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DENEUFVILLE, François, "le jeune", "minor" (1750-1809)

DENEUFVILLE, François, "le jeune", "minor" (1750-1809)

État civil
NOM : DENEUFVILLE     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : "le jeune", "minor"
Autre(s) forme(s) du nom : NEUVILLE
DENEUVILLE
DE NEUFVILLE
Date(s) : 1750-6-1   / 1809-7-15 
Notes biographiques

C'est sans doute par l'intercession de son oncle Pierre DENEUFVILLE "l'aîné" que François DENEUFVILLE "le jeune" est venu de son Auvergne natale pour entrer à la maîtrise du chapitre cathédral de Bourges, dans le Berry. Promu "sous-maître", puis accédant à la prêtrise, il gravit ensuite les différents échelons des dignités du chapitre, semi-prébendé, puis chanoine de résidence. Curé de Blet puis des Aix-d'Angillon après la Révolution, il demeure en Berry, et y décède en 1809.

• 1er juin 1750, Saint-Saturnin [Puy-de-Dôme] : Fils de Saturnin Deneufville et de Catherine Ribbes, François DENEUFVILLE est baptisé dans cette bourgade auvergnate, située au sud de Clermont-Ferrand. Ceci correspond aux mentions de son acte de décès, et fait de lui le neveu de Pierre DENEUFVILLE "l'aîné", qui est un frère de Saturnin Deneufville. Son parrain se nomme comme lui François Deneufville. Prêtre communaliste de Saint-Saturnin, c'est probablement un oncle, déjà témoin du mariage de ses parents en juillet 1748.

• [1757-1769], Bourges : Le jeune garçon est éduqué à la maîtrise de la cathédrale de Bourges. Ses dates d'entrée et de sortie restent à préciser.

• 1776, Bourges : Le chapitre cathédral fait appel à DENEUVILLE, enfant de chœur, "pour faire les fonctions de sous-maître". Sans doute faut-il comprendre "anciennement enfant de chœur", car il a déjà 26 ans. Il exerce la fonction de sous-maître au moins jusqu'en 1779.

À partir d'avril 1777, il officie très régulièrement dans l'église paroissiale Saint-Fulgent, comme prêtre semi-prébendé. Le 3 novembre 1777, c'est lui qui baptise Guillaume RICHOUX. Dans ces actes, sa signature permet de l'identifier, lui plutôt que Pierre.

• 4 janvier 1782, Bourges : François DENEUFVILLE "minor" figure dans la liste des "vicaires accordati (Saint-Nicolas)" dressée lors du chapitre général de la cathédrale. Lors du chapitre général de janvier 1783, son nom figure aussi dans la liste des chanoines semi-prébendés. C'est encore le cas en 1787-1788. En 1789, il est "chanoine de résidence" et "vicaire accordati". Malgré les fluctuations de la terminologie, son itinéraire semble traduire un cursus ascendant au sein du chœur.

• 29 juillet 1782, Bourges : Dans son journal, le chanoine Malyvert relate la sépulture du dernier maître de musique de la Sainte-Chapelle. "Du 29e juillet 1782, M. CANNEAUX est décédé à quatre heures et demie du matin, et fut enterré le lendemain, après matines. M. Berthier a officié. MM. des Beaupleins et de Saint-Maur ont fait diacre et sous-diacre ; les chapiers MM. SOUMARD et NEUVILLE, MM. TISSIER, NEUVILLE major, CHANFRAUD et DEMAHY ont porté le coin du drap ; il a été chanté la messe de Gilles".

• 6 août 1787 : Le chapitre vend une maison canoniale à François DENEUFVILLE.

1790, Bourges : François DENEUFVILLE est l'un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale Saint-Étienne, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il reçoit également 1 455 livres en qualité de "chanoine de résidence". Or, selon La France ecclésiastique, "les canonicats à résidence se confèrent par le Chapitre à des musiciens". Cela permet de classer François DENEUFVILLE parmi les musiciens de la cathédrale Saint-Étienne, au même titre que son oncle Pierre, ainsi qu'Antoine DAUNY et Joseph TISSIER.
• 15 octobre 1790, Bourges : Le nom de DENEUVILLE le Jeune figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 5 livres. Il réside paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare que François DENEUFVILLE est âgé de 40 ans, qu'il est un des quatre chanoines de résidence et qu'il est bénéficie d'une rente de 16 livres qu'il perçoit sur une maison canoniale que le chapitre cathédral lui a "vendue à vie". Son nom figure dans la liste de la communauté des vicaires reçus dans les ordres sacrés, recevant de ce fait une portion entière et ce jour-là, c'est lui qui signe le procès verbal, "Deneufville le jeune" en qualité de "syndic de la dit communauté des vicaires".

• [Mars 1791] : Estimation détaillée de ses revenus afin de fixer sa pension. Il jouit aussi d'une maison canoniale.

  • 1° Comme cidevant chanoine de résidence de l’église de Bourges : 1 209 lt (ou 1 375 lt), y compris sa portion dans la communauté de laditte église
  • 2° comme titulaire d’un bénéfice dont les fonds sont situés paroisse de Pigny :12 lt faisant moitié de 24 lt montant total du revenu dudit bénéfice
  • 3° comme ayant droit aux fondations de la communauté des vicaires : 58 lt faisant moitié du produit total desdits revenus
  • 4° comme hebdomadier en sa qualité de chanoine de résidence : 2 lt faisant moitié de 4 lt pour chaque portion des 12 qui avoient part à ce droit d’assistance
  • 5° comme ayant rempli la fonction de diacre et sous diacre aux obits : 7 lt faisant moitié de ladite rétribution

Total : 1 289 lt (ou 1 455 lt)

• 5 mai 1791, Bourges : François DENEUVILLE "le jeune", prêtre, signale qu'il est désormais curé de Blet et c'est son oncle qui viendra toucher le traitement en son nom.

• Juillet et octobre 1792 : Il touche pour chaque trimestre 363 puis 250 livres de traitement.

• 15 juillet 1809, Bourges : François DENEUFVILLE, ex-chanoine, curé des Aix[-d'Angillon] [Cher] décède rue Moyenne. Le décès est déclaré par Pierre SAINT CLIVIER, propriétaire, 49 ans et Antoine RENOUARD, propriétaire, 73 ans. Ce sont tous les deux d'ex-collègues du défunt, ce qui atteste des liens d'amitié durable entre tous ces anciens membres du chœur de Saint-Étienne.

Mise à jour : 8 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 8 G 208 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; F-Ad63/ BMS Saint-Saturnin ; Journal des chanoines Malyvert et Bengy, 1941 ; M.-R. Renon, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 2007 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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