appointements depuis le 1er août 1791, ce qui marque sa fin de carrière.

• 13 octobre 1792, Nantes : Jean-Baptiste DONON, ci-devant musicien de la cathédrale et pensionné, prête serment de "maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant". Il recevra copie de ce serment en juillet 1798, vraisemblablement en entrant dans l'armée.

• 1793-1797, Nantes : L'activité de Jean-Baptiste DONON ex-chantre et pensionné, et musicien reste à documenter. Est-il musicien militaire ? en ville ? au théâtre ?

• 1er Floréal an V [20 avril 1797], Nantes : J.B. DONON, toujours considéré comme musicien, assiste, accompagné de sa fille Marie Catherine Gemme, au mariage de Pierre Jean François. Donon Fils, est sculpteur en objets religieux et jouit d'une certaine réputation à Nantes. Maillard le cite dans son ouvrage, L'Art à Nantes au XIXème siècle , le qualifiant "d'artiste très honorable", fils de DONON "maître de chapelle de la cathédrale".  Donon a épousé Marie Marguerite Plissonneau, coiffeuse originaire de la paroisse Saint-Denis de Nantes.
• 19 Fructidor an V [5 septembre 1797] : DONON prête le serment de la haine à la Royauté et à l'anarchie avec son bataillon sur la Place de l'Égalité. La copie de ce document est fournie par le capitaine de la 6ème compagnie du 1er bataillon de la 2ème brigade, le citoyen Charodonneau. L'ex-chantre a changé d'institution devenant militaire, vraisemblablement musicien.
• 23 Brumaire an VI [13 novembre 1797] : Jean-Baptiste DONON reçoit un certificat de résidence indiquant son adresse au 1 rue Maupertuis. L'activité enregistrée reste "ex-chantre, pensionnaire de l'État". Le document est suivi de son signalement  "âgé de 64 ans, taille de 5 p. 2pp [1.57 m], cheveux X [chauve ?], sourcils grisonnants, yeux bleux, nez moyen, bouche ordinaire, menton rond, visage ovale, front ordinaire".

• 6 Floréal an IX [26 avril 1801], Nantes : Les Citoyens DONON, JOLY, PICARD, ex-employés de la ci-devant cathédrale de Nantes ayant été radiés du tableau général des pensionnaires ecclésiastiques adressent une pétition au Ministre des Finances afin d'être rétablis dans leurs droits. Ils fondent leur argumentation sur le litige qui les avait opposés aux chanoines en 1786-1788 et revendiquent leur légitimité de "bénéficiers" ecclésiastiques. Les ex-musiciens forment toujours un groupe soudé, attentif à ses prérogatives.
• 27 messidor-24 fructidor an IX [16 juillet-11 septembre 1801] : Jean-Baptiste DONON ex-chantre de la cathédrale et Bernard BÉDOIT aident Jean François TARAIL, ex-organiste de la collégiale Notre-Dame, à constituer un dossier de pension alors qu'il est âgé et aveugle. Ils rédigent un acte de notoriété concernant son temps de service ainsi qu'un certificat de résidence.

• [1802]-1813, Nantes : Ainsi que l'attestent les comptes de fabrique, J.B. DONON fait partie des quatre chantres recrutés par le nouveau chapitre de la cathédrale concordataire. Les documents qui ont été fortement détériorés par l'incendie de 1944 livrent quelques noms avec un suivi chronologique incomplet. Les sommes allouées aux chantres au second semestre 1816 oscillent entre 112 lt et 131 lt pour un semestre, ce qui est insuffisant pour faire vivre une famille. Il s'agit donc d'une activité complémentaire.

• 23 Floréal an X [13 mai 1802] : Jean-Baptiste DONON, musicien, déclare le décès de sa bru à la Mairie de Nantes accompagné du cordonnier Julien Gautier, voisin de la défunte. 

• 1er août 1807, Vue [Loire-Atlantique] : La date marque le décès de Marie Catherine Gemme Donon dans ce bourg à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Nantes où son frère Guillaume était curé (Diocèse de Nantes pendant la Révolution). Elle aura donc passé une vie d'abnégations au service de sa famille.

• 19 octobre 1808, Nantes : Jean-Baptiste DONON, chantre de la cathédrale et François Étienne PICARD sont témoins au mariage de François Henry Gaudion, fils de Philibert GAUDION ex-chantre de Saint-Pierre mort en 1785. Le jeune Gaudion, qui a également perdu sa mère en 1794, a choisi pour l'entourer de fidèles amis musiciens de son père, un lien permanent avec un passé désormais lointain qui illustre l'état d'esprit du bas chœur à la fin de l'Ancien Régime.

• 4 juillet 1813, Nantes : Sébastien Pineau, peintre, ainsi que François Maurice "'inhumateur" déclarent en mairie le décès de Jean-Baptiste DONON survenu la veille. DONON était chantre et pensionnaire de l'état, âgé de 79 ans [presque 80], natif de Stains département de Seine-et-Oise. Il s'est éteint dans la demeure de son fils Jean-François rue de la Commune. Jean François à l'instar de son père prend la place de chef de famille. Son frère Guillaume mourra chez lui en 1822...

• 13 août 1814, Nantes :Les comptes de fabrique de la cathédrale mentionnent que Donon, fils, toujours sculpteur, a repris ses activités au service du chapitre, comme autrefois ou presque.

Mise à jour : 4 août 2021

Sources
An- F/XIX/1128 ; F-Ad44/ 36 J 26 ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Denis ; F-Ad44/ G 189 ; F-Ad44/ L 1046 ; F-Ad44/ L 1099 ; F-Ad44/ L 1100 ; F-Ad44/ NMD Nantes ; F-Ad44/ NMD Vue ; F-Ad44/ Nantes Décès an X ; F-Ad44/ Nantes Mariages ; F-Ad44/ Nantes, Mariages 1808 ; F-Ad44/ Q 555 ; F-Ad86/ BMS Poitiers, St-Savin ; F-Ad86/ BMS Poitiers, St-Simplicien ; F-Ad86/ BMS Poitiers, Ste-Triaize ; F-Ad86/ BMS Saint-Hilaire, Poitiers ; F-Ad93/ BMS Stains, N-Dame & SteGemme ; F-Ad93/ BMS Stains, Notre Dame & Ste-Gemme ; F-Ad93/ BMS Stains, Notre-Dame ; F-Adio Nantes/ B 01 ; F-An/ DXIX/073/522/17 ; F-An/ F19/1128

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