CHAILLOU, Jean-Baptiste Marie (1749-1808)

Jean-Baptiste Marie CHAILLOU né en Poitou, est formellement identifié comme chantre au Longeron [M&L] à partir de 1794. Son parcours est caractéristique de ces chantres de bourg qui exercent un métier parallèlement à leur activité cantorale. Il va d’un bourg à l’autre de Saint-Laurent-sur-Sèvre [Vendée] au Longeron [M&L] en passant par Cholet [M&L]. Son itinérance se limite en tout à quatre lieues. CHAILLOU est dit successivement maréchal taillandier, tisserand, sacristain et enfin chantre. Il est à noter que le titre ne lui est attribué que tardivement pendant les guerres vendéennes qui déciment sa région.

• 1749-1754, Saint-Pierre des Échaubrognes [Deux-Sèvres] ou Saint-Laurent-sur-Sèvre [Vendée] : Telles sont les informations entourant le baptême de Jean-Baptiste Marie CHAILLOU, futur chantre de village. Ce flou est lié à des registres paroissiaux lacunaires qui rappellent que les Mauges ont été en partie dévastées par les guerres vendéennes. Le contexte historique est alors complexifié par une situation administrative aléatoire. En effet, les deux bourgs cités tout comme Le Longeron [M&L] où CHAILLOU s'installera ultérieurement sont à l'intersection des trois départements de Vendée, Deux-Sèvres et Maine-et-Loire.

• 1774, Saint-Laurent-sur-Sèvre [Vendée]: Au moment de son premier mariage CHAILLOU demeure à Saint-Laurent, 500 habitants en 1790, qui fut le lieu de décès du prédicateur ambulant Louis Marie Grignion de Montfort (1673-1712) fondateur de deux congrégations, rédacteur de nombreux écrits dont des Cantiques populaires et qui a marqué l'histoire vendéenne au début du XVIIIème siècle. Son tombeau gît à l'église paroissiale devenu lieu de pèlerinage y compris au XXIème siècle. En toute cohérence, CHAILLOU connaissait Montfort, ses cantiques voire ses prédications, ne serait-ce que par son oncle maternel vicaire des Landes Gemusson [Vendée]. Il n'est pas exclu que sur les chemins des Mauges il ait également croisé un autre chantre de bourg que la postérité a rendu célèbre pour des faits de guerre, le ci-devant Jacques CATHELINEAU.

• 30 mai 1774, Saint-Laurent-sur-Sèvre : Jean-Baptiste CHAILLOU, maréchal taillandier dont les parents sont défunts, épouse Marie-Françoise Autin/Autain fille de tisserand. Le maître de cérémonie est son oncle maternel, assisté de son curateur et grand-père, sous le regard bienveillant des familles. Parmi les signataires, le nom de la mariée apparaît ainsi que celui de CHAILLOU.

• 1776-1790, Saint-Laurent-sur-Sèvre [Vendée], Cholet [M&L] : Les naissances se succèdent chez les CHAILLOU à partir de 1776 et jusqu'au trépas de Marie-Françoise Autin vers 1793. Sept enfants sont baptisés dont cinq à Saint-Laurent, deux à Cholet (églises paroissiales Saint-Pierre et Saint-Mélaine). Jean-Baptiste Marie CHAILLOU est dit tisserand ou sacristain de Saint-Mélaine.

• 1788-1790, Cholet [M&L] : Jean Marie CHAILLOU a quitté son village pour la ville de Cholet à quatre lieues ce qui indique qu'il chante correctement l'office divin. Il exerce à Saint-Mélaine, la plus modeste des trois églises paroissiales de Cholet dont l'effectif musical reste à compléter.

• 7 Frimaire An III [27 novembre 1794], Le Longeron [M&L] : CHAILLOU, environ 35 ans, se remarie avec Marie-Marguerite Palard/Pallard à la suite de son veuvage. Le relevé stipule qu'il est chantre. Deux enfants naissent au Longeron en 1795 et 1796. L'état civil étant lacunaire, les informations disponibles sont partielles à l'exception du père formellement reconnu comme chantre.

• 19 novembre 1800, La Petite Boissière [Deux-Sèvres] : Jean-Baptiste Marie CHAILLOU assiste au mariage de son fils aîné avec Margueritte Puau.

• 1^er septembre 1808, Le Longeron : Jean-Baptiste Marie CHAILLOU, tisserand, âgé de 59 ans, de son vivant époux de Marie-Marguerite Pallart, décède au bourg.

Mise à jour : 7 juin 2018