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BOURGEOIS, François Joseph (1756-1828)
Date(s) : 1756-12-23 / 1828-8-1
À Besançon, François-Joseph BOURGEOIS suit le cursus classique de l'enfant de chœur devenu organiste. En 1782, on l'aperçoit à la tribune du couvent des Dominicains de la même ville, où on peut supposer qu'il exerce toujours en 1790, ainsi peut-être que dans un ou deux autres établissements qui restent à découvrir.
• 23 décembre 1756, Besançon [Doubs] : François-Joseph, fils de Jean-Baptiste Bourgeois, cordonnier, et d’Anne Côte ou Coste, naît à environ onze heures du soir et est baptisé le lendemain, 24 décembre, paroisse Notre-Dame de Jussa-Moutier de Besançon. Son père et son parrain savent signer.
• [Vers fin 1763 ou courant 1764], Besançon : François-Joseph BOURGEOIS est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Jean. Le maître de musique est alors Jean-Baptiste-Luc TRABOUILLET.
• 5 février 1772, Besançon : Le chapitre enregistre que le nommé BOURGEOIS, premier enfant de chœur, désire apprendre à jouer de l'orgue. Peu après, il le confie à l'organiste de la cathédrale Saint-Jean, Pierre-Denis VAUCORET. On ignore la durée exacte de cet apprentissage. Il se termine au plus tard en 1775 si le jeune homme a passé plus de dix années à la maîtrise.
• Après son apprentissage comme enfant de chœur et organiste à la cathédrale de Besançon, on perd la trace de François-Joseph BOURGEOIS. Après avoir reçu l'enseignement de VAUCORET et être sorti de la maîtrise, a-t-il été nommé organiste à l'une des nombreuses tribunes de Besançon ? C'est en effet le cas lorsqu'on le retrouve, en 1782.
• 8 avril 1782, Besançon : Le sieur BOURGEOIS est organiste des Révérends Pères Dominicains lorsqu'il publie une annonce dans Les Affiches de la Franche-Comté pour vendre "une excellente épinette de Ruckers, & de la musique ; deux autres épinettes ; un petit orgue portatif, composé d’un jeu de flûtes". Il faut s'adresser à lui, au couvent des Dominicains. On peut s'étonner qu'il possède un instrument aussi prestigieux qu'une épinette des célèbres facteurs anversois Ruckers. Peut-être sert-il seulement d'intermédiaire pour la vente de cet instrument.
• 20 avril 1784, Besançon : En compagnie de Didier HUMBLOT, "musicien originaire de Langres" et de Jean-Baptiste JECKER, "musicien de Hirtzfelden en Haute-Alsace", François-Joseph BOURGEOIS, qualifié de "musicien, citoyen de Besançon", est témoin du mariage d'un musicien chantre de la cathédrale de Besançon, Jean-Baptiste LÉPINE. Sa présence à cette cérémonie atteste qu'il est en relation avec le milieu musical de la ville, et singulièrement avec les musiciens de la cathédrale.
• 1790, Besançon : François-Joseph BOURGEOIS est attesté comme organiste et musicien. Probablement occupe-t-il toujours la tribune des Dominicains, voire une ou deux autres tribune(s) à Besançon, paroissiales ou monastiques. Les orgues attestés sont, en effet, beaucoup plus nombreux que les organistes identifiés. Il pourrait aussi – dans l'attente de revenus suffisants issus de l'orgue – avoir chanté à l'abbaye Saint-Vincent où un chantre nommé BOURGEOIS est attesté en 1790, dont on ignore le prénom. Une certitude : François-Joseph BOURGEOIS n'est pas mentionné dans les requêtes collectives de demande de pension des musiciens et chantres de la cathédrale de Besançon.
• 1791-1792, Besançon : Jean-Baptiste JECKER, organiste de la cathédrale constitutionnelle, tombe malade (de la poitrine, sans doute tuberculose…) et son frère, Laurent JECKER, commence à le seconder à l'orgue. Mais ce dernier tombe malade à son tour et les deux frères décèdent à quelques mois d'intervalle en 1792. C'est alors que François-Joseph BOURGEOIS prend le relais.
• 22 juillet 1792, Besançon : BOURGEOIS devient officiellement l'organiste de la cathédrale Saint-Jean de Besançon à la suite du décès des deux frères JECKER.
Les comptes de la fabrique pour l'année 1792-1793 mentionnent la somme de 600 livres qui a été allouée "aux sieurs Hicker [sic, pour JECKER] et Bourgeois, organistes, en quatre quittances", sans qu'on sache exactement la répartition entre les deux/trois hommes. Sous la direction de Louis-Nicolas DOLLÉ, maître de musique, BOURGEOIS côtoie alors les chantres et musiciens de la cathédrale constitutionnelle, Joseph FISCHER, Pierre-Philippe MARGAULX, Guillaume-Joseph ÉMERY, Antoine FLAMAND, ROBERT, Didier HUMBLOT, Jean-Baptiste LÉPINE et Claude THOUVEREZ.
• 11 mars 1793, Besançon : Paroisse Saint-Pierre est célébré le mariage entre François-Joseph BOURGEOIS, organiste, âgé de 37 ans, et Françoise Partiot/Parthiot, âgée de 23 ans, fille d'un "peintre en équipage". Tous deux sont originaires de Besançon. L'organiste demeure alors rue des Jacobins, à proximité donc de son orgue du ci-devant couvent des Dominicains. Parmi les témoins, on remarque Antoine FLAMAND, "citoyen de Besançon", qui est (ou était) l'un des musiciens de la cathédrale.
• 23 brumaire an II (13 novembre 1793) : François-Joseph BOURGEOIS livre une estimation de certaines orgues de la ville. Jacques Gardien (en 1943) énumère : les Dominicains, les Grands Carmes, les Cordeliers, les Antonins, les Minimes, les Bénédictines et Notre-Dame de Battant. L’orgue des Dominicains, dont BOURGEOIS avait été l'organiste, est évalué à 2 000 livres, c'est-à-dire l'une des plus hautes estimations, après l'instrument des Grands-Carmes (4 000 livres).
Même si ces estimations sont basses (de 300 à 4 000 livres), la plupart des orgues ne trouvent pas preneur pour autant. Le lendemain, seul l’orgue des Bénédictines de Sainte-Gertrude trouve acquéreur en la personne de Nicolas-Simon Richard, potier d’étain à Besançon, pour le prix de 400 livres prévu à l’estimation.
• [Date à préciser], Besançon : François-Joseph BOURGEOIS devient huissier.
• [Vers 1809-1810], Besançon : François-Joseph BOURGEOIS est nommé à l'orgue de La Madeleine, où il remplace Joseph-François-Louis BERGER (qui y exerçait sans doute depuis 1778 environ).
• 20 février 1813, Besançon : Sa femme Françoise Parthiot, apprenant que leur fils, conscrit de 1813, a été tiré au sort pour partir dans les armées napoléoniennes faire la campagne de Russie, aurait été prise d'un accès de désespoir et aurait fait exploser la poudre entreposée à leur domicile, au n° 29 de la rue Battant. Le sieur Joseph BOURGEOIS est en effet "huissier près le tribunal et artificier". Cette dernière fonction faisait qu’il gardait chez lui une grosse quantité de poudre. Cette catastrophe détruit huit maisons et cause la mort de quarante-trois personnes, dont Françoise Parthiot.
• 1er février 1815, Besançon : Veuf de Françoise 'Parthyot', Mr François-Joseph BOURGEOIS – "huissier" – âgé de 58 ans, se remarie, convolant avec Dlle Jeanne-Marguerite-Barbe Frolet, "couseuse en linge", âgée de 47 ans, née à Strasbourg, fille d'un militaire pensionné.
• 1er août 1828, Besançon: Toujours huissier, François-Joseph BOURGEOIS, époux de Jeanne-Marguerite-Barbe Frolet, meurt à l'âge de 71 ans, en son domicile au n°19 rue Charmont. Cette adresse pourrait être l'indice qu'il serait encore organiste de la Madeleine. L'un des deux déclarants est Joseph-Nicolas Blondeau, sculpteur de 36 ans, dont le lien avec le défunt n'est pas explicité (voisin ?).
Mise à jour : 27 février 2022