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DESFORATZ, Mathieu (1721-1795)
État civil
NOM : DESFORATZ     Prénom(s) : Mathieu     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DESFORATS
DESFORAZ
DESFORAT
Date(s) : 1721-7-5  / 1795-8-10 
Notes biographiques

Toulousain d'origine, fils d'organiste, Mathieu DESFORATZ débute probablement sa carrière dans le sud-ouest avant d'être reçu organiste de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes en 1749 où il exerce jusqu'à sa retraite vers 1775. Il fait partie de ces musiciens qui jouent indifféremment à l'église et au Concert. DESFORATZ quitte ensuite Nantes pour Paris avant de revenir se fixer à Toulouse. Compte tenu de son origine, il a pu croiser CAPPA-LESCOT à Auch ou Toulouse.

• 5 juillet 1721, Toulouse : Mathieu DESFORATS, fils de Jean-Charles DESFORATS organiste et de Marie Balbec naît et est baptisé le 10 juillet en la cathédrale Saint-Étienne. Son parrain est l’organiste Mathieu LANES.

• 17 mars 1725, Toulouse : Son père Jean-Charles DESFORATS est nommé organiste de la cathédrale Saint-Étienne par suite du décès de son oncle Mathieu LANES. Il conservera ce poste jusqu'à sa mort en 1762. Le jeune Mathieu a-t-il été à la maîtrise de la cathédrale ? C'est une hypothèse.

• Les premières expériences de Mathieu DESFORATZ restent à documenter, probablement à Toulouse ?

• 7 janvier 1747, Toulouse : Jean-Charles DESFORATS, le père de Mathieu demande pour la survivance de sa charge d’organiste de Saint-Étienne de Toulouse sans pour autant lui céder les claviers de l'orgue. Quelle est la tribune de de Mathieu ?

• 22 février 1749, Nantes : Mathieu DESFORATS est reçu organiste de la cathédrale Saint-Pierre. Le chapitre lui accorde 600 livres pour ses appointements annuels "à condition qu'il se trouvera à tous les offices où il y aura orgue, et se conformera aux règlements du chapitre concernant l'office de l'organiste".

• 1749-1767, Nantes : Parallèlement à sa fonction d'organiste de l'Église de Nantes, DESFORATS est organiste-claveciniste au Concert. La Laurencie estime sa rémunération à environ 200-300 lt de gages. Si les chanoines tolèrent cette polyvalence pour les organistes, ils peuvent se montrer plus coercitifs pour d'autres instrumentistes.

• 1er septembre 1762, Toulouse : Mathieu DESFORATS vient à Toulouse pour occuper le poste d’organiste de la cathédrale et ainsi succéder à son père.
• 7 janvier 1763, Toulouse : Moins d’un année après que le chantre de Saint-Étienne lui ait remis les clefs l’orgue, Mathieu DESFORATS décline l’offre qui lui est faite, « ne pouvant rester à Toulouse à cause de sa santé ». Ne pouvant supporter le climat de Toulouse, il revient à Nantes.

• Début janvier 1763, Nantes : Mathieu DESFORATS retrouve son poste d’organiste de la cathédrale ainsi qu'en attestent les gages qu'il reçoit pour deux trimestres en octobre, soit 300 lt. Il a donc côtoyé les trois principaux maîtres de musique Claude GIBAULT, Jacques MATOULET et François Sigismond CAPPA-LESCOT.

• 1767, Nantes : Mathieu DESFORATS figure comme joueur d'instruments sur l'État nominatif des personnes qui exercent des arts et métiers sans jurande.

• 19 juin 1770, Nantes : Lors du mariage célébré en l'église Saint-Nicolas entre Marthe Walter et Eustache Benjamin LE NAOUR maître de musique, Mathieu DESFORATS signe parmi les témoins.

• novembre 1771, Nantes : Mathieu DESFORATS quitte l’orgue de la cathédrale où le sieur Pierre WALTER lui succède le 14 novembre.

• 1774-75, Nantes : Mathieu DESFORATS figure sur les listes de la milice bourgeoise de Nantes.

• 1775-1776, Nantes : D'après l'Almanach du commerce, des arts et métiers de la ville de Nantes pour ces deux années, DESFORATS - orthographié DELFORAS -, organiste, demeure "haute grande-rue" qui correspond, avec la Basse grande-rue, aux actuelles rues de l'Evêché, Saint-Pierre, de Verdun, de la Marne, de la Barillerie et la partie sud-ouest de la rue de Verdun. C'est l'une des rues les plus anciennes de Nantes. Ayant quitté en novembre 1771 la tribune de la cathédrale, cette mention d'organiste laisse penser que notre homme tiendrait les claviers de l'orgue d'une des églises paroissiales de Nantes ou d'une des communautés religieuses.

• 21 janvier 1777, Nantes : Les comptes de la cathédrale (36 J 26) indiquent que M. DESFORAT a reçu 233 lt pour paiement final à sa retraite.

• Après 1777 ?, Paris ? : Mellinet, dans De la musique à Nantes, indique que DESFORTAS s'était retiré à Paris "avec une fortune acquise à donner des leçons de Clavecin. DESFORAZ avait formé de bons élèves, entre autres M. de Codrosy, aussi habile sur le piano qu'il avait la réputation dans les armes [...]".

• 21 octobre 1793, Toulouse : Mathieu DESFORATS, de retour à Toulouse signe comme témoin lors du mariage de François CARRETIER en la cathédrale Saint-Étienne sans précision de sa qualité de musicien.

• 23 Thermidor an III [10 août 1795], Toulouse : Deux résidents de l'arrondissement de la cathédrale Saint-Étienne déclarent le décès de Mathieu DESFORATS, "ci-devant organiste", environ 74 ans. DESFORATS ne pouvant "ignorer les noms et prénoms de ses père et mère" la réflexion concerne plutôt les deux pauvres hères s'étant présentés à la maison commune. Quant au titre d'organiste, il fait référence à une position antérieure à 1790.

Mise à jour : 18 février 2021

La Bibliothèque de Nantes conserve sous le N°22226 un recueil de partitions ayant vraisemblablement appartenu à M. DESFORATS et représentatives de son répertoire (in La Laurencie P. 154) :

-Un Adagio et Allegro pour le clavecin de Joseph Hector Fiocco, vénitien. Me de chapelle de l’église Notre-Dame d’Anvers il a écrit de nombreux motets qu’on exécuta au Concert spirituel.
-Une sonate de clavecin de Haëndel (op.2)
-Un Capriccio pour le clavecin du même (op. 3)
-Un Préludio et Allegro pour le clavecin du même (Op. 4)
-Une Fantaisie pour le clavecin du même (op. 5),
Le tout à Amsterdam chez Witvogel.

Sources
Almanach du commerce, des arts et métiers de la ville de Nantes ; B. Michel, Le Noël à grand chœur…, 2012. ; F-Ad31/ 1 E 2 ; F-Ad31/ 2 E IM 8442 ; F-Ad31/ BMS Toulouse, St-Étienne ; F-Ad31/ NMD Toulouse ; Granges de Surgères, Les Artistes nantais... 1898. ; La Laurencie, La vie musicale...,1906 ; La Laurencie, La vie musicale...,1906  ; M. Courtonne, L'orgue de la cathédrale de Nantes, [s.d.] ; Mellinet, De la musique à Nantes... 1837.  ; R. Machard, Les musiciens de la cathédrale St-Étienne de Toulouse…, 1973 ; R. Machard, Musiciens de la cathédrale St-Étienne…

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