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CHAMPION, Louis (ca 1732-1800)
Date(s) : 1732-1 ca / 1800-6-13
Lorsque la Révolution commence, Louis CHAMPION est depuis plus d'un quart de siècle chantre de la paroisse de Saint-Paterne à Orléans. Il poursuit l'exercice de cette fonction au service de l'église constitutionnelle et prête serment en 1792. On peut supposer – sans certitude – qu'en parallèle il exerçait le métier de "faiseur de bas" qui sera la sien à la fin de sa vie.
• [Fin 1731 ou début 1732] : Selon l'âge indiqué à son décès, Louis CHAMPION est né vers la fin de l'année 1731 ou au tout début de 1732. Il est fils de Louis Champion et d'Anne-Catherine Paquier/Pasquier.
• 26 février 1753, Orléans : En l'église Saint-Paterne, Louis CHAMPION et Magdelaine Grossier se marient. Ils sont tous deux mineurs et tous deux de la paroisse, où les trois bans ont été publiés. Le jeune homme sait signer – et sa signature est déjà celle qu'il apposera près de quarante ans plus tard au bas de son serment civique. La jeune femme, en revanche, n'est pas alphabétisée. L'acte de mariage ne mentionne aucun métier. Au même moment, les deux chantres de la paroisse Saint-Paterne sont Nicolas OLIVIER et Pierre LAROUSSE.
• 7 janvier 1764, Orléans : Ce jour-là, paroisse Saint-Paterne, une sépulture se déroule "en présence de Louis CHAMPION, choriste". C'est sa première apparition en tant que tel dans le registre paroissial. À partir de cette année 1764, on voit Louis CHAMPION assistant et signant à certaines cérémonies. Il officie parfois en compagnie de Nicolas OLIVIER.
• Le 20 mars 1770, par exemple, une sépulture a lieu "en présence de Nicolas OLIVIER et Louis CHAMPION, choristes de cette église, qui ont signé".
• 1775, Orléans : À partir de cette année-là, Louis CHAMPION est parfois en binôme avec Louis ROUSSEAU.
• 1790, Orléans : Louis CHAMPION remplit toujours la fonction de chantre de la paroisse Saint-Paterne, qu'il partage toujours avec Louis ROUSSEAU. Durant l'année 1790, à chaque page du registre paroissial ou presque, on retrouve les signatures des deux chantres. Ils sont plus particulièrement requis ensemble lors des sépultures d'enfants. Lorsqu'il n'y a qu'un seul chantre présent, c'est en général Louis ROUSSEAU, mais il peut arriver aussi que Louis CHAMPION figure seul, comme le 5 janvier 1790. Le 31 décembre 1790 il signe en compagnie du sieur Chicoineau, qui ne semble pas être chantre.
• 28 mai 1791 : Une sépulture a lieu à Saint-Paterne "en présence de Louis CHAMPION et Jean LAURENT, soussignés". C'est, sauf erreur, la première apparition de Jean LAURENT dans cette fonction. Louis ROUSSEAU est toujours en exercice cependant. La réorganisation consécutive à l'application de la Constitution Civile a sans doute entraîné des départs au sein du clergé et donc suscité le besoin de voix complémentaires, donc le recrutement d'un troisième chantre.
• 6 octobre 1792, Orléans : À huit heures du soir, les citoyens Louis CHAMPION, Louis ROUSSEAU, Jean LAURENT, comparaissent à la maison commune. "Tous trois chantres de la paroisse Saint-Paterne de notre ville", ils prêtent le serment "d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et légalité, ou de mourir en les défendant".
On peut penser qu'ils ont continué leur service à l'église constitutionnelle jusqu'à l'interdiction du culte catholique (vers la fin de 1793 ou le tout début de 1794).
• 27 thermidor an II (14 août 1794) : Son ex-compagnon de lutrin, Louis ROUSSEAU, meurt à l'âge de 54 ans, dans son domicile, rue du Chapon n°9.
• 3 nivôse an IV [24 décembre 1795], Orléans : Louis CHAMPION entre à la "Maison de Bienfaisance nationale", située "rue Porte de la Loi n°12". Il s'agit en réalité du même établissement qui sera plus tard appelé Hôpital général, situé rue Porte St-Jean n°12. C'est là que mourra, en 1815, un autre ancien chantre, Edme DELAUGÈRE.
• 24 prairial an VIII (13 juin 1800) : Il y décède "à trois heures avant midi". Les employés de l'hospice qui déclarent le décès le lendemain le disent "âgé de 68 ans et demi, faiseur de bas, natif d'Orléans, époux de Magdeleine Grossier".
Mise à jour : 14 juin 2019