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CHAILLERIE, Jean (1779-1846)
Date(s) : 1779-3-23 / 1846-8-21
Jean CHAILLERIE est petit enfant de chœur lorsque la Révolution éclate. Le chapitre l'a probablement reçu grâce à sa voix mais aussi pour soutenir financièrement la famille. Ses trois années de petit enfant de chœur auront été insuffisantes pour lui apprendre à écrire ou pour le conduire vers un apprentissage financé par le chapitre. Son nom est toujours associé à celui de MARZEAU recruté dans les mêmes circonstances. Pour ces deux enfants, les gages sont remis aux familles et non à un psalteur.
• 23 mars 1779, Angers : Jean François CHAILLERIE est baptisé en l'église paroissiale de La Trinité. Son père est maçon. Personne n'est en mesure de signer.
• 1787-1790, Angers : Jean François CHAILLERIE et François MARZEAU sont enfants de chœur au chapitre de la collégiale Saint-Martin. Les comptes de bourse leur allouent 12 lt, gages des petits enfants dont le service est limité aux dimanches et fêtes. Si ces Messieurs recrutent des voix, il est également clair que leurs choix visent à favoriser les familles dans le besoin.
• En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN, de 2 sous-chantres, les Sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de 4 psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETU, Étienne GRISON, Jean BOUSSION et du serpent Jean BEURIER. Pierre Jouillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MARZEAU ainsi que LEFORT et GRISONS grands enfants de chœur.
• 27 avril 1791, Angers : Les mères de Jean CHAILLERIE et François MARZEAU adressent une pétition au directoire afin d'obtenir une "pension" pour le service de leurs enfants. Elles arguent que les petits allaient devenir grands enfants de chœur et recevoir 100 lt, somme qu'elles attendent recevoir et qui les soulagerait de leur misère. La réponse du directoire n'est pas disponible, mais selon toute vraisemblance décevra les pétitionnaires.
• Après 1791, Jean CHAILLERIE, 14 ans, sorti du chapitre est contraint d'apprendre un métier. Il sera tailleur de pierres. Si la fonction d'enfant de chœur a longtemps représenté une opportunité d'ascension sociale, la période révolutionnaire y met un terme. Jean CHAILLERIE sera tailleur de pierre ainsi que le révèle son acte de mariage.
• 13 juin 1812, Angers : Jean François CHAILLERIE tailleur de pierres, 33 ans, épouse Louise Renée Hardy revendeuse, 26 ans. Ils habitent faubourg Bressigny. Le père du marié, veuf, est sorti de l'hospice des incurables pour la circonstance. La famille de l'épouse est originaire de Mayenne, Fontaine-Couverte. Sa mère est également décédée. Les amis qui assistent au mariage sont qui maçon, qui boulanger ou cabaretier ou tisserand.
• 22 août 1846, Angers : Des employés de l'hospice civil déclarent que Jean François CHAILLERIE, 67 ans, veuf de Louise Renée Hardy, est décédé la veille à l'hospice où il venait d'entrer. Jusqu'au 20 juin il demeurait en son domicile faubourg Saint-Lazare.
Mise à jour : 11 mars 2019