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COCHU, Cécile (1749-1809)
État civil
NOM : COCHU     Prénom(s) : Cécile     Sexe : F
Date(s) : 1749-12-29  / 1809-9-18
Notes biographiques

Fille, sœur, épouse d'organistes, formés ou en fonction, à Châlons en Champagne, Cécile COCHU n'apparaît comme musicienne qu'en filigrane dans les sources révolutionnaires. Son mari, Joseph Candide THUILLIER, qui tient à la suite de son beau-père les orgues de la cathédrale à la fin de l'Ancien Régime, explique au détour d'une phrase dans la supplique qu'il rédige pour obtenir une pension, qu'elle l'épaulait à l'orgue du couvent bénédictin Saint-Joseph. L'établissement a fermé ses portes en 1788.

• 29 décembre 1749, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Jeanne Le Bègue, épouse de Jacques COCHU organiste de la cathédrale Saint-Étienne, donne naissance à Cécile. Elle est le troisième enfant du couple, après Julienne et René, et leur sœur Émilie qui touchera aussi des orgues à Troyes. Elle est baptisée le lendemain en l'église paroissiale de la Trinité. On peut supposer que la fratrie a reçu le même enseignement musical de la part du père.

• 4 mai 1778, Châlons : À 27 ans, elle épouse en l'église paroissiale Saint-Alpin, Joseph Candide THUILLIER, 24 ans, récemment nommé organiste de la paroisse de la Trinité.  Joseph-Candide, originaire de Reims, a 24 ans. Avant ce mariage, il était organiste au monastère prémontré de Cuissy (diocèse de Laon). Cécile se marie en présence de son père, de son beau-père  et de Nicolas Amon ANCEL, maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne. Comment les jeunes gens se sont-ils connus ? Les contacts entre les deux familles étaient-ils plus anciens ? C'est probable car le jeune homme prend la survivance de son beau-père à la Trinité selon un accord visiblement préalablement conclu. Le mariage est prononcé presque aussitôt l'arrivée de Joseph Candide qui était auparavant en poste dans une abbaye éloignée de 80 kilomètres de Châlons. C'est à cette période que THUILLIER commence également à toucher les orgues de deux modestes établissements ecclésiastiques châlonnais, le séminaire et la maison Saint-Joseph. Un passage d'une requête de 1791 permet de savoir que Cécile COCHU l'épaulait sur ces deux instruments [rien ne mentionne explicitement des interventions dans les autres églises].

• 3 mars 1788, Châlons : Suite à un concours, les chanoines de la cathédrale Saint-Étienne choisissent son mari comme successeur de Jacques COCHU à la tribune. Il était opposé à Jean-Baptiste CHARBONNIER. Pas de passe-droit en conséquence ni de transmission automatique en raison des liens de parenté. THUILLIER doit faire ses preuves.
• 3 octobre 1788, Châlons [-en-Champagne] : Leur fils Louis Joseph Théophile Rémi vient au monde et il est baptisé paroisse Notre-Dame. Joseph Candide est présenté comme organiste de cette paroisse. Cet enfant ne semble pas avoir eu de frères et sœurs.

• 26 avril 1791, Châlons : THUILLIER réclame le versement de sa pension et dépose une nouvelle supplique à cet effet auprès du directoire du district. C'est dans ce texte uniquement qu'on relève des indices prouvant que Cécile COCHU touchait elle aussi des orgues.  "[...]. J'en ai exercé les fonctions [d'organiste de la cathédrale] depuis trois ans et demi sans avoir reçu aucun reproche. Le chapitre avoit arrêté qu'il me seroit accordé une augmentation de traitement de 200 livres, mais tout à coup l'ordre des choses étant changé, j'ai perdu non seulement cet avantage réel, mais encore le peu de bénéfice que me rapportoit l'orgue de la Trinité que je touche depuis 19 ans, ceux du Séminaire et de Saint Joseph que je touchois également, concurremment avec mon épouse". En réalité, l'orgue du séminaire n'existe plus depuis 1782 environ d’après le directoire. Quant à l'orgue qui se trouvait dans la chapelle du couvent Saint-Joseph, fonctionne-t-il encore ? Cela semble peu probable car suite à un incendie en 1769, la maison, qui était tenue par les bénédictines d'Avenay, a été définitivement fermée par un arrêt du Conseil en 1788.

• 18 septembre 1809, Châlons [ -en-Champagne] : Cécile COCHU s'éteint à six heures du soir à son domicile de la rue des Petite-Meules. Le décès est déclaré le lendemain, non par son époux, alors organiste de la cathédrale, mais par son demi-frère Nicolas Claude COCHU, professeur de musique exerçant à Paris. Au mois de juin suivant, THUILLIER se remarie avec la fille d'un notaire impérial.

Mise à jour : 30 décembre 2021

Sources
F-Ad51/ 2E 119 374 ; F-Ad51/ 2E 119/ 10 ; F-Ad51/ 2E 119/ 408 ; F-Ad51/ 2E 119/4 ; F-Ad51/ 4 E 1576 ; F-Ad51/ GG 136

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