Login
Menu et informations
BOURDELET, Antoine (ca 1730-1782)
État civil
NOM : BOURDELET     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1730 ca  / 1782-3-4
Notes biographiques

Antoine BOURDELET, dont le début de l'itinéraire reste à découvrir, est ensuite pendant près de trente ans maître de musique et organiste à Gray en Franche-Comté.

• [1730], Rancourt ? [Somme] : Selon l'âge indiqué à son décès, Antoine BOURDELET serait né en ou vers 1730. Il est fils de Jacques Bourdelet, qui en 1754 est "clerc séculier de la paroisse de St-Vaast de Rancourt diocèse de Noyon en Picardie", et de delle Marie-Jeanne Godefroy. Était-il né  dans cette paroisse ? Toujours est-il que son père est déjà au service de l'Église, remplissant probablement des fonctions de chantre paroissial.

• [1737-1747] : Où Antoine BOURDELET a-t-il été formé à la musique et à l'orgue ? Sans doute a-t-il été enfant de chœur dans une maîtrise de Picardie, peut-être à Noyon.

• 23 juin ou 11 août 1753, Gray [Haute-Saône] : Antoine BOURDELET est reçu en tant qu'organiste et maître des enfants de chœur de l'église paroissiale Notre-Dame de Gray. Il prend la suite de Jean TAPRAY, parti pour Dole en mars-avril. Le nouvel arrivant reçoit 300 livres (son prédécesseur recevait 486 livres, selon J. Gardien, L'Orgue et les organistes en Bourgogne et Franche-Comté au XVIIIe siècle…, 1943).

• 19 février 1754, Fayl-Billot [Haute-Marne] : Antoine BOURDELET, maître de musique et organiste de la ville de Gray, se marie avec Marie-Anne Bannefroy / Bonnefroy, fille majeure de Jean Bannefroy, "maître écrivain au Fayl Billot", et d’Anne Garnery. Ses parents ont envoyé depuis Rancourt leur consentement par le biais de leur curé. Les trois bans ont été publiés "tant en cette paroisse [de Fayl-Billot] qu’en celle de Rancourt et en celle de Gray en Comté, diocèse de Besançon". Il y a 48 km de Gray à Fayl-Billot en droite ligne, soit un peu moins de neuf heures de marche. Le marié signe "Bourdelet me de musique et organiste", manifestant par là sa double identité professionnelle.

• 22 février 1755, Gray : Un an après le mariage, Marie-Anne Bonnefroy met au monde une fille, Marie-Anne-Henriette, baptisée le même jour en l'église paroissiale Notre-Dame. Le sieur Antoine BOURDELET est alors dit "maitre de musique en cette église". Les parrain et marraine appartiennent aux élites locales : "avocat en parlement vicomte mayeur de cette ville", et l'épouse du "lieutenant assesseur criminel au bailliage et siège présidial de cette ville".

• 19 mai 1761, 20 juillet 1765, 26 décembre 1774, Gray : Plusieurs contrats successifs, d'une durée inégale, sont passés entre Antoine BOURDELET et l'église paroissiale Notre-Dame pour son double poste de maître de musique et d'organiste. Il aura "une prébende dans la familiarité", des gages de 400 livres, un logement, l’exemption des charges publiques. Il devra prendre soin des enfants de chœur qui sont alors présents au nombre de trois.

• 31 juillet 1764, Gray : En compagnie  d'un cordonnier, d'un perruquier, et d'un cavalier au Régiment du colonel général, Antoine BOURDELET, maître de musique, est témoin au mariage de Louis-Joseph MORLET musicien, âgé de 28 ans, et de Marie-Anne Boujardet, âgée de 24 ans (sœur de François-Nicolas BOUJARDET, attesté comme maître de musique à Coutances puis à Saint-Dié).

• 4 mars 1782, Gray : Le sieur Antoine BOURDELET, "maitre de musique de cette église", décède à l'âge de 52 ans. Il est inhumé le lendemain "au cimetière de cette paroisse".

  • Le 18 mars, l'hebdomadaire Les Affiches de la Franche-Comté publient une annonce afin de recruter un nouveau maître – de préférence un ecclésiastique – pour le remplacer :
    "On demande à Gray un maître de Musique qui sçache la musique vocale & instrumentale, & toucher de l’orgue, pour l’enseigner à trois enfants de chœur". Sa rémunération comporterait trois éléments : 400 livres d’appointements fixes et 450 pour l’entretien des enfants ("les loger, les nourrir & les coucher chez lui", dans un "logement franc"), provenant de la Ville, à quoi s’ajoutent environ 400 livres de participation aux revenus de la Familiarité, et un casuel non chiffré issu des mariages et baptêmes. Sans que l'on soit certain qu'Antoine BOURDELET ait été rémunéré exactement de la même manière à la fin de sa vie, cette annonce dessine cependant assez bien le profil de son poste.
  • C'est François ARNOLD, venu de Nancy, qui est nommé sur le poste par le Curé et la "Familiarité", ce qui déclenche un conflit avec la Ville, laquelle estime avoir été écartée du choix. Après plusieurs mois de tension, une nouvelle nomination intervient, cette fois d'un commun accord entre toutes les parties prenantes : François-Antoine MEYER, qui restera en poste jusqu'aux premières années de la Révolution.

Mise à jour : 15 mai 2022

Sources
F-Ad52/ BMS Fayl-Billot  ; F-Ad70/ 279 E suppl. 796  ; F-Ad70/ BMS Gray ; J.Gardien, L'orgue et les organistes en Bourgogne…, 1943

<<<< retour <<<<