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COURSE, Jean (1757-1802 ap.)
État civil
NOM : COURSE     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : KOURTZ
Date(s) : 1757-10-22  / 1802-6 ap.
Notes biographiques

Au cœur de la principauté luthérienne de Montbéliard subsiste une minuscule paroisse catholique, appelée le plus souvent "église du collège", placée sous le vocable de Saint-Maimbœuf. La famille Course est omniprésente à son service, notamment Jean COURSE, qui en est le "premier chantre".

• 22 octobre 1757, Rougemont [aujourd'hui Rougemont-le-Château, Territoire de Belfort] : Dans ce village situé à 32 km au nord de Montbéliard, naît Jean COURSE, fils de Simon Course, dont le célébrant écrit qu'il était naguère ("olim") maître d’école à Montbéliard, et de Marie-Anne Girard, de Rougemont. Le parrain, Jean Lindeberg, sait signer, tandis que la marraine, Jeanne-Claude Clavé, trace seulement une croix.

• [Fin 1757], Montbéliard [Doubs] : La famille Course est revenue à Montbéliard, où le père a retrouvé un poste de "maitre d'école au collège". Simon Course, parfois dit rectore scolarum ou ludimagister, signe les actes de la paroisse catholique très régulièrement à partir de fin 1757.
   Mais les relations avec Rougemont restent bien vivantes puisque c'est là que Jean va rencontrer sa future épouse, et il en est de même pour son frère Joseph [voir ci-après au 30 avril 1782 et au 25 août 1789].

• 15 avril 1773, Montbéliard : Telle est semble-t-il la date de la première mention d’un témoin nommé "Joanne" COURSE comme témoin d'un acte de sépulture dans le registre de la paroisse catholique que seul cependant son père Simon signe. Le jeune homme a 16 ans : il est certainement déjà chantre au lutrin dominical. Il en va de même, très régulièrement, dans les années suivantes.

• 1780 : Dès le début du registre suivant, Jean COURSE est non seulement cité, mais il signe les actes de sépulture.

• 30 avril 1782, Montbéliard : Dans la chapelle catholique du collège est célébré le mariage de Jean COURSE, "demeurant au collège avec ses père et mère", et de Marguerite Lindeberg, fille de Joseph Lindeberg et de Marguerite Mouche, du Bourdon, paroisse de Rougemont en Alsace. Les deux jeunes gens sont âgés de 24 ans. Trois bans ont été publiés dans l'église du collège et dans celle de Rougemont. Bartholomot le célébrant, qui se proclame "curé royal à Montbéliard", ne donne pas le métier du marié.

• Du 29 novembre 1783 au 2 messidor an X (21 juin 1802), Montbéliard : Huit enfants sont issus de cette union Course / Lindeberg. Deux d'entre eux meurent aussitôt, l'un "quelques moments après le baptême" (le 29 novembre 1783), l'autre, "né sans signe apparent de vie", (et malgré tout baptisé par le curé à la maison le 4 juillet 1793). Le premier acte de baptême donne Jean COURSE comme "ouvrier" sans précision.

• 28 mars 1785, Montbéliard : Quatre membres de la famille Course, le père, Simon, "recteur des écoles du collège", Jean COURSE, "son fils aîné", Joseph & Antoine Course "ses autres fils", sont les seuls témoins cités au mariage du sieur George DISTLER, "Directeur de la musique de son altesse sérénissime Mgr le prince Frédéric Eugène duc de Wurtemberg & Teck", avec Carolina Schultz.

• 24 août 1788 : L'acte de baptême de son fils Antoine Barthélémy dit enfin Jean COURSE "premier chantre de notre église".

• 25 août 1789, Montbéliard : Jean COURSE et son jeune frère Antoine sont témoins au mariage de leur frère Joseph, 26 ans, avec Marguerite Girard, fille d'un bourgeois de Rougemont, âgée de 17 ans. Les métiers ou fonctions des trois frères ne sont pas indiquées. Tout le monde signe.

• 14 novembre 1790, Montbéliard : L'acte de baptême de sa fille Marguerite Théodore montre la famille entière engagée au service de la cité. Les trois frères, Jean, Antoine et Joseph sont tous "grenadiers des troupes bourgeoises de cette ville".

• 8 novembre 1791, Montbéliard : Jean COURSE signe régulièrement les actes de sépulture jusqu’à cette date du 8 novembre 1791 où, avec son père et ses deux frères tous "demeurants au collège", il signe au mariage de deux Alsaciens, dont le marié est "attaché à la maison de SAS le Duc de Wurtemberg". C'est semble-t-il sa dernière signature dans le registre de la paroisse catholique de Saint-Maimbœuf, hors actes familiaux comme l'enregistrement d'un enfant Course mort-né en juillet 1793.

• 25 novembre 1792, Montbéliard : Jean COURSE fait partie des quinze Français habitant le collège qui envoient une "Adresse" à la Convention nationale, sans doute rédigée par le curé Ordienne, lequel signe "curé républicain". Ils y expriment leur patriotisme français : "Privés du droit de propriété, exclus de tout emploi (à cause du catholicisme qu’ils professent), pauvres par conséquent, mais bons François !". Ils se disent "tout glorieux de chanter dans l’azyle religieux qu’ils vous doivent : Salve fac republica francorum &c"... Le curé a pris la peine de recopier ce texte dans son registre paroissial.

• 1er fructidor an III (18 août 1795), 22 messidor an VII (10 juillet 1799) et 2 messidor an X (21 juin 1802), Montbéliard : Lors des déclarations de naissance de ses trois derniers enfants, l'ancien chantre est donné comme "patinier". Peut-être est-ce l'équivalent de "platineur" que l'on trouvait dans les actes antérieurs à  l'annexion française de 1793 concernant des ouvriers catholiques employés aux forges d'Audincourt, donc un métier du métal. Cela peut faire écho au terme "ouvrier" que l'on avait trouvé lors du premier baptême, le 29 novembre 1783. Quoique très régulièrement dit "demeurant au collège", il se peut que le chantre ait été en même temps employé aux forges voisines.
Du reste la fonction de chantre d'une aussi minuscule paroisse – même si elle draine aussi les catholiques des environs de Montbéliard – ne pourrait suffire à faire vivre une famille. Jean COURSE exerçait forcément déjà une autre activité en parallèle.
Notons qu'en 1799 et en 1802, l'officier public doit être de culture allemande : il déforme le patronyme des Course en Kourtz. Mais l'ancien chantre signe toujours "Jean Course".

• 12 mai 1824, Montbéliard : Le décès de son père, survenu la veille à midi, est déclaré par les deux autres fils du défunt, Joseph et Antoine, 61 et 52 ans, tous deux "gallochiers". Ils disent leur père, le sieur Simon Course, lui aussi "gallochier", précisent qu'il était né le 26 avril 1729 (il était donc âgé de 95 ans !) et qu'il était veuf de Marianne Girard. Le décès a eu lieu "dans la maison des déclarants située près de l’ancien cimetière".
L'absence de Jean COURSE, aîné de la fratrie, étonne : a-t-il quitté la ville ? Est-il lui-même antérieurement décédé ?

• 14 mai 1829, Désandans : Un certain Jean COURSE meurt dans ce village situé à 12 km à l’ouest de Montbéliard. Seules les tables étant actuellement en ligne, il est donc impossible de vérifier sur l’acte lui-même. Il pourrait s’agir d’un homonyme.

Mise à jour : 23 novembre 2021

Sources
F-Ad90/ BMS Rougemont-le-Château ; F-Am Montbéliard/ BMS St-Maimbœuf (catholique) ; F-Am Montbéliard/ NMD Montbéliard

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