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Pour citer Muséfrem
DESFORGES, Pierre (1757-1829)
Autre(s) forme(s) du nom : DES FORGES
DÉFORGES
DEFFORGES
DEFORGE
Date(s) : 1757-5-17 / 1829-9-30
Fils de vigneron éduqué à la maîtrise de la collégiale de Beaune, le jeune Pierre DESFORGES est en 1790 clerc tonsuré et "habitué" dans la même église. Il semble se destiner à l'état ecclésiastique, mais la Révolution le fait changer de cap...
• 17 mai 1757, Savigny [aujourd'hui Savigny-lès-Beaune, Côte-d'Or] : Né le jour même, Pierre, fils de Jean Desforges, vigneron, et de Jeanne Narvault, est baptisé dans l'église paroissiale de ce village viticole situé à la périphérie immédiate de la ville de Beaune (on compte 5 km du centre bourg à la collégiale Notre-Dame). Son parrain et sa marraine sont tous deux enfants de vignerons, ils savent signer leur nom.
• 15 novembre 1765, Beaune : À la suite d'un concours entre huit enfants en tout, Pierre DESFORGES est reçu enfant de chœur à la collégiale Notre-Dame, en même temps que Gaspard SAUSSET, auquel il cède "le rang", c'est-à-dire qu'il a été classé derrière lui par les chanoines. Il est dit "natif de Savigny". Le maître de musique est alors Lazare GOOSSENS. Parmi les enfants de chœur alors présents se trouve Philibert JOROT.
• 15 avril 1774, Beaune : Au lendemain des fêtes de Pâques, DESFORGES, "l’ainé des enfants de chœur qui n’est plus utile ny nécessaire à la maîtrize" est licencié et sort de la maîtrise, avec la gratification due. Son camarade SAUSSET en était sorti dès septembre 1772. En 1774, le maître de musique est Laurent DUPUIS. Depuis l'éviction de GOOSSENS en 1767, les enfants de chœur ont subi la grande instabilité des maîtres qui se sont succédé : Nicolas SAVART, Nicolas ROZE et ALOTTE... avec des interim assurés par Lazare GOOSSENS.
• 10 novembre 1777 : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame accorde une allocation d'étude de 9 livres par mois à Pierre DESFORGES "clerc tonsuré et habitué qui étudie la philosophie chez les pères jacobins". Il est précisé qu'il ne peut se rendre au collège "à cause des absences longues et fréquentes qu’il est contraint de faire", allusion qui reste à expliciter.
• 30 avril 1781, Beaune : Avec plusieurs autres musiciens, DESFORGES signe un avis concernant les trois cloches de la collégiale qui sont discordantes entre elles. Les autres experts consultés sont GUILLERMIER l'organiste, DURAND, FAVIER, CHAUFFETET, GOOSSENS, PERRIER, ESCARD, JOROT, GAUTHEY et Amable BAS.
• 28 octobre 1785 : Le chapitre délivre un certificat de vie et mœurs au sieur DEFORGES "clerc tonsuré et habitué de cette église" qui "se dispose à aller au séminaire", à Autun.
• Mars-avril 1790, Beaune : Pierre DESFORGES est clerc tonsuré, chapelain et "habitué" de la collégiale Notre-Dame. À ce titre, comme GAUTHEY, Jacques DROUHIN et François DURAND, il participe au chant d'Église et le renforce, mais il ne fait pas partie du corps des musiciens de métier. Celui-ci, sous la direction du maître de musique ÉVRARD, comporte Léonard BALONCHARD, Jean-Baptiste FOURCHOTTE, Philibert JOROT, Jean-Louis LEVESQUE, MÉRANDON et Gaspard SAUSSET, ainsi que l'organiste Jean-Nicolas MORISSET et l'ancien maître de musique Lazare GOOSSENS, qui joue de la basse. À cet effectif s'ajoutent un certain nombre d'anciens enfants de chœur ayant le statut de "chorial" comme Claude TRUCHEUR ou Jacques-François CHAMPEAUX, ainsi que les six enfants de chœur de la maîtrise.
• 7 messidor an II (25 juin 1794), Beaune : À l'issue de la Terreur, Pierre DESFORGES se marie avec Pierrette Rigey (parfois Riger, Riget), de quinze ans sa cadette. Parmi les témoins, on note la présence de Philibert JOROT.
• 1795 à 1804 : De cette union sont issus plusieurs enfants. Neuf mois après les noces, le 26 mars 1795, naît Pierre-Emmanuel. Les Desforges sont alors domiciliés rue de la Philosophie [= rue des Prêtres, ou rue Maizières]. Le 6 thermidor an V (24 juillet 1797), une fille née la veille est déclarée par un aubergiste, Louis Brian, et une tante Riger prénommée Jeanne-Marie-Charlotte : elle est appelée Louise-Jeanne-Marie-Charlotte, quadruple prénom hérité des deux témoins qui jouent à l'évidence les rôles de parrain et marraine. Le 3 frimaire an VII (23 novembre 1798) naît un garçon, Philibert-Jules, déclaré le lendemain en présence de l'ami Philibert JOROT, musicien, et d'Anne Jasselin, femme de Louis Brian aubergiste au faubourg de la Fraternité. Lors de ces deux naissances, le père est dit "instituteur à Beaune" (voir suite des enfants ci-dessous).
• 19 thermidor an VI (6 août 1798), Beaune : Pierre DESFORGES, "instituteur en cette commune section de l'unité", ainsi que deux artisans (chaudronnier, poëlier) et un aubergiste, sont témoins du mariage d'Émiland JOROT, 20 ans, fils de Philibert JOROT, ce qui confirme une nouvelle fois les liens d'amitié entre les deux musiciens.
• Vers 1800-1802, Beaune : "À la réouverture de l'église", selon Ch. Bigarne, DESFORGES est nommé "chef de chœur". À ses côtés chantent FAVIER et "BINGER", tandis que TRUCHEUR joue du serpent. L'instruction musicale des enfants de chœur est confiée à Pierre FAVIER et Philibert JOROT. La structure musicale de l'église Notre-Dame devenue paroissiale repose donc essentiellement sur les anciens musiciens de la ci-devant collégiale.
• "Dans les premières années de l’Empire", Beaune : Selon Ch. Aubertin (Quelques renseignements sur la musique & les musiciens à Beaune, 1891), Pierre DESFORGES, devenu maître de chapelle à Notre-Dame, fait partie des musiciens actifs. Sont également cités par Aubertin comme musiciens dans ces mêmes années à Beaune, Philibert JOROT et son fils Émiland, l'ancien organiste alsacien Jacques BRICKER, Émiland MOUGIN, dijonnais, et Louis CUINIER, tous deux liés à TRUCHEUR, ainsi que trois violonistes, "Denis" CHAUVENET, Nicolas DAUNAS et le jeune Sébastien DIOT.
• 13 brumaire an XIII (4 novembre 1804) : Un nouvel enfant naît chez les DESFORGES-Rigey, une fille, Marguerite-Louise-Cécile, dont le troisième prénom rappelle l'implication musicale du père. Celui-ci est alors devenu "maitre de pension de l'école secondaire de Beaune". L'un des deux témoins est à nouveau l'aubergiste Louis Brian.
• 30 septembre 1829, Beaune : Deux témoins, tous deux qualifiés de "propriétaires", viennent à la mairie déclarer le décès, survenu le jour même à 10 heures du matin, en son domicile, de Pierre DESFORGES, lui aussi "propriétaire". Il s'agit bien de l'ancien musicien puisqu'il est "né à Savigny le 17 mai 1757, fils de feu Jean Desforges, et de feue Jeanne Narvault". Il est toujours marié à Pierrette Rigey.
Mise à jour : 10 mars 2018