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DEISSELBACH, Jean Nicolas Antoine (ca 1723-1795)

DEISSELBACH, Jean Nicolas Antoine (ca 1723-1795)

État civil
NOM : DEISSELBACH     Prénom(s) : Jean Nicolas Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DEISELBACH
DEUSELBACH
DUISELBACH
Date(s) : 1723 ca  / 1795-2-1
Notes biographiques

Le musicien allemand Jean Nicolas Antoine DEISSELBACH a longtemps travaillé comme symphoniste à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] pour le compte du Grand Chapitre, bien que de confession luthérienne. La Révolution arrivant, il continue à servir la paroisse cathédrale au poste d'alto puis le Temple de l'Être suprême, à l'alto et à la flûte. Ce virtuôse savait aussi manier le hautbois. Il jouissait d'une pension que lui versait le corps de ville, faveur réservée aux musiciens distingués que les édiles souhaitaient fixer dans la capitale alsacienne : objectif atteint, puisque c'est à Strasbourg qu'il rendit l'âme en 1795.

• [vers 1723], Heidelberg [Palatinat] : Jean Nicolas Antoine DEISSELBACH voit le jour. Son père, Oswald DEISSELBACH, exerce la profession de musicien. Il est de confession luthérienne.

• 16 février 1752, Strasbourg [Bas-Rhin] : Jean Nicolas Antoine DEISSELBACH, musicien, épouse au Temple Neuf Marie Salomé Klopfer ou Klopffer. Dans son acte de décès, elle est dite fille des défunts Nicolas Klopffer, aubergiste, et Marie Sauber.

• 26 septembre 1755, Strasbourg : DEISSELBACH est admis parmi les symphonistes de la cathédrale Notre-Dame.

• 25 septembre 1766, Strasbourg : Le salaire annuel du nommé DEISSELBACH, symphoniste de la cathédrale, passe à 20 livres tournois à partir d'octobre. 

• 1768-1790, Strasbourg : Il touche chaque année 80 florins de gages fixes (160 livres), sans jamais percevoir de gratification.

• 20 novembre 1769, Strasbourg : Il figure sur la liste des musiciens auxquels la municipalité verse une pension. La sienne s'élève à 110 livres, 8 sacs de grains, 18 mesures de vin, 2 cordes de bois et 200 fagots.

• 21 janvier 1771, Strasbourg : Sa pension en argent est passée de 110 à 150 livres.

• 1772-1775, Strasbourg : DEISSELBACH, qualifié de deuxième hautbois, perçoit 200 livres en espèces d'après l'état du 15 juin 1772, qui s'ajoutent à sa "compétence" en nature. Celui du 30 mai 1774 indique qu'il touche 220 livres, somme encore augmentée avant le 23 janvier 1775 (238 livres).

• Mai 1777, Strasbourg : La pension du sieur DEISSELBACH, toujours deuxième hautbois, est de 238 livres, 6 sacs de grains, 12 mesures de vin, 2 cordes et 200 fagots de bois.

• 20 avril 1781, Strasbourg : Jean Nicolas Antoine DEISSELBACH est présent lors du mariage de Louis MUHR. Il est qualifié de musicien de cette ville.

• 1782, Strasbourg : L'Almanach d'Alsace pour l'année 1783 signale que "M. Deuselbach, hautbois & flutte, rue Fladergasse", est l'un des musiciens pensionnés par la Ville.

• 1789, Strasbourg : Jean Antoine Nicolas DEISSELBACH, musicien, de la tribu de la Moresse, est locataire au n° 1, rue du Château dite Bürggasse.

• 1790, Strasbourg : DEISSELBACH, symphoniste à la cathédrale, 67 ans, touche 160 livres de gages annuels

• 1791, Strasbourg : "Deuselbach, hautb. & flute, près du Broglie", est toujours pensionné par le corps de ville d'après l'Almanach du département du Bas-Rhin pour l'année bissextile 1792Ignace PLEYEL, directeur de la musique, décide de la réemployer à la cathédrale comme alto viola. Avec 160 livres de gages, il est le mieux rémunéré des trois musiciens maniant cet instrument.

• Mai 1792, Strasbourg : Il est toujours alto viola, avec le même salaire.

• [vers janvier-février 1793], Strasbourg : Le citoyen Antoine DEISSELBACH, ci-devant musicien de la cathédrale, pétitionne "aux fins qu'ayant servi ladite église pendant l'espace de 39 ans, il plaise le faire jouir du traitement que la loi du 1er juillet 1792 accorde aux chantres musiciens & des chapitres supprimés". Il présente notamment son certificat de naissance délivré par le Sénat de Heidelberg le 26 août 1751.
• 16 février 1793, Strasbourg : Le directoire du District donne son avis.
• 18 février 1793, Strasbourg : Les citoyens DEISSELBACH, REIFS, BARTISCH, POPP, WOLFF, WILLIG, Fidel Busch, Laurent CHAPPUI, OTT, RAUCH, Guillaume BUSCH, DORN et BERTEAU, tous musiciens français, ont adressé une pétition à la municipalité pour obtenir de la Chambre des finances de la commune le remboursement de la somme de 10 000 livres par eux placée "à la ci-devant Tour aux Pfennigs", en les dispensant de l'avertissement préalable de trois mois. Le corps municipal rejette leur demande.
• 12 avril 1793, Strasbourg : Considérant que d'après l'art. 7 de la loi de juillet 1792, "ceux des employés laïcs des chapitres supprimés dont le service n'était point habituel mais seulement déterminé à certains jours de l'année comme de dimanches et jours de fêtes" n'ont droit ni à une pension ni à une gratification, les administrateurs du directoire du Département arrêtent "qu'il n'y a lieu à délibérer sur la demande de l'exposant".

• [décembre 1793], Strasbourg : DEISSELBACH continue à servir comme alto, mais dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême. Il intervient certains décadis.
• 4 avril 1794, Strasbourg : Il perçoit 12 livres pour avoir joué quatre fois au cours des quatorze derniers décadis, à raison de 3 livres par prestation.
• 14 avril 1794, Strasbourg : Le corps municipal examine un état détaillé des frais de la musique exécutée au Temple de la Raison jusqu'au 20 germinal inclus, pendant 15 décades, présenté par l'officier municipal administrateur des finances, montant à la somme de 2 830 livres, y compris 6 livres dues au citoyen DEISSELBACH pour copie de musique. Il ordonne le paiement des sommes dues aux personnes qui y sont dénommées contre par le trésorier de la commune.
• 2 janvier 1795, Strasbourg : Dans la liste des musiciens du Temple de l'Être suprême signée par CLADÉ et CHAPPUY, il n'est plus alto mais flûte. Un état du 2 avril 1795 indique que pour son dernier trimestre, il devait toucher 50 livres, à raison de 200 livres par an.

• 29 décembre 1794, Strasbourg : Les musiciens BUSCH père et fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP adressent une requête aux représentants de la Ville "portant que lorsque la municipalité a autorisé les artistes lyriques à donner des concerts, elle n'a sûrement pas entendu que quelques-uns d'entr'eux jouissent, à l'exclusion des autres, des effets de cette permission ; mais que son intention a été que ceux-ci participassent également au bénéfice de cette entreprise". Persuadés de cela, les pétitionnaires "ont demandé aux Citoyens Dumonchau & consors d'entrer avec eux dans cette société", sans obtenir de réponse. Estimant que cela équivaut à un refus, "ils espèrent que la Municipalité déclarera cette permission commune à tous les artistes lyriques cidevant pensionnés par la Commune pour participer au bénéfice de l'entreprise, en offrant de supporter de même la perte qui pourrait en résulter". Le corps municipal acquiesce et élargit son arrêté du 24 brumaire à tous les autres artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• 1er février 1795, Strasbourg : Jean Nicolas Antoine DEISSELBACH, musicien, époux en légitime mariage de Marie Salomé Klopffer, décède à l'âge de 72 ans en sa demeure du quartier de Thomas, au n° 1.

• 6 janvier 1806, Strasbourg : Marie Salomé Klopffer, veuve d'Antoine Nicolas DEISSELBACH, musicien, meurt en la maison située sur la place d'Armes, n° 38, à l'âge de 76 ans. Le décès est déclaré par son gendre Laurent Wurm, 38 ans, employé à la préfecture.

Mise à jour : 7 mai 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ 1 L 524 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ G 3454 ; F-Ad67/ M Strasbourg / Temple Neuf ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 141 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 142 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ AA 2445 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724

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