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Pour citer Muséfrem
COURTIN, Marie Jacquette Yvonne (1750-1818)
Autre(s) forme(s) du nom : Courtin de la Frenaye
Courtin de la Fresnaye
Date(s) : 1750-3-18 / 1818-6-26
Marie-Jacquette COURTIN présente la particularité d'être petite-fille, fille, sœur, tante et même épouse d'organistes. Issue d'une large famille qui se consacre à l'orgue, avec de multiples ramifications en Bretagne et hors de la Bretagne, elle se marie avec un organiste, Joseph Marie Simon BONVILLE. Ils partagent leur vie et leurs activités professionnelles. En effet, les deux époux sont organistes puis instituteurs.
• 18 mars 1750, Brélévenez [Côtes d'Armor] : Marie Jacquette Yvonne COURTIN naît dans une famille d'organistes. Son père n'est autre que Pierre COURTIN, lui-même fils de Jean COURTIN...
• Qui l'a formée à la musique ? Les psallettes n'étant pas ouvertes aux filles, il est à peu près certain que son père lui aura transmis ce savoir, comme ce fut certainement le cas des années plus tard pour son petit frère Joseph.
• 30 août 1778, Brélévenez : À la mort de l'organiste de la paroisse, Augustin CADIOU, son père Pierre COURTIN est engagé par la fabrique paroissiale afin de toucher l'orgue. Nous sommes trois ans avant l'acte stipulant que la jeune femme "a été depuis longtemps nommée pour desservir les orgues de cette paroisse". Il est probable que Pierre COURTIN ne puisse pas honorer l'ensemble de ses contrats sans aide extérieure et que, d'emblée, il "sous-traite" la tribune de Brélévenez à sa fille. Mais cela n'a pas laissé de trace écrite et il est impossible de savoir à partir de quand au juste elle se charge de toucher l'instrument.
• 23 novembre 1779, Lannion [Côtes d'Armor] : L'organiste âgée de 29 ans, épouse un autre organiste [malheureusement, l'acte n'indique aucune profession des protagonistes] de huit ans son cadet, originaire de Morlaix, Joseph Marie Simon BONVILLE.
Ils auront 6 enfants entre 1780 et 1791.
• 6 mai 1781: L'organiste "a été depuis longtemps nommée pour desservir les orgues de cette paroisse" avec son conjoint sur le poste de son père Pierre COURTIN. Toucher les orgues est donc une affaire de famille chez les COURTIN. Le contrat n'étant pas à son nom, le recteur et le général des habitants s'associent pour officialiser sa tâche et lui exprimer leur "admiration". Aucun autre acte ne donne plus d'informations puisque tous (quittances et actes de fabrique) sont au nom de son époux ou de son père.
• 1790, Brélévenez : La situation reste la même. On peut donc penser que l'orgue de la paroisse est touché par Marie Jacquette COURTIN. Il est très probable que les époux Bonville soient restés à l'orgue de Brélévenez jusqu'à la suspension du culte, vers la fin de 1793.
• 11 février 1794, Pluzunet [Côtes d'Armor] : Marie Jacquette COURTIN est qualifiée d'organiste sous la plume de son propre époux Joseph Marie Simon BONVILLE alors officier public. Le couple a déménagé à 15 km de Brélévenez.
• 10 avril 1794 : Marie Jacquette COURTIN est encore dite organiste à cette date.
• 11 novembre 1799, Plouaret [Côtes d'Armor] : Marie Jacquette COURTIN est institutrice à une dizaine de kilomètres de leur ancienne habitation.
• 26 juin 1818, Plouaret : Marie Jacquette Yvonne COURTIN décède à 68 ans, qualifiée de ménagère ("retraitée" de sa fonction d'institutrice profitant, décemment, de ses vieux jours avec les traitements de son époux ?). Étant très peu présente dans les actes d'état civil ou seulement en tant que signataire, il est difficile de savoir si elle est encore institutrice et surtout si elle continue à toucher l'orgue conjointement avec son époux qui, lui, a de multiples fonctions visibles dans les sources : instituteur, secrétaire de mairie et organiste les dimanches et jours fériés.
C'était le cas à Brélévenez dans les années 1780, pourquoi cela aurait-il changé au sein du couple partageant son quotidien et sa "passion" ?
Mise à jour : 2 février 2017