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DALICHAMP, Pierre Aimé (1729-1794)
État civil
NOM : DALICHAMP     Prénom(s) : Pierre Aimé     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DALICHAMPS
DALICHAMPT
Date(s) : 1729-6-28  / 1794-3-21
Notes biographiques

Le parcours du sieur DALICHAMP aurait dû échapper à l'enquête Muséfrem compte tenu de sa période d'exercice très antérieure à la période ciblée. DALICHAMP est serpent, psalteur puis sacriste de la collégiale Saint-Pierre d'Angers entre 1765 et 1778. Aucun dossier le concernant n'est en série L. Toutefois, une phrase relevée dans les registres capitulaires attise la curiosité : il quitte le chapitre afin de se retirer chez les bernardins de l'abbaye de Chaloché, en Haut-Anjou. Le parcours de DALICHAMP va permettre de documenter une abbaye a priori sans musicien...

• 29 juin 1729, Troyes : Pierre Edmé, fils de César Dalichampt marchand, et Anne Havard, est baptisé paroisse Saint-Jean-du-Marché. Le parrain est sous-sonneur de la paroisse ; la marraine, qui signe avec le père, est servante du susdit Dalichamp.

• Vers 1736, Troyes : DALICHAMPS est vraisemblablement entré à la maîtrise de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul à l'âge de 7 ans ou environ, pour y être instruit et apprendre les  pratiques cultuelle, le chant et la musique, pour une durée de 12 ans. À Troyes, au sortir de la maîtrise, ce long enseignement reçu par les Enfants de chœur est souvent prolongé par un temps de service de deux années de "cocatrix". Les dimanches et fêtes majeures, le jeune homme est tenu d' "assister" à l'église, en prenant une place particulière dans le déroulement des liturgies (processions notamment). L'enquête Muséfrem n'ayant pas encore étudié la totalité de la documentation  capitulaire, il n'est pas possible de donner des informations précises sur le parcours du jeune DALICHAMPS durant cette période d'une dizaine d'années passée à la maîtrise.

• 7 juillet 1747, Troyes [Aube] : Aîné des Enfants de chœur de la cathédrale, DALICHAMPS [absence de prénom] paraît devant le chapitre pour solliciter les vacances de la maîtrise. Ainsi que le veut l'usage en cette circonstance, il fait sa demande par le biais d'un petit "discours" en latin. Les chanoines donnent leur accord.... Le même jour, suite à la requête qu'il a adressée au chapitre, DALICHAMPS est autorisé à quitter la maîtrise (le 28 juillet), son temps étant fini. Il conviendra de lui accorder les 150 livres de la récompense ordinaire, qu'il ne touchera qu'à l'issue des 2 années de cocatrix durant lequel temps "il aura à assister [...]  à l'église..."

• 24 juillet 1747, Troyes : Dans un contexte de vacance du poste de maître de musique (LENOIR est décédé en juin), le chapitre cathédral décide de surseoir à la sortie de DALICHAMPS. Il demeurera encore "quelque tems" à la maîtrise "en attendant que ceux [enfants de chœur] qui le suivent soient un peu plus forts pour faire leurs fonctions". Est-ce dans le même objectif que, quelques jours plus tard Louis MAITRE, sera amené à reprendre son temps de cocatrix qu'il avait interrompu...

• 1750-1765 : La lecture de l'intégralité des registres capitulaires de Troyes devrait permettre d'éclairer les premières années de la vie professionnelle de DALICHAMPS.

• La période de formation de Pierre Aimé DALICHAMP s'est vraisemblablement déroulée à Troyes mais reste à renseigner tout comme ses premières expériences professionnelles.

• 6 février 1765, Angers : Le chapitre Saint-Pierre reçoit le sieur Pierre Aimé DALICHAMPS de Troyes en Champagne, joueur de serpent et lui assigne 20 lt par mois.

• 8 janvier 1766, Angers : DALICHAMP donne certainement satisfaction au chapitre, car, moins d'un an plus tard, il est nommé sacriste et serpent avec l'attribution gracieuse d'un logement. Ses honoraires sont majorés de 20 lt par an auxquels il convient d'ajouter tous les "preciputs revenant au sacriste". Compte tenu des nombreuses tâches qu'il a à accomplir, le logement sur place est quasi une obligation. Outre son service au bas chœur, il est amené à assister aux "sépultures, services et messes de la paroisse". Le service à la paroisse est valorisé à la somme de 24 lt par an. Si en 1708 le sacriste avait la charge des enfants de chœur, la période est désormais révolue.

• 31 octobre 1767, Angers : Le sieur DALICHAMP reçoit une gratification de 36 lt le récompensant de son assiduité pendant les vacances.

• 4 avril 1770, Angers : Le chapitre Saint-Pierre avance 20 lt à DALICHAMP qui a fait réparer son serpent.

• 17 février 1772, Angers : DALICHAMP et René VERGER, psalteurs, assistent au remariage de leur confrère François MESNARD avec Marie Girard en la Collégiale Saint-Pierre d'Angers.

• 14 septembre 1178, Angers : Lors du mariage de Pierre GEINDREAU officier de chœur de Saint-Pierre, DALICHAMP fait partie des personnes présentes toute comme le psalteur Jean VERGER, et MESNARD. La cérémonie met en valeur les liens d'amitié entre les musiciens. Elle est en outre présidée par le chanoine Daburon de Mantelon, une attention honorifique.

• 18 novembre 1778, Angers : Mr DALICHAMP sacriste remercie le chapitre. Il souhaite se retirer chez les Religieux Bernardins de l'abbaye de Chaloché, dans le Baugeois. Une attestation lui est fournie. Il est remplacé au chœur par François PAUTRAS.

• 1778-1790, Abbaye de Chaloché [M&L] : Dom Pierre DALICHAMP est frère bernardin de cette abbaye cistercienne située dans la partie septentrionale de l'Anjou, à une quinzaine de kilomètres d'Angers et à proximité de Corzé/Jarzé. Il s'agit d'une abbaye autrefois importante illustrée par une vue de la collection Gaignières. DALICHAMP y reste jusqu'à sa fermeture en 1790. Ses compétences de serpent, psalteur et sacriste ne pouvaient être qu'un apport précieux à la louange divine compte tenu du peu de résidents.
En 1790, l'établissement est quasi sans religieux puisqu'ils ne sont plus que six. DALICHAMP est assermenté tout comme les autres frères.

• 1er Germinal An II [21 mars 1794], Angers : DALICHAMP décède à son domicile rue de la Constitution où il est revenu après la fermeture de l'abbaye. L'acte précise qu'il est "ex frère bernardin de la ci-devant abbaye de Chaloché". La déclaration de décès est faite par Jeanne Aimée Blandeau, blanchisseuse de 36 ans et Guillaume Goubault, ex-frère récollet de 64 ans. Ils demeurent tous "rue Constitution, ci-devant Saint-Aubin, section Maurice".

Mise à jour : 14 décembre 2019

Sources
B. Girard, Collection personnelle ; E. Queruau-Lamerie, Le clergé du département de M&L... ; F-Ad10/ BMS Troyes, St-Jean ; F-Ad10/ G 1311 ; F-Ad10/ G1311 ; F-Ad49/ Angers, 2ème arrondissement, NMD ; F-Ad49/ Etat civil en ligne ; F-Ad49/ G 1170 ; S. Stephan, Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre...

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