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BOUZY, André Sébastien (1759-1817)
État civil
NOM : BOUZY     Prénom(s) : André Sébastien     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOUGY
Date(s) : 1759-1-20   / 1817-3-21 
Notes biographiques

Né et marié dans la Beauce, André-Sébastien BOUZY devient cordonnier à Meung-sur-Loire [actuel Loiret] ou, à la veille de la Révolution il chante à la collégiale Saint-Liphard. À son décès il est cordonnier à Orléans.

• 20 janvier 1759, Boisseau [Loir-et-Cher] : C'est dans ce village de la Beauce, situé à 23 km en droite ligne au nord de Blois, que naît et est aussitôt baptisé André-Sébastien BOUZY. Il est fils de Claude Bouzy et de Magdeleine Chamot / Chameau. L'acte de baptême précise que son père, absent à la cérémonie, est "garde du château de Boesseleau, demeurant en la tour appelée l'horloge de cette paroisse". Lors du mariage de son fils un quart de siècle plus tard, il sera rappelé qu'il était "en son vivant garde des bois de Boisseleau". Et lors du décès de ce même fils, en 1817, son métier est simplifié en "garde forestier". Le château de Boisseleau était situé en dehors du village, au sud, en direction du village voisin de Conan (voir ci-après).
 
• [1782], Meung-sur-Loire : André-Sébastien BOUZY est reçu chantre à la collégiale Saint-Liphard de Meung-sur-Loire. Il est en même temps cordonnier.

• 6 juillet 1784, Conan [Loir-et-Cher] : Dans ce village tout proche du village natal du chantre-cordonnier, et surtout du lieu de travail de feu son père, est célébré le mariage de André-Sébastien BOUZY, "cordonnier", habitant la paroisse de Saint-Pierre de Meung-sur-Loire – où les bans ont été publiés –, avec une jeune fille du pays, Magdeleine-Olivier Dallet, orpheline d'un maître cordonnier.

• 20 septembre 1785, Meung-sur-Loire : Magdeleine-Olivier Dallet accouche d'une fille, baptisée aussitôt dans l'église collégiale (et paroissiale) en présence de son père. La jeune mère meurt le lendemain, âgée de 26 ans et demi. Elle est inhumée le surlendemain (23 septembre).

• 16 janvier 1787, Meung : Un chanoine de Saint-Liphard vient à l'église Saint-Pierre pour, "avec la permission de monsieur le curé de cette paroisse", marier André Sébastien BOUZY, "maitre cordonnier", et Marie-Madeleine Rondonneau, fille mineure d'un maitre marinier défunt. On remarque parmi les témoins cités le frère de la première épouse, signe d'approbation de ce remariage.
• 10 août 1787, Meung : André-Sébastien BOUZY est présent et signe à la sépulture du petit Martin-Jacques ROULLEUX, "enfant de chœur du chapitre, âgé de 10 ans environ, noyé la surveille et rapporté chez ses père et mère". Il s'agit du fils aîné de Jacques ROULLEUX, l'un des chantres du chapitre. Le vicaire de la paroisse Saint-Nicolas écrit qu'ont été présents "Philibert VIGNON et autres chantres du chapitre".

• 30 mars 1788, Meung : Né la veille sur la paroisse Saint-Nicolas, le premier enfant Bouzy / Rondonneau, André Jean, est baptisé dans la collégiale. Suivront Louis-Sébastien le 1er juin 1790 (qui meurt le 29 août 1790) puis Hector-Eustache baptisé le 22 juillet 1791. Le rédacteurs de ces divers actes n'indique jamais aucun métier, ni pour le père ni pour les parrains et marraines.

1790, Meung : Âgé de 31 ans, André-Sébastien BOUZY, est toujours chantre à la collégiale Saint-Liphard, où il déclare huit années de service. Au chœur de la collégiale, il côtoie Jacques ROULLEUX, chantre depuis 19 ans, et Philibert VIGNON, chantre et serpent, qui déclare la même ancienneté que lui, huit ans. Un quatrième homme semble chanter à leurs côtés, le vieux Jean LEFEBVRE (voir ci-après au 2e semestre 1792).
 
 • Mars 1791 : Le directoire du district de Beaugency examine son cas, ainsi que celui des autres employés du chapitre de Meung-sur-Loire, et propose de lui accorder une gratification de 96 livres une fois payée. Le directoire du département du Loiret adopte cet avis et le fait remonter au Comité ecclésiastique.

•  30 mai 1792, Meung : Choisi pour parrain de leur fille par un couple de sa parentèle, habitant sur la paroisse Saint-Nicolas, André-Sébastien BOUZY figure dans l'acte en tant que "chantre de la paroisse". Depuis la suppression du chapitre, la ci-devant église collégiale (où se déroulait déjà le culte paroissial de Saint-Nicolas antérieurement) est devenue entièrement paroissiale. BOUZY y a continué ses services de chantre, salarié désormais, peut-on supposer, par la fabrique.
Jusqu'à quand cette situation a-t-elle perduré ? Probablement jusqu'à la période de suspension du culte, fin 1793 / début 1794.
• 2e semestre 1792, Paris : Tirant les conséquences de la loi du 1er juillet, l'administration décide de verser à Sébastien BOUZY au titre de ses services passés en tant que "chantre du chapitre de Meung" une pension annuelle de 292 livres. Le même document (F-An/ F19/1128) mentionne la même décision prise pour un certain Jean LEFÈVRE, lui aussi dit "chantre du chapitre de Meung" qui n'avait pas été mentionné dans le tableau de mars 1791... Ni ROULLEUX ni VIGNON ne sont alors cités, en revanche sont mentionnés un sacristain (Jacques-Christophe Sarradin), un sonneur (Pierre-François Pougin) et un bedeau ("le nommé Jacqueteau"). Tout cela montre que la ci-devant collégiale de Meung avait antérieurement bénéficié d'un personnel étoffé, et d'au moins quatre chantres.

• 18 frimaire an II (8 décembre 1793) et 22 brumaire an IV (13 novembre 1795), Meung : Lorsque son épouse Magdeleine Rondonneau donne le jour à deux nouveaux enfants, un garçon, François-Auguste, puis une fille, Marie-Magdelaine, André BOUZY est qualifié de cordonnier.

Il reste à rechercher si le cordonnier avait recommencé ensuite à chanter lors de la reprise du culte.
À une date qui reste, elle aussi, à retrouver (postérieure à la fin de l'année 1795), André-Sébastien BOUZY et son épouse Marie-Madeleine Rondonneau quittent Meung pour Orléans.

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• 22 mars 1817, Orléans : Son fils Hector-Eustache, lui aussi devenu cordonnier, et le parrain de celui-ci, son oncle Hector-Eustache Rondonneau, "commissaire des courriers" effectuent ensemble la déclaration du décès, survenu la veille, d'André-Sébastien BOUZY. Ils le disent cordonnier, toujours époux de Marie-Madeleine Rondonneau, et domicilié rue du Chapon n°17 – qui est également l'adresse du fils. On peut supposer le couple Bouzy / Rondonneau installé chez son fils, et les deux hommes travaillant au coude à coude dans la même échoppe de cordonnerie.

Mise à jour : 21 janvier 2019

Sources
F-Ad41/ BMS Boisseau  ; F-Ad41/ BMS Conan  ; F-Ad45/ BMS St-Nicolas de Meung ; F-Ad45/ BMS St-Nicolas de Meung  ; F-Ad45/ BMS St-Pierre de Meung ; F-Ad45/ NMD Meung ; F-Ad45/ NMD Orléans ; F-An/ DXIX/090/755/12/11 ; F-An/ F19/1128

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