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CLERC, Claude Antoine (1759-1846)
État civil
NOM : CLERC     Prénom(s) : Claude Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1759-4-27   / 1846-1-29 
Notes biographiques

En 1790, le prêtre Claude-Antoine CLERC est l'un des chantres et habitués de la collégiale Saint-Martin de Lure, en Franche-Comté. Si sa situation en 1790 est bien connue grâce au dossier conservé aux Archives nationales, son itinéraire amont et aval, en revanche, souffre de diverses lacunes.

• 27 avril 1759, Arbecey [Haute-Saône] : Claude-Antoine CLERC naît dans cette bourgade située non loin de Vesoul, qui s'était développée autour d'une abbaye bénédictine et comptait moins de 800 habitants à la fin de l'Ancien Régime. Ses parents sont Claude-Antoine Clerc, laboureur, et Françoise Camuset. Son parrain vient de la branche maternelle, sa marraine du côté paternel. Seul le curé signe l'acte de baptême.

• [À une date qui reste à découvrir] : Claude-Antoine CLERC est ordonné prêtre. A-t-il auparavant fréquenté une maîtrise ?

• 26 octobre 1789, Lure : Le chapitre de Lure délibère et fixe lui-même des pensions à ses prêtres habitués, chantres laïcs, sacristain et organiste.
Le chapitre de Lure est une ancienne abbaye bénédictine fondée au VIIe siècle par saint Desle, disciple de saint Colomban. Elle a été sécularisée en 1764-1765 pour devenir la collégiale Saint-Martin de Lure, qui compte neuf chanoines, y compris les deux dignitaires. Autour de l'abbaye, sur les rives de l'Ognon, s'est développée une petite ville. Entourée d'une muraille et d'un fossé, elle regroupe environ 1 800 habitants à la fin de l'Ancien-Régime.

• 1er mars 1790, Lure : Claude CLERC, chapelain, succède au sieur abbé MOREL comme chantre. Ses revenus sont de 610 livres par an. "S'il a préféré de venir remplir les fonctions d'habitué au dit chapitre, c'était sous l'espoir d'avoir aux termes des statuts et des promesses des chanoines, une retraite par la suite qui lui eût assuré de quoi vivre".

• Novembre 1790, Lure : Les fonctions des chantres du chapitre de Lure prennent fin le jour de la dissolution du chapitre. À cette date, Claude CLERC est toujours chantre et habitué de la collégiale Saint-Martin de Lure où il gagne 610 livres par an. Le chapitre emploie par ailleurs deux autres chantres prêtres, Pierre-Hubert RENAUD et Christophe GUEUREY, deux chantres séculiers, Joseph CHAUVELOT et Claude-Antoine PONCEOT (ce dernier remplissant en sus la fonction de "receveur du chapitre équestral et princier de Lure"), et un organiste, l'alsacien Georges MEYER. Le chapitre rémunère également un sacristain, Melchior-Alexandre GODOT, parfois qualifié de chantre.
Tous adressent une pétition à l'Assemblée Nationale afin d'obtenir une pension ou gratification en compensation de la perte de leur état.
• 1er décembre 1790, Lure : Un procès verbal constate à nouveau que les honoraires et appointements des prêtres-chapelains atteignaient 610 livres, ceux de CHAUVELOT 300 livres, ceux de PONCEOT 400 livres, et ceux de MEYER l'organiste 400 livres.
• Suivent pendant l'hiver 1790-1791 diverses décisions administratives, procès-verbaux de délibérations, avis des directoires, ordonnances du Département… pour faire progresser les dossiers des employés attachés au ci-devant chapitre de Lure.
 
• 16 février 1791, Lure : Une nouvelle ordonnance du département de la Haute-Saône renvoie de nouveau la requête au district de Lure pour savoir si les suppliants ont fait leurs fonctions pendant tout le cours de l'année 1790 ou seulement une partie.
• [26 février 1791], Lure : Le receveur du chapitre, PONCEOT, dépose au directoire de Lure son bilan sur les comptes et la gestion du chapitre pour l'année 1790.
• 28 février 1791, Lure : Le directoire du district de Lure délibère à nouveau sur la requête présentée par les chantres de Lure pour être payés de leurs honoraires et pensions attachées à ces qualités.
Le district est d'avis qu'il doit être ordonné au trésorier de ce district de faire paiement sur "les deniers libres de sa caisse", provenant des revenus nationaux, de la somme de 1 265 livres pour les deux trimestres de leurs appointements de juillet et octobre échus au 31 décembre [1790] :
     • 305 livres pour GUEUREY, RENAUD et CLERC, chapelains,
     • 150 livres pour CHAUVELOT
     • 200 livres pour MEYER.

• Que devient Claude CLERC après cette date ? Étant prêtre, il a été envoyé pour desservir une ou des paroisse(s) dans le diocèse...

• [À partir de quelle date ?], Molay Laitre : Après la Révolution, Molay et Laitre forment ensemble une seule paroisse, dont Claude-Antoine CLERC devient le curé. Il s'installe dans l'ancien presbytère de Laitre.

C'est là qu'il décède, le 29 janvier 1846. Sa mort est déclarée par Jean-Claude Vitot, l'instituteur de la commune, et par Jean-Baptiste Clerc, un neveu du défunt, âgé de 46 ans, propriétaire à Arbecey.

Mise à jour : 5 mai 2022

Sources
F-Ad70/ BMS Arbecey ; F-Ad70/ NMD Molay Laître ; F-An/ DXIX/091/786/10 ; F-An/ DXIX/091/786/55

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