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DACLIN, Jean Antoine, [père] (1740-1812)
État civil
NOM : DACLIN     Prénom(s) : Jean Antoine     Sexe : M
Complément de nom : [père]
Autre(s) forme(s) du nom : Antoine
Date(s) : 1740-12-21   / 1812-12-28 
Notes biographiques

Le patronyme Daclin est bien connu à Besançon en cette fin du XVIIIe siècle : des imprimeurs, un maire... Jean-Antoine DACLIN, quant à lui, agit dans la sphère musicale, surtout profane, secondairement religieuse. Il esquisse une amorce de dynastie puisque deux de ses fils deviennent musiciens.

• 21 décembre 1740, Salins [Jura] : Jean-Antoine DACLIN, fils de Jean-François Daclin et de Jeanne Cabert / Cabot, naît paroisse Saint-Maurice, et il y est baptisé le lendemain. Il a pour parrain le sieur Antoine-François Marnet de Salins, avocat en parlement, et pour marraine Dlle Jeanne-Marie Badoulier. Assistent également à la cérémonie et signent, le sieur Jean-François Marnet, greffier de Salins, ainsi que Dlle Charlotte-Françoise Badoulier / Bedouilier et Jean-Louis Billet.

• [1747 à 1757 environ] : Jean-Antoine DACLIN a-t-il été formé à la musique dans une maîtrise d'enfants de chœur ? Cela reste à documenter...

• 28 janvier 1771, Besançon [Doubs] : À Saint-Paul-Saint-Donat est célébré le mariage du sieur Jean-Antoine DACLIN, âgé d'environ 30 ans, et de Dlle Anne-Claude Paris, âgée d'environ 28 ans. Les filiations des deux époux sont indiquées, mais aucun métier n'est précisé, sauf celui de l'un des témoins, Jean-Claude Chalard, docteur en médecine. Le premier baptême montre que le père de la mariée est maitre vitrier.

29 février 1772, 24 juillet 1775, 30 octobre 1778, 27 septembre 1780 : Quatre enfants Daclin, tous des garçons, naissent et sont baptisés paroisse Saint-Paul-Saint-Donat. Les parrain et marraine du premier sont les grands-parents maternels de l’enfant. Ceux du 2ème sont des Daclin, le grand-père paternel et une tante : on ne croise pas les lignées. Ce grand-père est absent, représenté par sieur Didier HUMBLOT, "musicien", que nous connaissons pour être le serpent de la cathédrale. Dès le 3ème enfant, les parents choisissent pour parrain leur fils deuxième né, Jean-François, qui n'a que trois ans et trois mois et qui, de ce fait, est représenté par le sieur Jean-François GRESSET, musicien. Au baptême suivant, le parrain est à nouveau le même fils Jean-François, qui a maintenant cinq ans et deux mois. La marraine est à nouveau la grand-mère maternelle, entre temps devenue veuve. Chacun des actes dit le père "musicien", sans jamais aucune précision supplémentaire.

• 18 novembre 1778, Besançon : Le sieur DACLIN est engagé comme joueur de basse à la cathédrale.

• 1er septembre 1782, Besançon : Le sieur Antoine DACLIN, "musicien, originaire de Salins", présente sur les fonts baptismaux de l'église Saint-Jean-Baptiste une fille née la veille de Marie Jacquin. Elle est "illégitime" mais reconnue par "Pierre MOULINÉ, musicien, originaire de Valenciennes, lequel a déclaré être le père de l’enfant". Les deux musiciens signent, le père "Moulinet" et le parrain "Daclin". La marraine, Jeanne-Rose Pillot, "fille", signe également.

• 31 octobre 1786, Besançon : Le registre capitulaire enregistre que le sieur DACLIN, musicien, demande une augmentation de gages. Dans le corps de la délibération, le secrétaire utilise le pluriel pour désigner les dénommés DACLIN, musiciens : il s'agit du père et sans doute de l'aîné de ses fils survivants, Jean-François, qui n'a alors que 11 ans.

1790, Besançon : On peut supposer que le père et le fils DACLIN continuent à se produire au chœur de la cathédrale lorsqu'il y a musique. Mais ils restent des musiciens externes et ne figurent pas dans les effectifs régulièrement rémunérés par le chapitre et à ce titre inscrits dans les processus de secours prévus par l'administration après la suppression des corps capitulaires.

• 10 mai 1792, Besançon : Son fils Jean-François meurt paroisse Saint-Paul-Saint-Donat. Le jeune défunt est dit "musicien", fils de Jean-Antoine DACLIN, "aussi musicien", et d'Anne-Claude Paris. Il s'agit du fils second-né (le premier-né est sans doute décédé rapidement, on n'en entend plus jamais parler…), qui était né et avait été baptisé le 24 juillet 1775, même paroisse Saint-Paul-Saint-Donat. On peut s'étonner qu'il soit déjà qualifié de "musicien" alors qu'il n'a pas encore 17 ans. Probablement jouait-il au côté de son père, remplissant conjointement des engagements pour des fêtes civiques, mariages etc…, mais aussi en cas de besoin à la cathédrale.
• 18 juin 1792, Besançon : "Le musicien DACLIN" reçoit 72 livres "pour la musique des processions de la fête dieu".

• 1er vendémiaire an IX [23 septembre 1800], Besançon : Pour la fête de la fondation de la république, le sieur DACLIN joue de la grande clarinette avec une vingtaine d'autres musiciens, anciens musiciens du chapitre métropolitain ou musiciens profanes, notamment Joseph FISCHER, Léonard BURTHEZ, Didier HUMBLOT... En amont de cette fête, DACLIN, "Musicien", a préparé le matériel musical et "copié sur du papier cartonné six marches nouvelles et six pas redoublés". Il établit un mémoire qui atteint un total de 46 livres 4 sols, "44 pages pour chacun des 6 airs recopiés à 4 sols la page pour les marches et 3 sols pour les pas redoublés". DACLIN apparaît ici comme jouant un rôle important dans l'organisation des fêtes civiques.

• 28 décembre 1812 : À trois heures du matin se produit le décès de Jean-Antoine DACLIN, musicien, époux de Anne-Claude Paris, à son domicile rue St-Paul n°49. L'acte rappelle qu'il est né à Salins, mais ne sait rien de sa filiation. La déclaration est faite par Jean-Antoine DACLIN, "musicien", demeurant à Besançon, âgé de 32 ans, fils du défunt. Il s'agit du fils n°4, qui était né et avait été baptisé le 27 septembre 1780, paroisse Saint-Paul-Saint-Donat.

Mise à jour : 10 décembre 2021

Sources
F-Ad25/ G 229 ; F-Ad25/ G227 ; F-Ad25/ L 1054 ; F-Ad25/ L 396 ; F-Ad39/ BMS Salins, St-Maurice ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Paul-St-Donat ; F-Am Besançon/ BMS St-Jean-Baptiste ; F-Am Besançon/ NMD Besançon

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