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DAGUET, Claude Étienne, dit DAGUETTY (1743-1823)

DAGUET, Claude Étienne, dit DAGUETTY (1743-1823)

État civil
NOM : DAGUET     Prénom(s) : Claude Étienne     Sexe : M
Complément de nom : dit DAGUETTY
Autre(s) forme(s) du nom : Claude Anne
DAGUETY
DAGUETTY
DAGUIDY
Date(s) : 1743-12-24  / 1823-1-22 
Notes biographiques

Originaire de la Bourgogne où il a reçu une formation d'enfant de chœur, fils du maître de musique Jean Michel DAGUET, Claude Étienne DAGUET/DAGUETTY suit l'itinérance de son père avant de se fixer à Nantes où il est violoniste au théâtre. Il fait partie du corpus de musiciens formés à l'église et exerçant en ville, opéra ou concert dans le cas de Nantes. 

• Claude-Anne (ou Claude-Étienne) DAGUET, fils de Jean Michel DAGUET et de Claire Girardon, est né à Vézelay [Yonne], paroisse Saint-Pierre, le 24 décembre 1743. Un de ses frères, Michel Simon D'AGUET GIRARDIN est également devenu musicien. Son grand-père Claude GIRARDON fut maître de musique à la collégiale de Vézelay.

• Où a-t-il été formé ? L'hypothèse d'une maîtrise bourguignonne est la plus probable. Son père devient maître de Saint-Andoche de Saulieu à la mi-septembre 1746 (Claude a alors presque trois ans) et il le reste jusqu'à Pâques 1755. Mais ce n'est pas à Saulieu qu'il a reçu longuement une éducation maîtrisienne (voir ci-après aux 28 juillet 1754).

• 11 mai 1751, Saulieu [Côte-d'Or] : Une fille naît chez les Daguet. Elle est baptisée Claire, son parrain est Claude DAGUET, son frère.
• 31 mai 1753, Saulieu : Claude DAGUET est à nouveau choisi comme parrain pour une nouvelle petite sœur, Marie. Son père, Jean-Michel DAGUET, est toujours "Maître de Musique à la collégialle de St-Andoche". La marraine est la fille d'un huissier au bailliage de Saulieu.

• 28 juillet 1754, Saulieu : Le chapitre de Saint-Andoche "juge à propos" de renvoyer l'un de ses deux enfants de chœur, Émiland SENÉ (fils du chantre de la paroisse Saint-Nicolas René SENÉ). À sa place il reçoit Claude DAGUET "pour le temps et terme d’environ trois ans, autant néanmoins qu’ils en seront contemps". On peut penser que cette limitation à trois ans est liée au fait que le garçon a déjà dix ans et demi. Le même jour il est convenu que son frère Simon, ainsi que  Denis Claude BERTHIER (fils de Claude BERTHIER chantre habitué et homme de confiance du chapitre) "seront formés à la lecture, plainchant et autre chause nécessaire" par le maître de musique, son père, Jean-Michel DAGUET.

• Pâques 1755, Saulieu : Son père est licencié de son poste de maître de musique à la collégiale Saint-Andoche. Après un court intérim assuré par Claude BERTHIER, un nouveau maître, Edme ROSEROT, est recruté pour le remplacer. Toute la famille Daguet quitte Saulieu. Claude a alors onze ans et demi.
C'est donc probablement dans le poste suivant de son père – qui reste à découvrir – qu'il a pu être essentiellement enfant de chœur.

• On peut faire l'hypothèse que Claude a suivi ensuite son père dans l'ouest de la France.

• 18 décembre 1770, Lorient [Morbihan] : Un petit Jean Bertrand "fils du sieur Claude DAGUET et de Madeleine Gourbillon son épouse" est baptisé en l'église paroissiale Saint-Louis. En clair, le père reconnaît l'enfant alors que le couple n'est pas marié et ne régularisera qu'en 1774. C'est une situation qui se rencontre chez les musiciens qui trouvent des artifices afin de rester intégrés à la société. Le sens du mot "épouse" se trouve ici détourné. Le parrain de l'enfant retient l'attention car il peut s'agir de Bertrand LE ROUX, ex-enfant de chœur de Saint-Malo [Ille-et-Vilaine].

• 4 août 1774,  Saint-Malo [Ille-et-Vilaine] : Claude-Étienne DAGUET épouse Magdeleine Gourbillon. Il est alors dit musicien. À l'occasion de ce mariage, il légitime deux enfants : Jean-Bertrand, né à Lorient, le 18 décembre 1770, et Gaspard-Pierre-Marie-Anne, né à Rennes, le 24 mai 1772, qui est en fait son demi-frère (le fils que son père a eu avec Marie Gourbillon, hors mariage, et dont le parrain avait été Gaspard LEMAY).

• 1774-1778, Nantes [Loire-Atlantique] : Claude-Étienne DAGUET et Magdeleine Gourbillon ont ensuite d'autres enfants - Magdelaine-Désirée (10 novembre 1774), Claude-Jean (18 septembre 1776) et Marie-Antoinette (14 septembre 1778, décédée le 19 juin 1781). À chaque fois, Claude DAGUET est dit "musicien". Son identité professionnelle reste stable.

• 1776, Nantes : Dans l'ouvrage de Surgères, Les Artistes nantais, il est répertorié sous le nom de DAGUIDY [DAGUETY], musicien, domicilié haut grande rue (Milice bourgeoise). Son père aussi a changé son nom en Daguety lorsqu'il est venu s'établir dans l'ouest de la France. Un patronyme italien est sans doute porteur commercialement pour recruter des écoliers et écolières en musique.

• 1787, Nantes : Sous le nom de DAGUETTY, DAGUET figure parmi les 17 musiciens cités dans une liste établie pour le logement des pensionnaires du spectacle de Nantes, en compagnie notamment de SCHWARTZBACH et DESCOUVREMONT. Il loge "carrefour de la Casserie".

• 1788, Nantes : DAGUETY, musicien du spectacle, habitant rue de la Poissonnerie est capité à 3 livres.
"À cette date, le grand théâtre Graslin de Nantes vient d'ouvrir, magnifique. C'est un poste assez enviable." (Marie-Claire Mussat, octobre 2015)

• 1789, Nantes : Claude Étienne DAGUET continue d'être capité à 3 lt. Il demeure dorénavant rue Barillerie, paroisse Saint-Saturnin.

• 18 vendémiaire an III [9 octobre 1794], Nantes : Un concert vocal et instrumental est donné chez le citoyen VIGNETTI, ex "musicien de la musique du Roi". Plusieurs autres musiciens y participent dont la citoyenne DESCARSIN aînée qui chante un duo de Philippe et Georgette avec un amateur. Elle joue également de la harpe. Le citoyen DAGUETTI exécute pour sa part un concerto de violon.

• 31 décembre 1795, Challans (Vendée) : La citoyenne Suzanne Boizard, sage-femme, assistée des citoyens Alexandre-Joseph Jaunet et Marie-Rose Batard, déclare la naissance, la veille, d'Alexandre-Marie, fils naturel de Marie Madeleine Désirée Daguety, fille mineure du citoyen Claude DAGUETY, premier violon de l'Opéra de Nantes et de la citoyenne Marie-Magdeleine Gourbillon, habitant la commune de Nantes. Les parents de l'accouchée ne semblent pas présents.

• 12 nivôse an VII [1er janvier 1799], Nantes : Les Étrennes nantaises, citent "les artistes réunis" appartenant au Théâtre de Nantes -comédiens, danseurs, musiciens, chanteurs. DAGUETTY est second violon. Sont réunis Denis JOUBERT, [BIGOT] LARIVIÈRE, SCHWARZBACH, PONSIN, JULIEN, DESCOUVREMONT et J. BARRÉ.

• 1er janvier 1802, Nantes : Les Étrennes nantaises consacrent une page à citer une trentaine de Maîtres de musique exerçant en ville. DAGUETTY demeurant rue Crébillon, est maître de violon.

• An XII [1803-1804], Nantes : Claude DAGUET  publie un avis dans les Étrennes nantaises. Il est maître de musique, violoniste, rue Crébillon.

• 1803-1804 [an XII], Nantes : Il figure dans la liste des maîtres de musique, de violon, sous le nom de DAGUETTY, 15 rue Crébillon (rue qui part de la place royale et monte vers le théâtre).

• 22 janvier 1823, Nantes : "Claude DAGUET, musicien, âgé de 79 ans, natif d'Autun, époux de Madeleine Courbillon, est décédé en sa demeure, située rue du muséum, no 3".

• 23 février 1827, Nantes : Madeleine Gourbillon, nantaise, tricoteuse, âgée de 75 ans et veuve de Claude DAGUET musicien, meurt à son tour rue Saint-Léonard.

Mise à jour : 7 octobre 2021

Sources
Courriel M.-Cl. Mussat, nov 2015 ; F-Ad21/ BMS Saulieu en ligne ; F-Ad21/ G 3146 ; F-Ad35/ 10 num 35288 539 / 1774 ; F-Ad44/ NMD Nantes ; F-Ad44/ Rôles de capitation de Nantes ; F-Ad56/ BMS Lorient 1770, vue 209/211 ; F-Ad85/ AD2E047/ 4 ; F-Ad89/ G 2156 ; F-Am Nantes/ GG 677 ; F-AmNantes/ NMD Nantes ; Granges de Surgères, Les Artistes nantais... 1898. ; La Feuille Nantaise ; Les Étrennes nantaises ; R. L. Burnside, Music in Eighteenth-century Georgia [...] ; Sodders R. P., The Theatre Management of Alexandre Placide [...]

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